PREPARATIFS
2 ans déjà que l’idée d’aller se promener
autour du monde en famille a commencé à germer dans nos esprits. L’aventure
commence bien avant le premier pas posé dans l’avion, qu’on se le dise !
Mais c’est après avoir posé les dates de voyage et avoir les billets d’avion en
main que la petite graine de folie de faire un tour du monde commence vraiment
à prendre racine. Bizarrement, peut être
parce qu’on habite à Tahiti, beaucoup pense que l’on va tenter l’aventure en
voilier : au risque de décevoir, nous resterons sur terre et dans les
airs, sacs à dos à dos! Cela n’empêche une pointe d’admiration pour ceux qui
tentent l’aventure sur les vagues, en vélo, à pied, en 4x4 mode transformer, et
d’autres plus insolites encore !
Partir autour du monde, c’est d’abord une traversée des émotions:
-
l’excitation, celle de vivre un
côté aventurier sur les traces de Jules Verne ou Marco Polo, tant de merveilles
à découvrir autrement que sur NatGeo channel !
-
les longs moments à définir le
parcours et trouver des compromis entre les « incontournables » et le
temps compté : on part dans quel sens ? anticiper la météo, les
visas, etc…
-
les angoisses, les nôtres et
celles des proches, les petites, grandes et ridicules parfois ! (comment
faire pour voyager sans nos valises de 23 kg ? et l’école de Noé ? et
l’épilation ?! …)
-
un an de vacances, oui, de vraies
vacances ! : l’idée de travailler en cours de voyage a rapidement été
écartée !
-
les billets d’avion pris, ne rien
oublier de tout l’administratif qui entoure nos quotidiens : les maisons,
les assurances, le budget…
-
et ajouter les difficultés à
organiser tout cela de Tahiti, déjà l’autre bout de la planète en quelque sorte!
Aussi, aux futurs voyageurs, quelques petits conseils :
-
un excellent livre « Partir
autour du monde » chez Broché
-
une agence de voyages remarquable
« Les connaisseurs du voyage », rue Beaugrenelle à Paris, France
-
les nombreux blogs ou sites de
voyage, où finalement ceux qui tentent l’expérience sont plus nombreux qu’on ne
le croit
-
les sites internet officiels des
différents pays et ambassades
Pourquoi partir autour du monde ?
Un changement d’air dans un
monde où la routine peut vite prendre le dessus, la bougeotte qui nous a
toujours animés (on n’a pas posé les pieds à Tahiti il y a plus de dix ans par
hasard !), cette conscience de nos privilèges au quotidien et du fait que
nous sommes habitants du Monde et plus seulement d’un pays, armer notre fils
face à un univers en profond bouleversement.
Pourquoi maintenant ?
Et pourquoi pas ? pourquoi
faudrait-il attendre toute sa vie, la retraite comme on dit, pour en
profiter ? qui sait si nous en aurons toujours autant l’envie et la force
à cet instant, et les enfants alors ?
Bref, cela nous semblait juste
le bon moment dans notre vie, avec en plus un petit garçon de presque 6 ans,
suffisamment grand pour parcourir de ses petits pas un monde si vaste et
suffisamment alerte pour pouvoir profiter pleinement (et se souvenir !)
des merveilles qui vont s’offrir à lui.
Pour le budget, nous nous sommes beaucoup aidé
de guides de voyage, avec des moyennes de frais par jour selon les pays, nous
permettant de nous nourrir, loger, mais aussi de bouger et visiter les
contrées. Les destinations que nous
avons choisies ne sont pas forcément les moins onéreuses, mais restent dans une
bonne moyenne. Grosso modo, il faut
compter pour une famille de 3-4, un budget de 50 à 75 000 euros sur l’année,
tout compris (billets d’avion, assurances, etc…). Nous avons compté un peu plus, prenant en
compte certains frais à Tahiti, et aussi de quoi pouvoir nous réinstaller au
retour !
Les billets d’avion avec le
voyage du transsibérien inclus nous auront coûté un peu moins de 5 000 euros
par adulte pour un voyage à la carte, et l’assurance de voyage avi
international Marco Polo, environ 2 200 euros pour 3.
Bien sûr cela représente une
somme : néanmoins, pas plus que ce que nous dépensons en une année dans
notre vie sédentaire (loyer, assurance, véhicules, électricité, téléphonie,
etc…)…
La scolarité en voyage
Nous avions quelque
appréhension à affronter cet éléphant qu’est l’éducation nationale. A notre grande surprise, notre projet fût
accueilli avec enthousiasme à la fois par les membres de l’école et par
l’inspection et direction d’académie.
En Polynésie Française, l’école
est obligatoire à partir de 5 ans, avec 3 options :
-
scolariser son enfant dans un
établissement scolaire
-
faire des cours à domicile avec un
organisme agréé, type CNED (option refoulée pour cause de 9kg de tutoriels à
emporter et documents à renvoyer en temps et en heure, soit une mission
quasi-impossible quand on est nomade)
-
ou bien une instruction par la
famille, à condition de permettre des contrôles des apprentissages par
l’éducation nationale régulièrement.
Nous avons tout naturellement
choisi cette dernière option, avec un contrôle des connaissances dans un an, à
notre retour. Nous remercions
l’inspectrice d’académie de Polynésie pour ses bons conseils, la conseillère
pédagogique du secteur d’avoir pris du temps pour nous aider dans notre future
tâche d’enseignant, et tous les membres de l’école de Noé, avec qui nous
comptons bien partager cette expérience de manière interactive.
Les vaccins auront été peut être pour Noé la
plus terrible épreuve à traverser avant ce voyage ! Pas facile de se
prendre dans les biceps toutes ces piqûres (rage, fièvre jaune, méningocoque A
et C, typhoïde, hépatite A, rappel DTP).
Mais félicitations à notre petit loup : on est quand même passé de
courir dix fois autour de la maison en hurlant à un petit pleur de
circonstance, histoire de marquer le coup !
Les bagages restent une préoccupation majeure
depuis la décision de partir à pince et en sacs à dos.
On se rend compte finalement
très vite qu’on n’a pas besoin d’avoir tant de vêtements que les bons
vêtements ; à choisir bien sûr selon les destinations prévues. Nous devrions osciller entre des températures
de 15 à 25°C en moyenne. Même si le
camping ne fait pas partie des options envisagées pour le logement, nous avons
pris soin d’emporter des sacs de couchage et des draps de soie, prêts à
affronter des conditions d’accueil plus rustiques.
Finalement, ce qui prend le
plus de place dans le sac, c’est la pharmacie.
Bref, on est prêt à affronter toute fièvre, diarrhée, et autres
plaies !
Les visas sont également un joli casse-tête à
anticiper. Côté Amérique du sud, pas de
gros souci, si ce n’est une modification de voyage de Cuba au Canada, et non
aux USA (on n’a pas beaucoup avancé depuis la baie des cochons…). Le plus rude sera en 2ème partie
de voyage pour l’obtention des visas russe, mongole et chinois. On vous tiendra au courant au fur et à
mesure, en tout cas, on est équipé en photos d’identité !
Quelle organisation magnifique!
RépondreSupprimerQui dois-je féliciter pour ce compte rendu?
Delphine ou JP ???
Bonne continuation et j'aimerai bien avoir une place ds votre valise.
Bisous à ts les 3.
Martine B