Australie

Jeudi 27 novembre 2014 – Voyage jusqu’à Perth

Phnom Penh - Perth, à vue de carte, comme ça, ça a l’air assez simple : une ligne droite et on y est.  Hé ben, non ! Devenus adeptes des chemins de traverse depuis quelques mois, on va plutôt faire Phnom Penh-Kuala Lumpur-Hong Kong-Perth.  Voilà, c’est presque aussi long qu’un Papeete-Paris !

Vendredi 28 novembre 2014 – De Perth à Albany

Arrivés à 6h du matin à Perth, on est frais comme des gardons ! Et surtout excités d’aller chercher notre camping-car : en cette fin de voyage, on a décidé de se semi-sédentariser, pour se remettre dans le bain tout doucement.  Mais avant de prendre en main l’engin, y a quand même la douane à passer, quitter l’aéroport, et là, c’est le même électrochoc après ces mois passés en Asie que New York après l’Amérique du Sud : on se prend en pleine face toute la société de consommation.  Ca en transpire même sur les gens.  Et ça donne un peu la nausée.  Sans compter les incohérences douanières : pourquoi faut-il se casser la tête à faire un visa électronique alors qu’on doit en plus remplir un petit papier d’entrée dans l’avion ?  Perte de temps et destruction de la forêt.  Mais, serions-nous devenus à ce point asociales ?...

Apollo : voilà le nom prometteur de notre camping-car.  C’est une première pour tous les rapporteurs, qui sont un peu excités par cette nouvelle tranche d’aventure, surtout le plus petit…  Noé (bandes de mauvaises langues !) adore les campings en tout genre et les cabanes où se cacher : d’ailleurs, c’est lui qui dormira sous le toit, sans nous donner le choix !
Il est encore tôt et nous partons direct pour Albany, une ville tout-à-fait au sud par la route intérieure, assez monotone, il faut bien avouer.  En cette saison, fin de printemps, il fait trop froid pour sortir la table et les chaises de camping dehors, alors on reste au cœur d’Apollo à déguster notre premier repas cuisiné par nos petites mains depuis des lustres ! Un délice !

Samedi 29 novembre 2014 – Albany

Albany est la première colonie anglaise de l’Australie occidentale, où les prisonniers anglais venaient purger leur peine.  C’est devenue une jolie bourgade du sud-ouest australien, parsemée de rochers portant chacun un nom plus ou moins imagé, ce qui nous laisse perplexes.  On a eu du mal à reconnaître le chien dans le Dog Rock par exemple.  Nous empruntons la route le long de Middleton Beach, la plage où nous avons campé hier soir.  Le point de vue est magnifique.  On y observe les baleines entre juillet et octobre ici aussi.  Nous nous arrêtons à Princess Fortress en haut du Mont Adélaïde.  Noé prend les commandes d’une mitraillette et d’un char d’assaut.  C’est d’ici que sont partis il y a 100 ans des navires australiens et néo-zélandais pour la 1ère guerre mondiale en Europe.  Le site n’est pas mal agencé, avec des photos d’époque, des vieilleries de guerre où les enfants et les grands s’essaient avec ravissement, un petit parcours en forêt au milieu des bunkers…

Une bonne quinzaine de kilomètres à l’ouest, nous rejoignons Frenchman Bay.  Jusqu’en 1978, c’était le lieu de chasse et de dépeçage des baleines.  Le site est reconverti en musée de la baleine, enfin surtout des chasseurs de baleine.  C’est Noé qui résumera le mieux la visite : « impressionnant mais dégoûtant »… Sur le même site, se trouvent un jardin botanique (là, on a fait l’impasse), et un petit parc animalier avec un koala endormi sur son eucalyptus et des kangourous de toutes tailles et couleurs.  Ca tombe bien : Noé voulait absolument voir des kangourous.  En fait, il en a déjà vu : il avait 18 mois lors de notre dernier voyage en Australie, mais évidemment, il n’en a pas grand souvenir.  Là, ça devrait faire l’affaire pour quelques années : il a même pu en approcher et caresser un ou deux, de quoi faire un petit garçon heureux pour la journée !


Pour ce soir, après avoir traversé une forêt aux eucalyptus géants, c’est à leurs pieds que nous camperons. Deux kangourous viennent nous souhaiter la bienvenue : double bonheur pour Noé !  Ca caille quand même vraiment en fin de journée : on est obligé de mettre le chauffage dans notre studio 4 étoiles, et on sort toutes les couettes pour la nuit.

La baie d'Albany

Apollo 13



C'est parti!


Prague

Feu!


Albinos brothers

Koala sleeper

Pourvu qu'il ne mette pas un coup de poing!

Le dernier des baleiniers

Baleine!


Frenchman bay: ça ne s'invente pas


Réservoirs d'huile de baleine

Dimanche 30 novembre 2014 – La vallée des Géants avant le lieu de l’amour…

Dans le Walpole National Park, il y a plein de randonnées à faire.  Il y a aussi le Tree Top Walk : une ballade sans les airs, jusqu’à 40 mètres de hauteurs, à travers les sommets des tingles et des eucalyptus.  Il ne faut pas avoir le vertige, surtout que les passerelles se balancent un peu sous le poids des promeneurs : encore heureux, le vent n’était pas de la partie !  Assez impressionnant quand même !  Comme toujours, les parcs en Australie sont super bien aménagés pour les grands et les petits, et captés l’intérêt des plus jeunes visiteurs.  Après la promenade dans les airs, nous allons sur le chemin de l’Ancien Empire des tingles et eucalyptus géants.  On peut se cacher dans les troncs (le nombre de cabanes qu’on pourrait faire là laisse Noé songeur…), il y a « grand-mère tingle » qui nous fait de l’œil, vieille de ses 400 ans, les étoiles de garde forestier à chercher au milieu de ce parcours d’un demi kilomètre…  Mais notre conversation sera centrée sur la déduction et question suivante :  s’il y a plein d’eucalyptus, c’est qu’il doit y avoir plein de koalas ; et est-ce que le caca de koala sent l’eucalyptus ?... Si quelqu’un a la réponse…

Après cette bouffée d’air frais, nous reprenons la route pour 300 km où nous ne serons doublés que par une voiture et 2 motos en tout et pour tout.  Des forêts, des grands arbres, puis des champs, des moutons, des autruches, des chevaux, et enfin, l’Océan Indien !  Il fait un peu plus chaud qu’à Albany, mais ce n’est pas encore l’été… indien !  Le léger aperçu que nous avons de la côte à notre arrivée à Yallingup est magnifique : des rochers balayés par de larges vagues d’où dépassent quelques têtes de surfeurs.  Pas de chance par contre, car pas de place au 1er camp de caravanes près de la plage que nous avions repéré.  Pas grave : un kilomètre plus loin il y a un autre endroit sympa, et l’accueil par les perroquets roses achève de nous convaincre.  A ce propos, Noé aura un joli jeu de mots en descendant du camping-car, émanant un bruit suspect de son derrière : «  C’est pas moi, ce sont les pets-roquets ! » !!!  Ca, on peut dire qu’on aura eu de la conversation de haut niveau aujourd’hui !

Dans les bras d’Apollo et sur le lieu de l’amour (traduction de Yallingup), on ne peut que passer une nuit merveilleuse…

Rapporteurs on the top of the tree

Les plus grands eucalyptus du monde


Grandma, 400 ans et toutes ses dents!

Jolie cabane



La vague de Yallingup

Perroquets roses!
Lundi 1er décembre 2014 – Margaret River, Cape Naturaliste

Si la nuit se prêtait au romantisme, notre tue-l’amour adoré nous a fait un réveil en fanfare : appelez-le désormais Gaspard !  (quand Noé relira dans quelques années ce blog, il maudira ses parents !)
La petite vie s’organise dans ce camping-car.  Même si on le charrie beaucoup, notre petit d’homme met bien la main à la pâte : il se met à ses devoirs d’école tout seul somme un grand, nous aide à cuisiner, balayer…  Enfin, pour le balai, on va quand même le renvoyer en stage de perfectionnement chez papy Jean-Louis pendant les prochaines vacances !

La petite pluie du matin ne nous met pas du tout chagrin.  Une fois passé le petit grain, nous allons à Margaret River.  La ville est petite et charmante, et surtout entourée de vignes.  Des vignes, encore et encore…  Nous n’avons pas l’âme à la dégustation, alors nous profitons simplement du paysage.  Sur le chemin du retour, nous voulions aller visiter un centre aborigène, mais pas de chance, il était fermé : dommage, la leçon de lancer de boomerang est remise à plus tard.  Du coup, direction le Cape Naturaliste et son phare datant de 1903.  Une petite promenade nous conduit à un superbe point de vue sur la Geographe Bay.  Une promenade qui décoiffe !  L’Océan Indien est houleux en cette saison.  Il paraît qu’on peut observer les baleines en cette période, mais aucun jet d’eau à l’horizon.  Décidément pas de chance aujourd’hui.  Mais vu qu’un perroquet rose s’est lâché sur Fifine qui était en train d’étendre son linge en fin d’après-midi, l’optimisme pour les derniers jours en Australie occidentale est permis !

Cape Naturaliste


Y a du vent!

Mais y a pas de baleines à l'horizon!


Mardi 2 décembre 2014 – Mandurah

Après s’être encore bien caillé cette nuit malgré les doubles couettes, on continue notre remontée sur Perth, avec une première petite pause à Preston Beach, qui est déserte, puis destination finale de la journée à Mandurah.  C’est une station balnéaire, nouvellement émoulue, avec une marina assemblée en canaux vénitiens, sur un bras de mer.  La plage côté Océan Indien a un sérieux air de Bretagne en plein été.  Des lotissements récents poussent comme des champignons le long de la côte.  C’est joli, c’est propre, c’est oppressant ce « too much » !  On a l’impression d’être dans le Truman show !  La vie n’est pas parfaite, l’homme encore moins, et afficher ses défauts en essayant de vivre avec semble bien plus honnête que de les cacher.  Enfin si, il y a un défaut : le coût de la vie.  Quand nous avons débuté il y a quelques mois ce voyage, nous avons eu du mal pendant quelques jours à nous habituer au coût de la vie en Amérique du Sud, bien plus bas qu’à Tahiti, une des destinations les plus onéreuses au monde.  A présent, nous sommes dans le scénario inverse : l’Australie est une destination chère, très chère même, autant qu’à Tahiti, et cela nous demande dans l’esprit certains réajustements économiques.  Bien sûr, nous n’avions pas eu ce sentiment quand nous sommes venus tout droit de Polynésie sur ce continent il y a quelques années : là, après 5 mois passés en Asie, ça nous heurte.  Quitte à se remettre dans le bain progressivement, dans le même genre, on constate avec effroi que les australiens ont aussi un sérieux problème de surpoids et d’obésité… 
Force est de constater une fois de plus que le système occidental qui souhaite s’imposer au monde entier devrait d’abord faire l’effort de quelques sérieux ajustements.  Force est de constater également que la Polynésie, qui est finalement un bon compromis entre une société de consommation à outrance et la vraie vie, devrait dès à présent arrêter de se calquer sur le modèle métropolitain : en presque 15 ans, elle est déjà allée trop loin dans la perte d’authenticité.  

Cool les trajets en camping-car!

Petit-déj comme à la maison!

Selfie d'avant dodo

Preston beach

Mandurah

Mon coeur!


Bah les pipi!



Non, il n'a pas perdu sa savate (encore)!


Mercredi 3 décembre 2014 – On quitte Perth

Aujourd’hui, nous laissons notre maison à roulettes, puis nos maisons à bretelles à la consigne de l’aéroport et nous avons une bonne et grande après-midi pour faire un tour dans Perth en attendant minuit, horaire de départ de notre avion pour Sydney.  C’est très facile de rejoindre la ville de Perth de l’aéroport grâce au TransPerth : ils sont forts ces australiens en jeux de mots !  Le cœur de Perth n’est pas très grand.  Après, nous n’avons pas le temps d’aller visiter quoi que ce soit ou nous promener dans les alentours : pas de Rottney Island ni de Freemantle.  Juste une bonne brasserie à la française, et servis par une charmante strasbourgeoise qu’on reverra peut-être à Tahiti bientôt…  Ce bon repas nous a plombé : nous avons perdu l’habitude de manger autant en Asie.  Alors, nous nous posons au soleil dans un parc, semi-sieste pour les uns, jeux dans les arbres pour l’autre : Noé a encore trouvé de quoi construire une énième arme, qu’on va devoir déposer sur les lieux avant de les quitter.  Mais ça, il le sait, il l’a bien compris depuis le temps.  Et puis l’heure tourne, et on reprend notre TransPerth pour l’aéroport.  Là, vers 20h passées, un petit moment d’angoisse nous étreint car notre vol n’est toujours pas affiché sur le tableau des départs : avec ces avions à minuit cinq, sans compter la perte de notion temporelle que nous avons depuis quelques mois, nous avons la  frousse de nous être planté d’un jour !  Mais non, c’est bon.  Notre guerrier ne tiendra pas le coup et s’endormira sur les confortables fauteuils de la salle d’embarquement.  Avec tout ça, on va vivre la journée la plus longue ou la nuit la plus courte, comme vous voulez ! , car on arrive demain matin à Sydney à 7h, ce qui fait un bon 4h du mat’ avec le décalage horaire !  Allez, c’est juste comme si c’était une garde pourrie à passer !

A Perth

Bientôt Noël!





Jeudi 4 décembre 2014 – Sydney

C’est bien ça : on est complètement explosé, sauf le petit qui l’est à moitié.  Parfois, on aimerait encore être un enfant juste pour pouvoir s’endormir n’importe où, dans toutes les positions !  On a beau trainer, on arrive péniblement à l’hôtel vers 8h30, et bien sûr la chambre n’est pas prête en cette haute saison touristique.  Nous qui rêvions d’arriver et nous plonger dans des draps propres afin de poursuivre (enfin, entamer !) une belle nuit !  Ca ne posera aucun souci à Noé : à peine reposé dans un fauteuil, il se rendort quelques heures, histoire de finir sa nuit !  Finalement, la chambre sera prête en fin de matinée.  Pour aujourd’hui, il ne faudra pas nous demander trop de photos : on est off !  Mais bon, Sydney, on connaît déjà et en 2 jours, on a finalement un seul impératif : aller visiter l’aquarium !

Vendredi 5 décembre 2014 – La journée de Noé à Sydney

Aujourd’hui, on a décidé que c’était la journée de Noé : on fait ce qu’il veut ! Il en a de la chance !  Alors ce sera d’abord quelques escalades au terrain de jeux de Darling Harbour, puis la visite de l’aquarium : il en rêvait, c’est fait, et il n’est pas déçu – « Whaou ! c’est vraiment magnifique – c’est comme un rêve, je voudrais pas que ça s’arrête », et on vous fait grâce des superlatifs à répétition.  Après ça, un petit MacDo, et puis voilà !  Il paraît qu’on est les parents les plus géniaux du monde !


Ho! Ho! Ho! Darling Harbour!


Le jeu préféré de Noé!

4 commentaires:

  1. Salut les voyageurs !
    Votre blog est super chouette et nous donne encore plus envie de découvrir une multitude d'endroits !
    Gros bisous tout spécialement à Noé de la part de Fanny, qui garde en tête les bons moments de jeux qu'ils ont partagés sur l'île de Koh Rong Samloem. Bon vent à vous. Bon retour sur votre belle petite île et peut-être à bientôt ...

    Family globe trotter
    Sylvain, Fabienne, Romain et Fanny

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  2. Coucou les globe trotters! et merci pour votre petit message. Nous aussi, nous sommes allés faire un petit tour du côté de chez vous, et on va vous suivre avec acharnement, surtout si proches que nous sommes de notre arrivée! Noé se demande si Fanny a toujours le même âge... :)
    En tout cas, on vous attend de pied ferme à Tahiti! Et ne cherchez pas sur place, vous êtes nos invités bien évidemment: sans discussion! Plein de gros bisous de nous 3 et profitez en bien, ça passe (trop) vite!

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    1. Coucou :-)
      Comment allez - vous ? Vous êtes de retour chez vous ? Comment ça se passe le retour à la maison après un an autour du monde ? En tout cas, passez de très belles fêtes de fin d'année !
      Gros bisous de nous 4

      Family globe trotter

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  3. Dear friends,

    It is amazing to see your pictures, to read your stories and observe you all happy and smiling. I enjoyed a lot the images from Vietnam, Laos, Cambodia, Australia. Adrian was on the same continent for a few days:))
    I wish you safe and good travels on your way back to Tahiti.
    Lots of love, Monica

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