Chili et Bolivie

CHILI

SAN PEDRO DE ATACAMA

Lundi 30 décembre 2013

Après une bonne et courte nuit à Santiago, nous reprenons l’avion ce matin pour Calama.  Nous ne nous arrêtons pas à Calama, mais partons directement à la gare routière, prendre le bus pour San Pedro de Atacama.  Calama semble de toute façon avoir peu d’intérêt : il s’agit d’une ville minière, exploitant le cuivre essentiellement, avec de nombreux ouvriers venant de pays voisins (Bolivie, Pérou, Paraguay), car quatre fois mieux payés.  Les habitations nous rappellent un peu Germinal, plus d’un siècle plus tard et dans le désert.  Il n’y pas tellement d’attraction.  Nous déjeunons dans un restaurant en face de la gare routière dans l’attente de notre départ, ambiance typique des pauses déjeuners des villes minières.
Le bus est tout confort, malgré la vidéo de Masacre Musical (et pour un massacre musical, c’en est un !), et pendant une heure et demie environ nous traversons un paysage lunaire.  Difficile d’imaginer que cet endroit devait être verdoyant avec des rivière éparses le long des montagnes, le tout bordé par le spectacle de la cordillère des Andes, il y a quelques millénaires. 
A noter arrivée, notre expert du désert, Noé, s’exclame une poignée de sable dans les mains : « Ah !voilà un sable extrêmement intéressant ! Il est très chaud!».  Nous logeons au Quechua Hostal (non, non, Décathlon n’est pas le sponsor officiel de notre voyage ! quoi que…), simple, et proche du centre ville.  La jeune fille qui nous reçoit n’a jamais dû quitter San Pedro de Atacama : elle nous décrit Calama comme devant une superbe ville parce qu’il y a de grands supermarchés, et Santiago semble être à ses yeux Sodome et Gomorre! Nous avions un peu peur d’un San Pedro de Atacama trop touristique, comme décrit dans les guides de voyage.  Nous sommes charmés par ce petit pueblo, avec ces maisons en adobe, ses rues piétonnes, ses agences de voyages et restaurants qui bordent les rues par dizaines et dizaines.  Les touristes ne sont pas si affluents que ça (ou alors ils sont tous en excursion), et les gens sont charmants, pas trop de pression pour l’instant.  Nous avons passé notre fin d’après-midi à organiser notre séjour et notre futur passage en Bolivie à la fin de la semaine : pas de photos aujourd’hui, mais on devrait en avoir plein les yeux d’ici peu !  Ecrasés par la chaleur encore bien présente en fin d’après-midi, la nuit s’annonce bien fraîche à plus de 2000m d’altitude.

Conseils aux voyageurs :


A l’arrivée à l’aérodrome de Calama, en pleine extension, 2 possibilités pour se rendre à San Pedro de Atacama : soit prendre une navette Licancabur à l’aéroport pour 12 000 pesos par personne (les enfants, même à 5 ans, comptent pour un !) ; soit prendre un taxi pour la gare routière (entre 5000 et 7000 pesos), puis le bus Tur Bus pour San Pedro de Atacama pour 2 500 pesos par personne (enfant, même tarif).  Il n’y a pas tellement plus de temps d’attente pour le départ.


Mardi 31 décembre 2013

Première vraie journée à San Pedro de Atacama, et autant dire qu’on n’est pas du tout dans le trip réveillon de fin d’année.  Nous avons prévu un programme bien chargé pour les 4 jours à venir, peut être un peu trop, la suite nous le dira… On est à plus de 2000m d’altitude, plein été, les journées sont chaudes, très chaudes, donc pas de sortie avant 16H.  Aujourd’hui direction la Valle de la Luna, la Vallée de la Lune, à 16km environ de San Pedro.  C’est effectivement l’impression que nous avions sur la route de Calama à San Pedro de Atacama, on va donc vérifier cela.  Le début de la promenade fait le bonheur de Noé : lampe frontale en action et en avant pour l’exploration de las Cavernas, les Cavernes.  On traverse quelques gorges et canyons, pas très longtemps à vrai dire, mais quand on sort de l’ombre, s’ouvre à nous un spectacle éblouissant entre pierres et sable.  On poursuit notre ballade, à l’écoute des roches de sels émettant quelques craquements qui nous suivent faisant écho à nos pas, quelques descentes de dune de sable (certains font du sandboarding, mais le remonte pente à pinces à 2400m ne nous donne pas envie plus que ça à vrai dire !), puis direction la Valle de La Muerte, la Vallée de la Mort.  On connaissait déjà le grand canyon et la vallée de la mort de l’Amérique du Nord, celle-ci est aussi époustouflante, même si a priori sa dénomination repose sur un malentendu linguistique.  Le vent nous conduit à la prudence sur les pentes abruptes, et les enfants sont maintenus à bonne distance des bords. Par les enfants, entendez Noé et ses copines, Chloé, presque 6 ans (ce qui nous a valu une grande dissertation entre 5 ans et demi et presque 6 ans !), et sa petite sœur Emma, petites expatriées au Chili en vacances avec leurs parents et grand-parents.  Le volcan du Licancabur (5930m) se dresse majestueusement, et nous ne nous lassons pas de ce spectacle.
Dernière étape de la journée, coucher du soleil sur la Piedra del Coyote, la Pierre du Coyote, mais nous n’aurons pas l’occasion de voir le dernier rayon du soleil, pour cause de réveillon de fin d’année.  Si nous ne sommes pas exactement dans cette ambiance de fête, nous revenons vite sur terre quand il s’agit de trouver un resto pour nous nourrir : tout est réservé ! Finalement, Emmanuel au coin de Caracoles et Calama nous envoie à Grando 6, seul endroit à nous accepter en cette fin d’année.  Bien sûr, cela va nous coûter un bras, mais bon, c’est réveillon ! et surtout une bonne crise de fou rire, les plats arrivant à la vitesse de speedy gonzales, le mango sour prévu en apéro ira très bien avec le dessert ! Cela nous vaut également la petite réflexion qu’entre Tahiti et Atacama, il y a peut être un juste milieu quant à la qualité du service :  le lièvre et la tortue en somme. Noé ne verra pas passer minuit, malgré les pétards et les feux d’artifice qui illuminent le ciel dans chaque quartier, c’est-à-dire à chaque coin de rue (rien que de notre chambre, on doit avoir les yeux à 4 endroits différents !) ; et puis surtout il y a les feux de poupées de paille qui (r)échauffent l’ambiance.  Ca continue jusqu’à au moins 6 heures du matin, heure de notre lever pour notre prochaine excursion. 

Feliz ano bueno !





La Pierre du Coyote



Les cavernes


On a marché sur la lune!




Mercredi 1er janvier 2014

Ca y est, on est en 2014, et l’impression que cette année nous appartient.
Pas de répit pour autant, debout à 6 heures, prêts à affronter notre première ascension aux Lagunas Altiplanicas à un peu plus de 4200m d’altitude.  Notre guide d’hier, Gaston, un allemand à San Pedro depuis environ un an, était plus axé sur l’écologie et la géologie ; aujourd’hui c’est Saul qui nous accompagne, et la visite s’oriente plutôt sur un versant légendes locales, dont nous sommes assez friands.  Première pause au milieu d’un champ d’arbres dans le désert, plantés il y a plusieurs années par des militaires ; arbres qui ont la particularité d’avoir des racines jusqu’à 100m de profondeur, là où se trouve donc de l’eau douce : assez impressionnante, cette mini-forêt dans le désert !  Puis pause à la Laguna Chaxa (prononcez Chacha), située entre la cordillère del Sal et la cordillère des Andes, où nous pouvons observer en toute tranquillité les flamands roses en train de se délecter au milieu des lagunes.  Il en existe au moins 4 sortes différentes, ce que notre œil inexpert ne permet pas de distinguer : c’est juste un beau spectacle !  même si, on regrette d’avoir oublié les jumelles dans le mini-bus dans la précipitation !

Il y a 2 manières d’expliquer la naissance du désert salé d’Atacama : celle moins prosaïque des géologues, et celle des Atacamenos.
Le salar d’Atacama, désert de sel, est coincé entre la cordillère des Andes et la cordillère de Sal.  Lors des différentes éruptions et des mouvances des plaques tectoniques, la cordillère de Sal s’est séparée de la cordillère des Andes vers l’ouest.  Ainsi, entre les deux, est apparue une zone désertique.  Plusieurs volcans dans la cordillère des Andes culminent à près de 6000m.  au nord du salar d’Atacama, à la frontière bolivienne se trouve le Licancabur (5963m), dont la forme est celle d’un cône parfait.  A côté, culmine à 5704m le volcan Juriques, dont le sommet est tronqué.  Plus au sud et toujours dans la cordillère des Andes, se situe le volcan Lascar (5500m).
Dans la cordillère de Sel, à l’opposé du désert d’Atacama, on trouve le Quimal à 4278m.
Voilà pour la géographie, mais je n’y crois pas vraiment, et quand je vous aurai conté la véritable histoire du désert du salar d’Atacama, je suis sûr que vous aussi aller y adhérer.
Au début, le Licancabur (signifiant montagne des Atacamenos) jouxtait le Juriques (montagne à la tête coupée), et tout à côté d’eux se situait le 3ème volcan, la belle Quimal.  Lascar était le père de Juriques et Licancabur.  Quimal était si belle que les 2 frères en tombèrent éperdument amoureux, et lors d’une violente éruption, Licancabur coupa la tête de Juriques de jalousie (d’où son nom).  Lascar, furieux, ordonna à Quimal de fuir, loin, très loin, de l’autre côté du désert, dans la cordillère de Sal.  Celle-ci en fut si attristée, qu’elle en pleura des larmes de lait, qui se transformèrent en sel et donnèrent ainsi naissance au salar d’Atacama.  Certains disent que le 21 juin, au solstice d’été, l’ombre de Licancabur rejoint celle de Quimal, comme pour une dernière caresse, car il en demeure encore aujourd’hui éperdument amoureux.

Je ne sais pas ce qui est vrai, mais les Atacamenos anciens faisaient des sacrifices sur le Licancabur.   A 5000m d’altitude, une expédition chilienne en 1973 a trouvé des momies en parfait état de conservation.  Personnellement, je resterai sur l’amour éperdu de Licancabur, et comme je suis né le 21 juin…cela me conforte dans ce sens.

Les vigognes (en espagnol, vicuenas) sont de la famille des lamas, mais ce sont des animaux sauvages que nul n’a jamais pu apprivoiser.  Il en existe dans la cordillère, elles demeurent peu farouches, mais jamais apprivoisables.
Saul nous a conté une histoire récente puisqu’elle à 5 ou 6 ans.  Il ne s’agit pas d’une légende, mais y croira qui veut…
« Aux environs de Potosi, en Bolivie, dont on connaît la richesse minière, un vieil indien Quechua aperçut au loin une vigogne et derrière elle, cheminait un homme à très belle allure, bien vêtu, et manifestement, pas de la région.  La vigogne semblait lui obéir tel un animal domestique. Le vieil indien fut surpris.  Cet équipage se rapprochait lentement de lui, et l’indien crut reconnaître en cet homme de haute stature un touriste, car il ne ressemblait à aucune personne du coin.  Quand ils furent à une courte distance, il s’aperçut que la vigogne était chargée, tel un lama, d’or et d’argent.  Le vieil indien était stupéfait ! jamais vigogne n’avait pu être dressée ! que ces touristes sont forts, pensa t’il !  Quand ils furent à très proche distance, le vieil indien comprit enfin : du dos de l’homme à belle allure, sortait une queue poilue et fourchue… El Tio !!! (le diable !!!) Seul El Tio en effet pouvait avoir apprivoisé une vigogne. »
Vrai ou faux ? J’aurai tendance à y croire quand on sait que l’Europe s’est construite sur les mines de Potosi, ce qui a valu l’expression de Cervantès : « Vale un Potosi ! », qui signifie, cela vaut tout l’or du monde !


On continue notre grimpette en passant par des petits pueblos avec leurs églises de charme (Toconao et Socaire) mélangeant culture andine et hispanisation, leurs cultures de quinoa (entre autres), et les vigognes, petits lamas sauvages par-ci, par-là, avant d’atteindre las Lagunas Altiplanicas, les lagunes de l’Altiplano.  Au milieu d’un paysage désertique, broussailleux, se trouvent 2 lagunes d’un bleu clair entourées de chaînes volcaniques, dont la vision nous coupent le souffle.  Bon d’accord, l’altitude y est aussi pour quelque chose : pas de mal des montagnes, mais on n’est pas prêt de courir un 100m ! Au fond de cette lagune, une résurgence  d’eau chaude (33°C) est paraît-il un coin idéal pour la baignade ?! Brrrrrr ! (pour l’instant, c’est fermé aux touristes, mais il paraît que ça va changer …)

Pause déjeuner à San Pedro, où les vestiges du réveillon sont encore présents, puis après-midi relaxation à la Laguna Cejar, à environ 30 km de San Pedro.  Une partie de la lagune est une réserve nationale pour les oiseaux, les flamands roses en particulier, mais une autre partie est accessible aux touristes, où après avoir passé le cap de l’eau à moins de 25°C à 4000m d’altitude (ne l’oublions pas !), on s’amuse comme des enfants à flotter sur l’eau comme dans la Mer Morte (enfin, c’est ce qu’on dit, vu que nous n’y avons jamais mis les pieds), l’eau étant tellement salée.  D’ailleurs, on ressort couverts de sel, tels des lézards et on comprend mieux pourquoi on nous disait de prendre 5 litres d’eau douce chacun pour nous rincer : le sel, ça gratte ! Heureusement, ou au contraire devant le fait accompli, le stop à Los Ojos del Salar (les Yeux de la Lagune, soit 2 grands cercles d’eau parfaitement circulaires, au milieu du salar), nous permet de nous rincer : moins de 20°C la température de l’eau, là, pour sûr ! On a toujours trouvé complétement barjos ces histoires de bain de 1er janvier en Russie ou en Bretagne, bah finalement, on l’aura fait : check !

Notre coucher de soleil sur le salar, un vrai salar, blanc comme neige (le salar de Atacama est couvert de sable, coincé entre les 2 cordillères, à cause des vents), pisco sour et cacahuètes font de ce 1er jour de l’année un instant magique, inoubliable…On a quand même pris notre première mini tôle de l’année !


Bonne Année 2014!



On flotte!





Le Salar de Atacama


Jeudi 2 janvier 2014

Nous sommes rentrés hier soir  à plus de 21 heures, complètement heureux et épuisés, et nous aurons fini notre soirée à déguster des yaourts et des fruits : pas par choix ! mais attendre avec un Noé à demi-endormi qu’une place se libère dans un restaurant, sachant qu’il n’y a qu’une rue principale où se restaurer à San Pedro (la rue Caracolès, on commence à la connaître par cœur !), et en sachant aussi qu’on devait se lever à 3h30 du matin pour aller voir les Geysers del Tatio au lever du soleil, bref, on a battu en retraite!
Vous comprenez mieux pourquoi on n’a pas pu mettre complètement à jour le blog durant 3 jours : pour une fois, la connexion internet n’y était pour rien !

Les Geysers del Tatio sont à plus de 4200m d’altitude, autant dire qu’à 6h du matin, on était gelés, alors qu’autour de nous s’élevait un spectacle de fumerolles, d’eaux bouillonnantes à plus de 85°C, et de discrète odeur de soufre.  Franchement, les geysers de Nouvelle-Zélande, c’est de la rigolade à côté.  C’est incroyable d’ailleurs ces différences de températures : frigorifiés au petit matin, très vite réchauffés en milieu de matinée, et nous baignant dans des eaux à 30°C l’après-midi à las Termas Puritamas ! 
Jean-Pierre a eu la bonne idée d’acheter à Machuca des herbes médicinales contre le mal de montagne : la cha-chacoma . Cela pourra nous servir en traversant la Bolivie.  Malgré la fatigue, nous nous en sommes d’ailleurs plutôt bien sortis de ce côté là.  Surtout un grand coup de chapeau à notre petit « exploreur », qui a suivi tout le temps, presque sans râler : une journée pourtant bien, bien épuisante.  Mais il faut dire que plonger dans les eaux thermales lui a redonné un sacré coup d’énergie !  A partir de ce soir, on reprend un rythme plus léger, et la rentrée des classes approche… en attendant, Noé a découvert le jeu du « ni oui-ni non », et attend avec impatience d’y prendre son papy Jean-Louis !

Les Geysers del Tatio





Machuca


Las termas puritamas: vertus capillaires?!!!


Tata Fifine, Qu'est ce qu'il y a sous mon grand chapeau?!!!



Conseils aux voyageurs :

Contre le transit intestinal ralenti, la parrillada de chun chull (on cherche encore la traduction, entre bout de colon, rate, rognon ou tripe de je ne sais quel animal !) est aussi efficace que le Forlax, en tout cas chez les formes 46, XY !
Ou bien, c’est le pis de vache grillé, on ne sait pas encore, mais on a tous goûtés aux 2 ! (ok, aucun mérite, on ne savait pas ce que c’était !)

Vendredi 3 janvier 2014

Encore une merveilleuse expédition aujourd’hui, pourtant peut être la moins courue par les touristes : la découverte du Salar de Tara.  Cette fois, c’est Gino l’Italiano qui nous accompagne !  En moins de 25 km, nous passons de 2500 à 4800m d’altitude, que nous supportons bien : serait ce grâce à la décoction de cha-chacoma que nous avons tous bue ce matin (bien sucrée, ça passe super !) ?... Nous nous dirigeons à la frontière bolivienne, au sud-est de San Pedro.  Le paysage est rapidement désertique, émoussé de quelques herbes brousailleuses vertes et jaunes encore présente en raison des eaux douces laissées par les pluies d’hiver.  Ces herbes servent de nourriture aux lamas et vigognes que nous croisons de temps en temps, et celles de couleurs jaunes sont utilisées pour la construction des maisons traditionnelles en adobe des Atacamenos.  Au fur et à mesure de notre montée, il ne reste que des pierres et du sable, à cause des eaux salées.  Après avoir traversé le cratère du volcan Pakana, le plus grand du monde (40x60 km), et aperçu de loin le site d’observation des étoiles du projet Alma, nous arrivons « Las Catedrales Naturales », où Noé immortalise l’union de ses parents !  La pause déjeuner est idyllique sur les bords de la lagune du salar de Tara, la plus grande réserve nationale de flamands roses ; et ils sont très très nombreux ! cette fois, nus n’avons pas oublié les jumelles ! Gino nous régale de sandwichs à l’avocat-tomate-concombre-thon, en nous conseillant tout de même de ne pas trop manger eu égard à l’altitude.  C’est vraiment un spectacle sans adjectif pour le qualifier : nous laisserons les photos parler d’elles-mêmes…
Bonne sieste à la redescente : les soubresauts de la piste nous ont agréablement bercés !

Bien contents d’arrivés à notre petite pension avant 16h, nous délectant déjà de notre dernière soirée (on va pouvoir mettre à jour le blog, commencer la classe de Noé, aller chercher notre linge à la laverie,…), voilà t’il pas que nous nous rendons compte qu’on s’est un peu perdu dans les jours : en fait, on doit quitter l’hôtel aujourd’hui ! Heureusement, Roxana (qui est en fait bolivienne, enseignante en littérature, et venue aider son cousin pendant 3 semaines durant la période très touristique), nous dégote une chambre dans l’hôtel à 2 pas pour cette nuit ! Nous re-voilà sacs sur le dos, et en avant pour une nuit !






Le Mariage!

Las Catedrales


Demain départ pour le Salar de Uyuni (là aussi, on a rattrapé le coup, l’agence nous avait oubliée pour le départ du 4 janvier !) !

Conseils aux voyageurs :

Les livres de voyage sur San Pedro de Atacama nous ont semblé tous assez mal faits.
Certes, il s’agit d’une destination touristique, néanmoins, il y a assez de place pour tout le monde sans se retrouver tous au même endroit, à la même heure.
Agence ou pas pour les excursions ? A priori, les 2 peuvent se faire sans difficulté.  Nous avons choisi la première option, et cela nous a bien convenu, de part la simplicité avec un enfant, mais également les explications et légendes que nous n’aurions pas eu autrement et qui nous ont ravies.
Dans notre top des excursions, nous mettrions :

1.     Salar de Tara
2.     Laguna Cejar
3.     Valle de la Luna
4.     Termas Puritamas
5.     Geysers del Tatio (le spectacle n’a pas compensé le lever à 4h du matin et l’épuisement pour la journée !)

BOLIVIE 

SALAR DE UYUNI

Samedi 4 janvier 2014

Après avoir finalement et difficilement mis à jour le blog après 3 jours (encore navrés pour l’attente !), nous voilà repartis pour le salar de Uyuni.
Nous prenons notre petit déjeuner à notre « ancien » hôtel, et nous nous rendons compte à ce moment en discutant avec Roxana, notre hôtesse, que ça va être la galère pour trouver un toit à Uyuni en ce moment : on avait oublié un détail, le Dakar 2014 ! Finalement, on réserve à l’arrache dans une auberge de jeunesse une nuit à Uyuni, puis on ira certainement directement à Tupiza.  Uyuni semble avoir peu d’intérêt, donc pas de raison de s’y attarder.
Nous faisons nos adieux à Roxana, qui a vraiment été super adorable.  Encore ce matin, elle apprenait à Noé quelques mots d’espagnol.  Elle nous explique aussi que depuis peu l’école en Bolivie est obligatoire de 4 à 17 ans, avec obligation d’apprendre la langue quechua, et même l’hébreu est enseigné.  A ce jour, les enseignants boliviens ont encore du mal à faire comprendre aux parents des écoliers l’importance de commencer l’école jeune, et surtout le fait d’aller à l’école.  En Bolivie, « vivir por trabajar, non trabajar por vivir » : on vit pour travailler, on ne travaille pas pour vivre.  La rentrée scolaire a lieu le 15 janvier 2014 ; nous essaierons de revoir Roxana à Tupiza, dans le sud Lipez, là où elle enseigne.  Nous embrassons fort Roxana et ses enfants ; Noé laissera au petit garçon de 4 ans de la femme de chambre, elle aussi bolivienne, son avion que le père Noël lui avait emmené.  Il faut dire qu’ils ont bien joué au foot ensemble durant quelques jours !

Les formalités à la douane sont simples.  Après un court trajet en bus, nous nous apprêtons à monter dans les 4x4, qui nous conduiront pendant 2 jours jusqu’à Uyuni.  Nous sommes 2 voitures, avec 5 personnes dans chacune d’elles : un groupe assez sympathique, d’italiens, de suisses-mexicains-allemands et nous bien sûr !  C’est un peu excitant ce départ : on a l’impression d’être la caravane qui précède la course du Dakar de 48 heures seulement !  D’ailleurs, on voyage un peu dans les mêmes conditions que les participants du Dakar, vu que la vitre avant passager du 4x4 est bloquée, on prend de la poussière plein la tête !

La première pause a lieu non loin de la frontière bolivienne.  En fait, on contourne le volcan Licancabur, et derrière, c’est la Bolivie et la laguna blanca.  Une merveille ! On ne sait pas si ce blanc qui se reflète sur la lagune est une impression d’optique, des nuages, des fumerolles ou l’ombre des volcans.  Un peu plus loin, la laguna verde a un discret air de Bora-Bora, avec ses eaux vert lagon et son pic volcanique qui le domine.
La piste est bonne ; on est rapidement dans des zones désertiques, en dehors de quelques vigognes, lamas et vizcachas (petits lapins écureuils sauvages), il n’y a pas âme qui vive.  C’est ce qu’on appelle le désert de Dali, à cause des roches émergeant du sable de manière surréaliste.  Noé s’endort avec la promesse qu’il aura un poisson dans un petit aquarium en rentrant à Tahiti…
Gentiment, on nous offre un arrêt aux aguas calientes (eaux chaudes), petite piscine naturelle à 35°C au milieu d’une lagune ; mais les maillots de bain resteront dans les sacs.  Ce n’est pas l’envie qui manque d’aller plonger dans cette eau brûlante, mais rien que le fait du froid quand on va en sortir nous fait frissonner.  Nous sommes à plus de 4000m d’altitude.  Ces eaux viennent des geysers situés non loin de là, et qui laissent échapper d’épaisses fumées blanchâtres et une belle odeur de soufre.
Après quelques leçons de lecture dans la voiture, nous arrivons vers 14h à notre refuge, proche de la laguna colorada, où un solide repas nous est offert et surtout un bon mate (tisane et thé), qui nous réchauffent bien.  En effet, il y a quelques heures nous étions en t-shirt sous un soleil brûlant, et voilà qu’un orage nous accueille, et les montagnes se couvrent rapidement… de neige ! On en profite pour étudier la suite de notre voyage, et quelques pages d’écriture pour Noé, quand  on nous sonne déjà pour le repas du soir ! 3 petites boliviennes animent le repas de chants et de danses, et seront remerciées par nos applaudissements et  quelques pièces pour leur fournir du matériel scolaire.  Jean-Pierre se transforme en chaman homéopathe en soignant aux herbes de cha-chacoma et aux feuilles de coca le mal des montagnes des italiens !  Noé nous abandonnera pour le repas du soir, en rejoignant un nouveau copain, Julien, 11 ans, en vacances avec ses parents venant de La Réunion : rapidement, il livrera toute notre vie, le petit bavard !

Le comble, après une après-midi de froid, à tenter de se réchauffer au mate, sera d’avoir trop chaud la nuit ! Les couvertures étaient bien épaisses, heureusement !

Roxana à l'hôtel Quechua


4x4: le départ!

La Laguna Blanca

La Laguna Blanca

Dakar 2014: nous voilà!

La Laguna verde


Aguas calientes

Aguas calientes

Les geysers

Ca schmoutmoute le soufre!

Notre gite



Dimanche 5 janvier 2014

On repart sur la route vers 7h30, direction la Laguna Colorada.  Noé nous a de nouveau abandonnés au petit-déjeûner pour rejoindre son copain, et attendra de le retrouver à chacun de nos arrêts jusqu’à Uyuni avec impatience, les 4x4 se suivant.  Notre 4x4 a sa vitre avant réparée, et nous embarquons avec les mêmes passagers que la veille, Antonio et Nathalie, et notre chauffeur Marcos, qui ne cessera de mâcher des feuilles de coca de tout le trajet.  Jean-Pierre en a mâché aussi… pour se tenir éveillé : paraît que ça marche !
La Laguna Colorada est un havre de paix au milieu du désert.  Nous avions adorés les flamants roses dans le désert d’Atacama, là, nous sommes juste éblouis : les reflets roses du soleil levant sur la lagune, le blanc de la terre, le vert des fonds des eaux, et des milliers de flamants roses épars…
Nous continuons notre route, sur des pistes entre des dunes de sable et des cimes enneigées, avec quelques rodéos qui font bien rire Noé et nous offrent une pensée émue pour Jean-Luc aux dunes de Merzouga !  On s’arrête encore à de nombreuses lagunes, toujours emplies de flamants, et des sites de pierres nous rappelant le salar de Tara.


La copieuse pause-déjeuner a lieu dans le petit pueblo de Alota : une allée centrale, des rues perpendiculaires d’où surgissent à un rythme régulier une à deux personnes.  Puis, on trace direct sur Uyuni : nous irons au salar demain, la route n’étant pas praticable à cause des pluies récentes sur Uyuni (pensée pour le Dakar…).  Nous logeons dans un hôtel rustique au cœur de Uyuni, et coucher tôt : encore une journée bien chargée.

La Laguna Colorada

La Laguna Colorada

La Laguna Colorada: les flamants

Pierre... insolite!

Le désert de Dali

Leçon d'escalade



Ah, je vois mieux comme ça!

Technique de réchauffement et géologie!

La Laguna onda

El condor pasa

Alota: el pueblo

Lundi 6 janvier 2014

Coucher pas si tôt que ça : petite ballade dans Uyuni (qui par ailleurs présente  peu d’intérêt, à l’allure d’une ville de far-west) avant le repas prévu à 19h aura lieu à 20h30 (hora boliavana !), avec un Noé exténué, qui s’endort dans les bras de sa maman avant la fin du repas, bouche ouverte en gobant les abeilles !  Prêts à 5h du matin, finalement tout le groupe remonte dans sa chambre : on ne partira qu’à 6h, enfin petit-déj’ à 6h (hora boliavana !!!), mais surtout parce qu’il tombe des cordes.

Le salar est en fait à environ une demi-heure de la ville de Uyuni.  On découvre sur la route qu’il existe un aéroport à Uyuni, et la route asphaltée est en cours de construction.  Nous suivons la piste jusqu’à Colchani, porte d’entrée du salar.  Celui-ci est encore recouvert d’une fine couche d’eau de pluie, ce qui ravit Noé, qui fait du 4x4 dans l’eau pour la première fois. C’est d’ailleurs lui qui résumera le mieux nos émotions : « whaouh ! c’est magnifique ! on rigole bien pendant ce tour du monde, hein ? ».  Le programme éducatif était aujourd’hui d’expliquer l’heure solaire à Noé.  Notre tentative a totalement échoué : la boussole est devenue folle en raison de la présence de minéraux sur le salar.  On souhaite bon courage aux participants du Dakar, avec leurs GPS qui vont perdent le nord !
La particularité des villages et des hôtels aux alentours et sur le salar est qu’ils sont tous construits en bloc de sel (matériaux le moins chers sur place bien sûr !).  Nous n’avons pas dormi sur le salar à cause des pluies, mais ça doit valoir le coup !

Par contre, on joue serrés question horaire, car on doit prendre le bus pour Potosi à 13h, et notre retour théorique est prévu à midi et demi…
Finalement, tout se goupille bien.  On a même le temps de visiter le cimetière des trains (cementero de los trenes), car Uyuni est le noeud ferroviaire de la Bolivie en raison de la présence des mines d’or, d’argent, de cuivre et de lithium.  Nous quittons notre groupe d’amis avec lesquels nous avons passés 3 jours : Antonio et Nathalie, les suisso-mexicanos-gros consommateurs de coca, Dominic, el Aleman gigante, et Andrea, Patrizia, Franco et Anna, sur lesquels Jean-Pierre a fait ses premières armes de chaman !
Le trajet en bus est un véritable plongeon dans l’Amérique du Sud, où défilent les troupeaux de lamas, moutons et bœufs, les cultures de quinoa et de maïs, les petites pueblos au milieu de nulle part, et des canyons époustouflants, où malheureusement nous n’avons pu faire de photos, car le bus n’a fait qu’une seule « parada », celle du pipi ! Inutile de dire qu’on a fait 4 heures de bus (dont 3 heures et demi de sieste pour Noé !), avec 50 personnes pour 25 places assises ; en encore, on était contents d’avoir le bus n°2 et pas le 1 !

Arrivés à Potosi sous quelques gouttes de pluie, un taxi nous conduit à notre hôtel, une petite casa real encore illuminée des décorations de Noël.  Une première promenade en ville à 4030m d’altitude à 18h, ça donc été court, mais néanmoins cela nous a donné une bonne impression de Potosi.  Potosi, épisode 2, série 1, demain !

Rien de plus à dire sinon qu’on va vous inonder de photos !

Lever de soleil sur le Salar

Private joke! @Stéphane L (il se reconnaitra!)

Noé scratch: l'âge de sel 1!



Récolte de sel





Brrrr: l'eau est quand même plus froide que le lagon!

La dinde du Salar!



Lever de Noé!

Sur la bouteille

Guillaume se pèle!

Coca-cola, c'est ça!

Statue de sel: elle sera prête pour le Dakar!

Lama de sel et Noé se pèle!



Réalisée sans trucage!


Aussi sans trucage!



Le ramasseur de sel



L'horloge solaire: on en perd le nord!

Grain de sel dans tas de sel!

Cimetière de trains (sans tombes comme dirait Noé!)


Cheminots en grève!

Le train de la mort!
POTOSI

Mardi 7 janvier 2014

Aujourd’hui, découverte de Potosi, déclarée ville impériale sous le règne de Charles Quint, aujourd’hui ville minière, mais avec un centre historique toujours plein de charme.  Le jour de notre arrivée, le 6 janvier, était fêté le 27ème anniversaire de l’appartenance de Potosi au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.
Nous flânons ce matin dans les rues ascendantes et descendantes (beaucoup plus facile pour notre souffle !) du cœur de la ville, en appréciant le charme et l’ambiance bolivienne.  Nous faisons un petit tour au Mercado Central (marché central), qui est très mignon, avec ses étals étagés et ses allées étroites.

A 14h30, nous sommes prêts et débutons la visite de la Casa de la Moneda, qui vaut quand même le coup.  C’est quand même le berceau de l’économie moderne (on parle encore d’argent !).  Nous avons pu voir la dernière machine existante à faire des lingots d’argent au monde datant du 16ème siècle, ainsi que l’évolution de ces machines les siècles suivants. « Vale un Potosi » again !

Après une pause café (qui n’est pas le fort de la Bolivie) et thé, nous décidons d’aller visiter la Cathédrale de Potosi, nommé Santiago (Saint Jacques) de Potosi.  Dulfredo, notre guide, nous accueille avec chaleur, et nous fait vivre une visite interactive de la cathédrale.  On le sent passionné de faire partager ses connaissances de cette église, en cours de rénovation.  On découvre des éléments inhabituels dans ces murs, comme des signes francs-maçons, des médaillons évoquant la circoncision du Christ et sa présentation au Temple ; murs originellement en bleu, jaune et rouge, qui ont été entièrement repeints en blanc après la libération de la Bolivie par  Simon Bolivar du joug espagnol.
En fin de visite, nous grimpons en haut de la cathédrale : ce n’est pas Notre Dame de Paris, mais l’ascension y est aussi rude à 4100 m d’altitude, et surtout la descente avec des crampes ressenties aux quadriceps, sauf pour notre petit bonhomme, toujours plein d’entrain, d’énergie et de questions !  Cela en vaut la peine : une vue à 360° de la ville, entre les cloches, magnifique !


Une belle leçon d’histoire que nous ne soupçonnions pas, ce Potosi ! A voir, malgré les critiques des guides.  Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de visiter les mines ; demain départ pour Sucre.

Il met du vieux pain sur son balcon et donne des coups de pieds à des pigeons idiots!

Un petit air d'Andalousie

Le marché central

Quelques fruits dont les effets ont été encore pire que le chun-chull sur JP!

En parlant de chun-chull...!

Ils ont dû en ch... eux aussi à faire ça!

Attention, espionne!

Un pisco sour pour celui qui trouve le vieux pain sur le balcon!

Casa de la Moneda: machine à lingots

Coffre fort avec système de fermeture complexe!

Dernier né de chez Apple: disponible sur commande chez rapporteurs.com

Machine à fondre l'argent

Rascar Capac: il manque les 7 boules de cristal!

Fais dodo, colas, mon petit frère (je décline toute responsabilité - Fifine!)

Potosi vue de la cathédrale: à couper le souffle!

Les mines du Cerro

Les 3 cloches sonnent, sonnent, sonnent...


Santiago de Potosi
SUCRE

Jeudi 9 janvier 2014

Nous sommes arrivés hier à Sucre un peu après midi.  Finalement, nous avons pris un taxi semi-collectivo, qui nous a conduit en un peu plus de 2 heures et demi à Sucre, l’ancienne capitale de la Bolivie, qui se situe au centre du pays. Les vallées se succèdent presque sans fin depuis Potosi ; le paysage est un peu moins impressionnant qu’entre Uyuni et Potosi.

Sucre est une très jolie ville, toute blanche, plus chaude qu’à Potosi (on est redescendu à quelques 3500m d’altitude), et il paraît qu’on y goûte les meilleurs chocolats de Bolivie !  Notre hôtel est charmant, avec un petit patio central fleuri, et une salle de petit-déjeuner digne d’un palais avec ses peintures de la Sagrada Familia et Michel-Angelo, et son mobilier rococo.  Noé se sent de la taille et de la prestance d’un roi !
Hier, nous avons arpenté les rues de Sucre, beaucoup moins pentues que celle de Potosi, autour de la place centrale de 25 de Mayo, et près du marché central, où nous avons pris un excellent déjeuner dans une ambiance folklorique.  Noé s’attire tous les regards et les gentillesses des  mamans boliviennes, charmées par ses yeux bleus et ses quelques mots d’espagnol ! 

Ce matin, on est d’attaque pour la visite du Parque Cretacico, où l’on retrouve des reproductions grandeur nature de dinosaures, de fossiles, et surtout un mur d’empreintes fossilisées de ces reptiles conservées sur une falaise.  Cela laisse échapper un cri à Noé dès notre arrivée, qui reconnaît immédiatement la falaise et les empreintes, puisque nous avions vu effectivement il y a peu un documentaire-fiction à ce sujet !  Le parc n’est pas très grand, mais très bien fait, et on est tous réjouis de cette visite.
Nous nous éloignons des circuits touristiques en effectuant l’allée-retour dans un mini (sous entendu mini-bus) local : encore une bonne immersion dans l’ambiance bolivienne. 

Journée plus calme, aussi on a enfin fini la fronde de Noé (avec du pneu et un bout de bois chauffé et durci… technique papa quand il était petit !).
Crocodiles, dinosaures et bêtes de tout poil….sauf maman (qui a retrouvé son épilady !), gare à vous !…


Citation du jour de Noé : « Non mais moi, j’ai 5 ans quand même, je peux prendre mes propres initiatives ! », ce qui nous a laissé sans voix et morts de rire !!!

La honda made in papa

Hostal Sucre, un petit air d'Andalousie

Un air de chez Hilaire

On a trouvé plus de patates qu'au Taaone!

Mmmmm ce jus de fraise et cette salade de fruits!

San Francisco s'éveille

Besoin d'un électricien!

150 m de haut: les plus belles traces de dinosaures au monde

Titanosaure grandeur nature

Anus de titanosaure: attention danger!

Tyran et Tyranosaure: même pas peur ( pour le tyranosaure bien sûr!)!

Doudou s'est fait prendre! masi heureusement Noé veille!

Il fait moins le malin l'animal!

Sucre la Douce

Mince, j'ai confondu avec Jean Pierre!

Scène de marché à Sucre

In the mini bus

Spéciale gastro-entérologue

Mercado central



Newrest Bolivia: meilleur et moins cher!

Milanesa de Pollo

Noé teste le pollo picante

Pauvre Noé!



Vendredi 10 janvier 2014

Belle excursion aujourd’hui aux alentours de Sucre.
A 8h, nous partons avec un chauffeur et un guide en 4x4, et au bout d’une heure environ, nous arrivons à la chapelle isolée de Chataquila, faite en l’honneur de la Vierge de Guadalupe, et où les habitants alentours se réunissent pour les célébrations du mois d’août.  Les cloches initialement en bronze ont été dérobées et remplacées par des jantes de camion : leur sonnerie est tout aussi efficace !
Puis, nous attaquons une magnifique promenade avec un dénivelé de 1000m d’altitude sur le chemin de l’inca.  Enfin, une partie du chemin de l’inca, puisque celui-ci se poursuit jusqu’au Machu Picchu, au Pérou !  Nous apprenons que les incas n’ont pas eu le temps de construire d’autre cité telle que Cuzco en Amérique du Sud, car ces peuples des hautes altitudes ont été arrêtés d’une part par les indiens vivant dans les vallées plus basses et mieux habitués à la chaleur, mais aussi par l’arrivée des Espagnols.  Le chemin a été rénové, et nous descendons pendant un peu plus d’une heure et demie jusqu’au village de Chaunaca, où le 4x4 et son chauffeur nous rejoignent pour nous emmener en visite dans ce petit village de campagne, où l’on croise nombre d’enfants-bergers accompagnant des troupeaux de moutons ou de bœufs.  Une promenade avec Noé est toujours une aventure, entre les chutes à répétition, les bâtons et autres flèches ou fossiles à ramasser puis à laisser au bord du chemin…
Le village de Chaunaca a une école qui draine environ 250 élèves aux alentours.  Les enfants de 8 à 12 ans font pour certains 2 heures de trajet aller et 2 heures au retour à pied pour se rendre à l’école ; à partir de 13 ans, il existe une sorte d’internat, une maison des écoliers.  En tentant d’expliquer à Noé que la promenade qu’il vient de faire, d’autres enfants la font tous les jours, deux fois par jour, cela nous vaudra la réponse suivante à savoir s’il a bien compris : «  Oui, j’ai cheveux ce soir (comprenez, je dois me laver les cheveux ce soir), parce que j’ai beaucoup transpiré ! ».  Une autre façon de voir les choses, mais je crois qu’il comprend quand même un peu sa chance de chaque jour, à sa manière, et de façon furtive, comme un enfant de 5 ans en somme…

Après avoir admiré les formes cylindres du cratère de Maragua, nous faisons une pause déjeuner dans un gite du village, assez bien équipé, avec toilettes et petite cuisine, et quelques dizaines de lits : certains touristes partent en trek depuis la chapelle de Chataquila, et mettent environ 9 heures de marche, sur une route de terre d’assez bonne qualité.
Notre guide nous conduit ensuite à la Gorge du Diable, impressionnante chute d’eau au milieu de la vallée.  En chemin, nous croisons les villageoises en train de faire leur lessive au bord de la rivière, comme tous les vendredis apparemment. 

C’est l’heure du retour à Sucre.  Nous prenons en stop une petite mamie, qui, la pauvre, était en train de redescendre la route sous un soleil de plomb, un paquetage sur le dos pour rejoindre son habitation.  Elle nous laissera une forte impression : encore un témoignage de simplicité et d’humilité dans ce vaste monde…

Fin d’après-midi tranquille, partagée entre devoirs, peinture de flèche, et paperasseries pour la suite du voyage : demain départ pour Tarija, vol à 9h , puis Rosillas, petit village à une soixantaine de km de Tarija, où nous allons nous immerger pendant 4-5 jours.  On risque de ne pas avoir internet, alors, un peu de patience…

PS : On a fini par craquer et goûter les chocolates de Sucre ; on dira juste qu’ils ne nous laisseront pas un souvenir mémorable, mais on ne doit pas être encore assez avancés dans le voyage à faire les fines bouches !

Pause café le doigt en l'air comme de le papa!

Encore une église! oui, mais les cloches en jantes de camion!!

La vierge de Guadalupe sur pierre

Départ du chemin de l'Inca


Exploreur en tête

Je reste un bucolique!



Pas intérêt à rater le virage!


Ouf! on a fini 1h40 de descente!


El Horno (four à pain)

J'apprends le tissage


La garganta del diablo (la gorge du diable)

Raté le pied dans l'eau!



L'autostoppeuse

Mon amoureuse quand même!


TARIJA - ROSILLAS

Samedi 11 janvier 2014

On se lève, non sans mal, pas tant à cause de l’horaire que des courbatures dans les mollets : il faut se le gagner quand même le chemin de l’inca, et encore on n’a pas fait la montée !
Un taxi fou, main fixée sur le klaxon, nous conduit à l’aéroport : embarquement pour Tarija, dans le sud de la Bolivie, dite la capitale des sourires !  Juste une petite demi-heure de vol, mais qui nous aura évitée 6 à 9 heures de bus sur une route escamotée par les pluies récentes, et qui nous permet de voir du ciel la cordillère, ses sommets, ses vallées, ses  chemins innombrables, ses lacs. 
Nous sommes accueillis par le sourire et le salut de Jean-Paul II, ce qui ne peut être que de bonne augure ! Tarija ne ressemble à aucune ville de Bolivie que nous avons eu l’occasion e visiter jusqu’à présent : moins haute en altitude à 1800-2000m, mais surtout une architecture et des infrastructures proches du sud de l’Espagne ; on se croirait en Andalousie, c’est d’ailleurs un autre surnom de cette ville, « la petite Andalousie ».

Nous nous rendons en taxi jusqu’à la plaza Sucre, une des places au cœur de Tarija : nous avons rendez-vous au magasin Ecosol, avec Vincent, un expatrié belge, qui avec sa femme, Julia, sont installés en Bolivie depuis plus de 20 ans, et ont fondé EDYFU, un organisme qui s’occupe à la fois de la réinsertion d’enfants travailleurs, mais également de développement de commerce équitable, et en est à ses débuts d’écotourisme.
Vincent nous emmène, avec ses 2 derniers enfants, Salvador, 14 ans, et Max, 9 ans, à 60 km de Tarija, au village de Rosillas.   Sur la route, nous faisons un premier léger détour afin d’admirer un cactus de 15m de haut, le plus grand de Bolivie ! Evidemment, les cactus, aïe, aïe, aïe !!  Noé en fait bien sûr les frais, heureux qu’il est à se retrouver avec des copains, et à faire son petit casse-cou!

Deuxième stop à la Casa Vieja, au village de la Conception : on est sur la route des vins de Tarija, qui sont réputés en Bolivie, surtout le singani (alcool obtenu après distillation d’un vin proche du rivesaltes, quelques degrés…. !). Aussi, on ne pouvait pas échapper à une petite visite dans une maison de vignobles.  Nous déjeunons là du chancho à la cruz (porc grillé sur une croix, excellent !), avec vue sur le vignoble, dans une charmante ambiance de week-end bolivien où les gens du coin viennent se restaurer, passer un bon moment, chanter, et même danser.

Enfin, nous arrivons en milieu d’après-midi à Rosillas.  Nous sommes accueillis dans un joli coin de ferme : c’est la vraie campagne, et nous allons poser nos bagages ici pendant 5 jours.  En-dehors de Vincent et sa famille, il y a aussi, Nathalie, une éducatrice toulousaine en voyage dans le coin et devant faire une petite conférence pour EDYFU la semaine prochaine, et Julia, une québécoise, éducatrice elle aussi, en fin de stage bénévole pour l’association, venue se reposer quelques jours.  Après avoir pris connaissance des lieux, c’est l’heure tant attendue par Noé depuis quelques jours : la traite des vaches !  Le petit bonhomme se régale à boire le lait fraîchement tiré et ajouté de sucre à la cannelle (les grands auront le lait aromatisé au singani !): lui-même s’y essaiera, et bien sûr, les enfants finiront en bataille au jet de lait au pis de la vache ! 

Nous sommes dans la vallée des condors, les plus grands oiseaux volants terrestres, estimés à 400 dans la vallée (on en compte un peu plus de 6 000 dans le monde) : à ce jour, EDYFU organise des treks de 2 jours pour 20 à 30 personnes par an, ce que nous ne ferons malheureusement pas durant notre séjour, Noé étant un peu petit pour suivre cette longue marche, et d’autre part, le temps s’est couvert et rafraîchi.  Néanmoins, nous observons le vol de 2 condors de loin : demain, nous aurons les jumelles, pour mieux les observer ! Un condor adulte mesure 1m20 de hauteur (un petit Noé quoi !), et quand il déploie ses ailes, il atteint les 3 mètres d’envergure.  Cet oiseau a besoin d’une falaise d’au moins 400m pour se nicher : un œuf est pondu tous les 2 ans, et bébé condor a 400m de chute libre au bout d’un an pour apprendre à voler et quitter le nid ! Impressionnant à imaginer !

Je vous laisse imaginer dans quel état Noé finira la journée, après la chute de l’arbre (sans gravité, juste quelques égratignures), la bouse de vache, le pied dans la fourmilière (et les fourmis d’ici font 5 fois la taille de celle que l’on connaît) et la bataille de lo-lait !
Petite partie de Dobble et de Uno avant le dîner, chasse aux lucioles, puis dodo : on est tous encore une fois épuisés de cette journée chargée de jeux et d’émotions.

Une luciole attrapée par Noé

15m de haut on vous dit!

Dans la vie, il y a des cactus..; aïe, aïe, aïe! ouille!


Il est tombé dedans quand il était petit!

Les vignes de la Conception

Chancho à la cruz: un régal!

Direct à la source!

Jolie moustache!

La traite: digne arrière-petit-fils de fermier!

Dimanche 12 janvier 2014

Quelle bonne nuit, au calme ! Les petits oiseaux nous réveillent avec le meuglement des vaches : d’un romantisme bucolique, ce Rosillas !
Quasiment tous les produits du petit-déjeuner (miel, muesli, fromage, yaourt entre autres) sont issus des productions de l’association : pas trop de risque d’exposition aux pesticides !
Nous allons ce matin près d’un petit lac, pêcher la carpe, sans succès.  Par contre, nous aurons la chance entre les nuages, de pouvoir observer le vol des condors et des vautours à tête rouge.  Finalement, on ne regrettera pas trop le trek pour l’instant : ceux qui l’ont fait sur les deux derniers jours, sont revenus épuisés par la marche et surtout par le froid et la pluie, et n’ont pas tellement pu bien voir ces oiseaux géants.

Avant de rentrer déjeuner, nous nous offrons un petit apéro chez Dona Lorenza, imposante femme d’une soixantaine d’année, qui aurait pu avoir 5 maris, et tenancière du bar du village !  Je fais ma première consultation pédiatrique du petit neveu de Dona Lorenza, âgé de 8 mois, dans l’arrière boutique.  Noé amusera et terrorisera la galerie en attrapant un crapaud, animal peu apprécié en Bolivie, car considérée comme bête à sorcières! A 14h (heure espagnole oblige), on se régale d’un menu typiquement bolivien : sopa de mani (soupe d’arachide, lait, poulet, carottes, persil et quelques frites dedans ! un délice), suivie d’un pollo picante et d’une délicieuse salade de fruit au yaourt à la fraise fait maison.

Dans l’après-midi, nous faisons une courte excursion dans le village, où se jour la rencontre Padcaya-Rosillas : grand moment footballistique ! 

Vincent et sa famille nous ont quittés, mais on devrait les revoir demain ou après-demain.  Les enfants et les grands se seront encore bien régalés aujourd’hui !

La pêche: avec les jumelles ou avec l'hameçon, ça ne mord pas beaucoup!
El condor pasa!




Rosillas Land!

Le bar de Rosillas

Le bar: coin enfant

Dona Lorenza

Le sapo et le crapaud!

Lundi 13 janvier 2013

Nous sommes allés aujourd’hui au village de El Carmen, à quelques kilomètres dans la montagne de Rosillas.  Nous étions accompagnés de Hector,  dit le « superman » de EDYFU, chauffeur et guide, et Sofia, qui régit et administre en partie dans le coin les actions de l’association.  Nous faisons le tour du village, et montons jusqu’à une croix en empruntant le chemin des ânes, ce qui nous offre une vue à 360°C des montagnes.  Nous apercevons quelques vols de condors, spectacle que nous recherchons sans nous lasser : il faut dire que ces oiseaux sont fascinants.  A la fin de notre ballade, nous assistons à une réunion au village, où ne sont présentes quasiment que des femmes, les hommes étant au travail aux champs.  El Carmen, après ses actions de reforestation et de culture sous serres, va se lancer dans l’apiculture.  Cette réunion hebdomadaire est l’occasion de faire le point sur les avancées de chaque famille, leurs difficultés, et l’apprentissage de règles de culture.  A la fin de la réunion, les femmes du village se précipitent à l’arrière de notre voiture pour acheter des litres de yaourt : nature, fraise ou coco, au choix, 2 litres pour 15 bolivianos (1€50) !  Nous accompagnons ensuite Sofia dans 2 maisonnées afin de constater photos à l’appui que les arbres replantés poussent bien.  Les boliviens sont vraiment très accueillants et souriants.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à San Francisco de California ! Ce n’est pas une blague : le village s’appelait San Francisco, et les habitants, trouvant cela trop commun, ont décidé en conseil municipal de le rebaptiser San Francisco de California il y a quelques années.  Il y a même un pont pour accéder à San Francisco de California, mais,  c’est comme pour les Spice Girls, il a pris un shoot le Golden Gate !  Nous laissons Sofia au cœur du village, qui préside de nouveau une réunion telle la précédente à El Carmen, et nous remontons sur quelques mètres la rivière, à escalader les rochers, mini-canyoning en sorte !  Encore une ballade fort agréable, où notre Noé finit les pieds mouillés !

Nous rentrons à la ferme vers 14h30, affamés, et une bonne parillada nous attend.  Du coup, l’après-midi est déjà bien entamée, quand vient l’heure de traire les vaches : c’est dure la vie à la ferme !  Cette fois, Noé se met en action et maman aussi : c’est bien plus difficile que chez la femme, pas près de remplir la banque de lait du lactarium ! 
Concours de « sapo », qui signifie crapaud, et désigne un jeu où il faut jeter des pions au mieux dans la bouche du crapaud pour récolter le maximum de points.  Les petites filles de Elvira, notre « trayeuse de vaches », se joignent à nous avec bonheur et excitation, ainsi que le petit garçon de Sofia.  Evidemment, il n’y aura pas de perdant : tous repartiront avec un petit cadeau et un grand sourire !

Maison à El Carmen

Le chemin des ânes

Jardin d'une hacienda vieille de 120 ans



Anes et burros!
Au nom du père...
...et du fils!


Les gagnants du concours de sapo


Mardi 14 janvier 2014

Ah ! Rosillas sous le soleil !
Matinée studieuse, malgré les tentatives de revendications du président des élèves de maman-maîtresse, Mr Noé, qui voulait un jour de congé en plus : échec des négociations !

Puis, nous partons pour belle randonnée de 3 heures, en remontant le lit de la rivière qui traverse le village de Rosillas.  Nos compagnons sont Bianca, qui régit aussi le site de La Torre du lundi au vendredi, Naezya, 11 ans, et les 2 petits chiens du domaine.  Gollum, un des derniers chiens incas (dit aussi le chimiothérapé !), ne se montrera pas bien vaillant en faisant demi-tour en milieu de chemin au premier rocher un peu difficile à grimper : pas certaine que ses ancêtres soient fiers de lui ! Nous nous arrêtons à une petite cascade, où Noé est le seul courageux à se baigner, et pendant ce temps, en flanc de montagne, nous avons la chance de bien observer un condor se nichant dans la falaise.

Noé attendait les enfants de Julia et Vincent avec impatience qui devaient venir aujourd’hui : sa déception sera compensée par l’arrivée d’un nouveau venu, Miguel, 4 ans, qui est lui aussi en voyage depuis Edimbourgh avec ses parents pour quelques semaines.

Notre fin de journée est rythmée par repos, traite des vaches, petit verre de lait sucré, dîner et un sommeil qui nous emporte rapidement, surtout le plus petit.

Ah ce qu'on est bien quand on est dans son bain!

A l'attaque!

Four à pain (et à pizza!) en adobe

La Torre: à l'étage notre chambre

La Torre côté jardin

Gollum cherchant son précieux (ou son hobbit?...)

Les complices!

Sous la cascade

Elle est pas belle la vie!

Mercredi 15 janvier 2014

C’est notre dernier jour à Rosillas, et, après un lavage express, nous passons la matinée chez Macaria : session tant attendue de la fabrication du fromage.  Aujourd’hui, c’est donc Noé qui se charge de l’exposé, en images !

La lessive, façon mère Denis...

...ou Super Omo!!!

1ère étape: faire chauffer le lait à 35-40°C (thermomètre a mano!)

Puis ajouter un mélange issu de panse de veau, sel et citron pour faire cailler le lait; couvrir, et attendre 15 minutes

En attendant, petit tour dans le jardin avec Paul...

... et préparation d'une bonne petite salade!

Les 15 minutes écoulées, on malaxe la mixture: c'est rigolo!, avant de laisser reposer encore quelques minutes..

...le temps de voir un DVD de chants et danses boliviennes traditionnelles, dont le petit Paul est super fan!

Puis, on sort une boule de lait caillé que l'on place dans un tissu à mailles très fines...

... et on laisse égoutter (le petit lait restant ira aux cochons et aux chiens!).

Après un bon égouttage, 2ème session de malaxage en petits morceaux...
... pour obtenir ça!

sans oublier un peu de sel!


Lavage des mains bien sûr!...

... avant de tasser avec le poing notre mixture dans un lange mouillé tapissant le fond d'une natte tressée qui donnera sa forme au fromage.

On tourne, on tourne, on tourne, pour bien tasser, et enlever tout le petit lait restant.

Bonne soupe de riz et salade pendant la pause déjeuner

Puis, c'est l'heure du grand déballage...

... avant la dégustation finale! hummmm, quel régal!



Vers 14h30, nous reprenons la route en compagnie d’Hector pour Tarija.  Nous posons nos bagages pour la soirée, avant de rejoindre une dernière fois Vincent, Julia et Max, pour un apéro sur la plaza Sucre : on a passé vraiment un superbe séjour grâce à eux, et surtout ne changer rien !  
A visiter absolument sur le site www.educacionedyfu.com

Jeudi 16 janvier 2014

Nous avons passé la nuit à Tarija, et avons une bonne partie de la journée pour découvrir un peu cette petite ville du sud de la Bolivie, avant de prendre notre vol pour Cochabamba en fin d’après-midi.
Sur les conseils de Vincent et Julia, nous nous rendons au mercado campesino, un énorme marché un peu en bord de la ville, avec pour challenge de trouver des poussins à vendre !  Défi réussi, avec même en prime une petite leçon de français sur le dindon et les poules à la charmante vendeuse de volailles, qui a appris un peu le français à l’école !

Nous retrouvons Julia et son fils Max en fin de matinée, afin d’aller visiter le musée de paléontologie de Tarija.  L’entrée est gratuite : c’est un petit musée, mais quelle richesse de collections de céramiques, poteries, flèches, fossiles, momies, squelettes de l’époque jurassique, et surtout des crânes et défenses d’éléphants géants ! La région est riche et regorge de ce genre de trésors.  Julia aimerait bien que vienne un jour un volontaire pour réorganiser ce musée et ses pièces, et le rendre plus attractif et riche d’enseignements sur cette partie de l’histoire : alors, on fait passer le message ! Malheureusement, pas de photos à l’appui dans le musée, mais on le comprend très bien : il faut préserver ces merveilles pour le regard des générations futures.

Finalement, nous prenons avec un énorme plaisir notre dernier déjeuner à Tarija chez Vincent et Julia, tortillas arrosées de Singani et de vin de pays !  Nous les quittons avec une grande émotion, tant leur accueil a été chaleureux, mais surtout avec la promesse de se revoir d’ici deux ans à Tahiti.


Arrivés à Cochabamba, grande ville à 2600m d’altitude au centre-nord de la Bolivie, en début de soirée, nous logeons dans une auberge de jeunesse avec un petit côté baba-cool pas déplaisant.  Pas le temps de découvrir les environs, Cochabamba n’est pour nous qu’une étape avant Trinidad et l’Amazonie.

1ère leçon de drague!

Frutillas! et en jus, c'est un régal quasi-quotidien!

Leçon de français



Poussin et patos!

Salvador, Max et Noé: les nouveaux copains

Spéciale dédicace à Oscar: 50 centimes d'euros le litre!

Tête de cochon ou pis de vache au dîner?...

Feuilles de coca: déconseillées en ligne!

Vendeuse de noix de muscade
TRINIDAD

Vendredi 17 janvier 2014

Pas grand-chose à raconter aujourd’hui, si ce n’est qu’on a passé notre journée à l’aéroport de Cochabamba, pour arriver avec un retard de 8 heures à Trinidad ce soir, l’avion ayant eu un souci technique…

On goûte la chaleur de cette ville d’Amazonie, et demain, départ sur un « flotel » (hotel flottant) pour 5 jours sur la rivière Mamoré… alors, encore une fois, à dans 5 jours !


Samedi 18 janvier 2014

Ayant finalement passé peu de temps à Trinidad, nous n’essaierons pas la piscine de l’hôtel Campanario, au grand désespoir de Noé.  Désespoir néanmoins vite estompé par l’excitation de se rendre en Amazonie : le petit loup en rêve depuis qu’il a lu « Lulu et Zazou en Amazonie » !

Nous embarquons sur le Reina del Enin, un bateau-hôtel flottant, de belle prestance.  A bord, le capitaine et son équipage nous accueillent.  Durant notre séjour, nous serons accompagnés également d’une mère et son fils, et de deux couples argentins, avec 7 enfants au total de 6 à 17 ans ! bref, de la belle compagnie !

Le voyage début doucement en remontant la rivière Ibaré.  Nous sommes bercés par le doux ronronnement du moteur et les bruits de la forêt amazonienne qui nous entoure.  Une première escale nous conduit au village de Copacabana, sur les bords de la rivière, qui s’est ouvert au tourisme communautaire, ce qui permet aux gens du village de s’acheter des tondeuses, une machine à extraire le jus de canne à sucre (nous avons d’ailleurs droit à une belle démonstration), etc… Un bon repas à base de yucca, riz et carne se prépare en cuisine au feu de bois.  Néanmoins, il existe une installation avec système solaire, permettant de faire fonctionner un congélateur.

Après quelques sauts dans l’eau et dans la piscine en filet improvisée à l’arrière du bateau, nous partons de nouveau en excursion, machette à la main, pour aller voir les nénuphars géants de la lagune Victoria.  C’est là que Jean-Pierre tombe à l’eau, appareil photo immergé ! Donc pour les photos, il va falloir voir ce qu’on peut faire.  Pour l’instant, l’appareil repose dans le riz, et inch’allah !!!

Dimanche 19 janvier 2014
Lundi 20 janvier 2014
Mardi 21 janvier 2014

Je vais devoir raconter l’Amazonie, car il semble que les deux garçons aient seuls appréciés cette ambiance si envoûtante.  L’enfer vert, c’est ainsi que certains la décrivent, pour Delphine, ce fût sans doute un peu le cas.
Comment mieux parler de l’Amazonie qu’assis à l’arrière du pont de la Reina del Enin, notre bateau, le nez planté entre les eaux boueuses du rio Mamoré, et la jungle à perte de vue de part et d’autre.

Nous sommes donc arrivés samedi sur la Reina del Enin, dont l’allure, les couleurs et l’ambiance rappellent « Aguirre ou la colère de Dieu » (les connaisseurs s’y retrouveront).  L’aventure peut enfin commencer !
Le bateau remonte le rio Ibaré, affluent du Mamoré, jusqu’à son embouchure.  Le Mamoré est lui-même un affluent direct de l’Amazone.  Cela fait à peu près 5 à 6 heures de navigation.

Notre première étape sera Copacabana, petite communauté d’habitants, vivant sur les bords du rio.  La vie s’écoule au rythme des flots boueux l’hiver, et de la sécheresse l’été.  Les gens vivent de pêche, de chasse, de cueillette, et un peu d’agriculture et d’élevage.  L’argent apporté à cette communauté par l’éco-tourisme aura servi à acheter une débroussailleuse : ça y est, le terrain de foot est prêt (on est quand même en Bolivie), mais il manque quelques joueurs !  Le club de Copacabana recrute…
Nous découvrons avec eux comment faire le jus de canne (meilleur frais), et nous rentrons au bateau.  Là, l’activité principale est le bain dans la petite piscine immergée dans le fleuve pour le besoin, et pour les plus courageux, le bain dans le rio en sautant d’en haut du pont, et en se laissant entrainer par le courant.  La préférence pour la deuxième activité a été essentiellement masculine, en ce qui nous concerne !  Nous n’aurons que très peu de photos de ce jour là, car l’appareil photo a rendu l’âme dans une eau glauque lors d’une petite expédition en jungle ou il y avait tout : moustiques de tout acabit, chaleur moite, insectes collants, eaux boueuses, anaconda rôdant, mais ça valait la peine, car au bout les nénuphars géants ! Petit problème, la photo des nénuphars a été faite avec notre appareil de secours, car j’ai fait une magnifique chute dans l’eau, jusqu’au cou, avec l’appareil photo en bandoulière.  Un long séjour dans le riz et un séchage minutieux n’ont pas permis la réhabilitation du dit appareil. 

La soirée se passe à bord : nous sommes environ une quinzaine, mais durant notre séjour, les gens vont aller et venir, avec une petite navette à moteur.  Nous aurons été 18 au maximum, et 5 au minimum.

La suite de ce périple va consister en la visite de lagunes, la découverte de la jungle, et nous ferons connaissance avec un tas d’animaux (chauve-souris, singes hurleurs, singes siffleurs dit silvador, singes dit capuccino car jaunes ou amarindo, mais surtout des insectes volants, rampants, piquants!, et de plantes bizarres. Une magnifique forêt où se côtoient baobabs, cacaotiers, fougères et autres espèces inconnues dont je n’ai pas retenu le nom en espagnol.  Beaucoup de plantes bien sûr ont des vertus médicinales, mais la biodiversité est telle que mes cours de chamanisme ne m’ont pas permis d’essayer.

Le lendemain, la navigation a repris jusqu’à la bouche du rio Ibaré, dans le Mamoré.  Nous goutons à la quiétude des eaux de l’Ibaré, où nous voyons pour la première fois, les dauphins roses de l’Amazonie.  Nous aurons l’occasion de les revoir plusieurs fois, nageant et suffocant tout près du bateau.  Ils sont vraiment roses, au début c’est surprenant car cela ressemble à des cochons qui nageraient ! Nous nous sommes baignés, mais ils ne sont pas joueurs.  Petits cochons, va !!!!

Lors de nos repas, nous avons gouté le surubi, poisson silure du fleuve, dont on dit que c’est un des meilleurs poissons au monde : c’est en effet savoureux !

Nous aurons l’après-midi suivante fait une petite ballade à cheval dans une « estancia » (petite ferme au milieu de la pampa générée par la déforestation).
Mais le clou de cette journée sera quand même la chasse au jakare (caïman noir d’Amazonie) de nuit : le départ a lieu à la nuit noire sur un petit bateau à moteur, très bas sur l’eau.  A l’avant, Mario le bien nommé avec sa casquette rouge, muni d’une lampe assez puissante, balaye les bords du rio Ibaré à la recherche des yeux scintillants des jakare.  On repère à une cinquantaine de mètres du bateau 2 yeux scintillants ; le bateau fonce dessus ; Victor plonge vivement les mains dans l’eau et en ressort une petite crocodile de 20-25 jours environ.  C’est chaud, car la taille peut varier de 15 cm à 3,5m !  C’est l’occasion de photos et de caresses à cette petite bestiole, néanmoins attachante.  Les marins nous informent qu’à cet âge là, en général, la mère, qui atteint une taille de 3 mètres, ne se trouve pas loin.  En effet, quelques mètres plus loin, glissant sur les eaux noires, maman jakare !  Inutile de dire que Noé est totalement déchaîné et que maman a totalement perdu la voix et apparemment son don pour l’écriture ! , ce qui me vaut de prendre le relais dans le carnet de bord !
Noé s’endormira ce soir-là dans la peau de Crocodile Dundee…

La montée des eaux et les troncs d’arbres que charrie le fleuve, ont bouché l’accès à pas mal de ballade que nous aurions dû faire dans les lagunes qui parsèment le long du fleuve.  Mais ce matin, le capitaine nous annonce que les marins sont allés dégager un passage, qui devrait nous permettre une promenade en jungle.  Ce fut en effet le cas… à l’aller ! Mais le retour fut beaucoup plus sportif, ce qui a certainement contribué au mutisme définitif de Delphine !  Des herbes charriées par le fleuve et le vent ont complètement rebouché le chemin du retour, et il  nous aura fallu quelques heures de galère, les pieds dans l’eau, les mains égratignées à force d’arracher les herbes, des bras épuisés d’avoir écopé le bateau… mais nous sommes parvenus à sortir de l’enfer vert, qui aujourd’hui aura bien mérité son nom !

Un autre grand moment de ce voyage fut la pêche aux piranhas. J’imaginais une pêche spécifique : non, rien de cela, simplement un bambou, un fil, un hameçon et un bon bout de viande fraîche.  La pêche n’a pas été très fructueuse: quelques petits piranhas (8 ou 9), mais pas assez pour nourrir le bateau, et comme Jésus n’était pas du voyage… on s’en contentera !

Ce soir, c’est notre dernière nuit sur le bateau.  Noé a pu conduire le navire avec le capitaine, mais on ne risquait pas grand-chose, vu que nous naviguons sur le Mamoré actuellement, qui fait 100 mètres de large !
Les marins ont quand même promis à la nuit tombée une petite chasse au jakare, tellement le petit Noé était excité !  La soirée va être calme: nous ne sommes plus que 5 passagers à bord, l’équipage en plus bien sûr. La chasse au jakare a bien eu lieu : cette fois nous en avons vu 5 ou 6, mais des gros, et Crocodile Dundee s’est endormi sur les bras de papa et maman, épuisé par cette chasse.

Avant le départ, un guide nous a imité avec les mains et la bouche tout un tas d’animaux de la jungle, depuis les singes hurleurs, le puma jusqu’au perroquet ! Il nous a conté l’histoire d’un vieil homme qui sait imiter le cri d’une centaine d’animaux de la jungle et qui lui a enseigné la manière de les reproduire. Une fois de plus, bon public, j’ai voulu y croire et je suis resté figé sur l’image « du vieil homme qui aimait les romans d’amours » de Sepulveda, je crois !!! (Chaudement recommandé dans la biblio, pour les puristes).  Je sais que certains vont même faire la biblio pour vérifier mes sources, mais je les attends avec un copain gorille d’Ouganda !!!

Voilà le récit de l’Amazonie où nous aurons passé 5 jours délicieux pour les uns ; pour les autres, je suis intimement persuadé que cela viendra plus tard, quand tout sera digéré !  En un mot, ce voyage, il faut le faire, il faut plonger dedans (au sens propre comme au figuré), et se laisser emporter.  La similitude avec le désert est troublante : même sérénité, même noblesse, même intransigeance et même vie fourmillante (si je puis m’exprimer ainsi).  La navigation entre vert et vert de notre bateau ressemble à bien des points à celle d’une méharée dans le désert, ou du marin dans le pacifique.  Ca fait 5 fois que je descends un fleuve de l’Amazone, et 5 fois le même effet !!!  Cela se vit mais se raconte difficilement.  Il faut passer sur bien des choses qui arrêtent notre esprit occidental, mais un fait est certain: ici, les gens vivent heureux et en symbiose, et cela ne s’invente pas.



Ce matin est celui du dernier jour, nous avons pêché quelques piranhas et nous allons bientôt rentrer ! Il pleut fort, le bateau qui nous ramène n’a pas de toit, et le moteur est en cours de réparation !! mmmmmm! La suite plus tard si l’ordi ne meure pas aussi en route…

Barque de fortune

Dans la pampa

Dauphin ou cochon perdu?...

On peut passer, je vous dis!

Le faux capitaine



La Reina del Enin au coucher du soleil, entourée de buffeos

Noé et sa jakarette

Petite crocodile

La pistoche: ohyoyoyo!

Las chicas de Amazonia


On serre le c... quand même!

Mademoiselle montre les dents!

Selles amazoniennes (pour les connaisseurs!)

Tarzoune, la honte de la jungle!

Attention fourmis!

Victor teste le passage...

Voyageurs tranquilles




Pêcheurs en goguette

Petit obstacle tranquille...

La flota Reina del Enin

Carte du périple

Enfin le coucher du soleil!



Histoire d'amour entre le rio Ibaré et le rio Mamoré

Le gondolier de l'Ibaré: O sole mio!!!

Le rio Ibaré

Les nénuphars de la lagune Victoria
Croque monsieur...

Ou Croque madame?...!
Araignée aux yeux bleus

Pour le dîner? pure protéine garantie!

A l'ombre du grand baobab

C'est dur l'Amazonie

Yo no soy marinero, soy capitan...

Chauve souris sur baobab

El cementerio de las mariposas

Couronne de nénuphars au petit matin

Encore des fourmis!

Gîte à moustiques

Plume d'oiseau de lyre

Sans trucage: soir ou matin?...

Petite poêlée de champignons

Encore des fourmis!

Gîte à moustiques

Chuuut... ça mord!

Crocodile Dundee

Pluie avant le départ

Même pas peur des piranhas ce doudou!

Seul jour de pluie



Una casa del rio

Titanic



LA PAZ

Jeudi 23 janvier 2014

Ca y est ! Retour sur la terre ferme, et à 4000m d’altitude, il n’y a plus de moustique ! J’ai retrouvé ma verve pour l’écriture !
Nous sommes arrivés hier à Trinidad, via l’ancien port de Puerto Varador : j’avoue qu’on a encore serré les fesses (enfin surtout moi !) sur le chemin du retour en traversant la lagune qui nous ramenait au port, le moteur ne semblant pas bien vaillant et crachotant à maintes reprises, et la pluie nous menaçant ! Heureusement, tout et tous sont intacts !

Nous avons pris ce matin un petit coucou, à peine plus grand que celui qui fait les inter-îles aux Marquises, entre Trinidad et La Paz, où nous avons finalement décidé de rester une nuit.  Nous voilà sur la ville la plus haute du monde (et parmi les plus polluées peut être aussi, on ne voit quasiment que des embouteillages de taxi et microbus dans les rues !).  Les 4 000 mètres sont absorbés sans aucun souci : on doit être encore bien polyglobulique !
La Paz est impressionnante, avec ses lots de maisons juchées en flancs de montagnes les uns sur les autres.  Nous n’aurons bien sûr pas le temps de tout visiter, mais nous apprécions encore ce charme bolivien à flâner dans les rues du centre.  Les échoppes fourmillent, les boliviennes avec leurs dentelles et jupons entassés, chapeau melon vissé sur la tête, nous font voyager dans le temps, qui semblent s’être arrêter il y a plus de 100 ans. La Paz, c’est une ville merveilleuse au nom immérité, tellement tumultueuse..

Un petit repas dans un resto sympa, un peu arrosé (un verre de vin, mais à 4 000m…, avec le côte à remonter après pour aller à l’hôtel), et bercé par Charles Aznavour en espagnol !!!

Faux espoir : après une tentative de réparation, l’appareil photo est définitivement mort !

Les rues de La Paz

Devant l'Eglise San Fancisco

Scène de la vie quotidienne

Dîner aux chandelles

Resto rococo sans croco!


 COPACABANA


Vendredi 24 janvier 2014                                                       
Partis en bus ce matin vers 7h30 de notre hôtel, il nous a fallu environ 4 heures pour faire le trajet La Paz-Copacabana.  Nous quittons La Paz par la route qui mène à l’aéroport de l’Alto, ce qui nous offre une magnifique et inoubliable dernière vue de cette ville unique, dominée par le mont Illimani, à 6 465m d’altitude.  Au fur et à mesure que nous quittons la vie citadine, on longe d’abord la Cordillère Royale, dont les monts enneigés culminent aux alentours des 6 000m.  Puis, l’altiplano se dessine figé entre nous et les montagnes, quelques maisons parsemées dans ce désert vert, et des damiers de pierre étagées pour les cultures (Jean-Pierre me souffle que ce sont de cultures en terrasse, dont les Incas étaient passés maîtres dans leur élaboration)
Enfin, le lac Titicaca, océan de bleu entre pierres et verdures, apparaît, majestueux.  Nous quittons le bus à Huatajata pour rejoindre en navette maritime San Pablo de Tiquina, tandis que le bus empreinte une grande barge, et nous rejoint de l’autre côté du lac.  Encore une bonne demi-heure, et voilà Copabana, jolie station balnéaire à plus de 3 800m d’altitude !  On y retrouve les roulottes en bord de lac, les pédalos façon canari jaune, les navettes pour la isla del Sol notamment (c’est notre chapitre de demain, patience !)… et des voitures décorées de confettis et de fleurs, le bruit des pétards dans toute la ville : c’est la fête de Alasitas (la fête des petits objets).  Nous nous retrouvons ainsi au milieu d’une grande fête populaire, avec des étals de fausse monnaie, de petits lamas et radeaux en roseaux, et autres quenas, … avant d’attaquer le chemin du El Calvario : et pout un calvaire, ce fut un calvaire ! On a eu le temps de revoir tout notre catéchisme lors de nos arrêts à chaque croix pour reprendre un peu d’air et laisser le cœur baisser un peu son rythme effréné.  Mais nous sommes très heureux d’avoir vaillamment gravi cette colline (dont le petit Noé, qui a beaucoup parlé mais très peu râlé), le spectacle presque à 360°C sur Copacabana, le lac Titicaca, et le Pérou en face nous récompensant largement de nos efforts.  Mais le sorojche (mal des montagnes) a quand même atteint la tête de Jean-Pierre toute la soirée : et le chaman, une fois de plus, a eu recours à la médecine traditionnelle ! Ce fut un miracle !

Nous avons pu aussi visiter dans cette après-midi ensoleillée l’Eglise de Copabana (ce fut une journée effectivement un peu mystique, mais le contexte s’y prête avec plaisir), et admiré l’autel finement sculpté, et surtout en son centre, arborant une statue de la vierge sculptée après message divin par le dernier descendant de Manco Kapak, fondateur de la dynastie des Incas, fils du Soleil (mais encore une fois, cette histoire trouvant son origine dans la Isla del Sol, ce sera pour demain !).  Malheureusement, pas de photos pour vous convaincre, celles-ci étant interdites au sein de l’édifice.

Nous finissons notre journée à observer le coucher du soleil sur le lac du balcon de notre hôtel : quel spectacle apaisant !
Et demain, journée cool : lever à 8h sur le Titicaca !

Conseils aux voyageurs : 155km séparent La Paz de Copabana.  Nous avons pris l’option du bus touristique pour effectuer le trajet, par confort du port des bagages et leur sécurité.  On peut effectivement se rendre directement eu terminal de bus, près du Cementario, mais c’est plus la foire à l’empoigne !  2 bolivianos de plus sont demandés pour traverser le lac en navette.  Bien garder à la main ses passeports : nous n’avons pas eu de contrôle, mais ça arrive souvent, et sinon, 300 bolivianos d’amende !

On quitte La Paz: pour plus de photos, il y a google!

Le terminal des bus de La Paz côté clean

Sympa le truck!

Sortie de La Paz

Altiplano et Cordillère Royale: toute une légende!

Huatajata

Prémices des îles Uros

Merde, le bus est déjà parti!

Enfin le Lac Titicaca, et ce n'est pas fini...

San Pablo de Tiquina sur la presqu'île de Copacabana

Manco Kapak?...


Un bus en route en barque!

Copacabana

Pizarro est passé par là...

Les pirogues-bringue locales

Les roulottes de la place de Copacabana



Le petit port de Copacabana

Trucha bien méritée (truite du lac, spécialité!)

Dedans, la Vierge de Copabana, célèbre dans le monde entier

D'autres vierges...





Ca rappelle le nouvel an chinois: des pétards partout!...

Ca fait peur, hein?!


Le début du Calvaire!


Dernière station: tout le monde va enfin pouvoir descendre!





Du balcon "huile et pastel du 21ème siècle"


Samedi 25 janvier 2014 – Isla de la Luna et Isla del Sol

Nous sommes partis pour 2 jours avec Maria, une guide locale, et sa fille Adi, 10 ans, pour aller visiter les 2 îles en face de la baie de Copabana, là où toute l’histoire du peuple inca a pris racine : à la Isla del Sol et la Isla de la Luna.

Mais d’abord, avant de prendre le bateau qui nous conduira à quelques miles de là, Maria nous conduit de nouveau à l’Eglise de Copabana.  Certes, nous y étions allés hier faire un petit tour, mais les explications en plus nous ont ouvert un nouveau regard sur cette architecture, mais aussi ce qu’elle contient d’histoire.

Nous sommes samedi, et le samedi, à l’Eglise, il y a des mariages.  Les cérémonies se font le matin à 7h, 9h et 11h.  Les mariages en Bolivie ont lieu surtout les années paires (symbolique du couple qui est égal au chiffre 2, donc pair et paire !) ; jamais en février (dit le mois « fou », car mois du canaval), ni en août (à cause des célébrations de la Vierge Marie), ni en novembre (mois où l’on fête les morts).  On ne se marie pas très jeune en Bolivie, car la famille paie 50% des frais et le couple les 50 autres %.  Nous avons l’occasion d’assister à la fin du mariage d’un couple justement de Copacabana.  La mariée est en blanc, et le marié en costume-gilet-cravate, à l’occidentale.  Mais les membres de la famille et amis ont sorti leurs plus beaux atours ornant leurs costumes traditionnelles.  Après la cérémonie religieuse, tout le monde va sur la plage jusqu’à 16h, puis revient à l’Eglise, où après une bénédiction, la fête peut commencer, jusqu’à 2h du matin !  Sauf pour les mariés et leurs témoins, qui sont interdits de boire de l’alcool ce jour là ! Ils ont le lendemain pour se rattraper, où les festivités se poursuivent, et la remise des cadeaux a lieu.  Les témoins ont la charge de compléter le nombre de cadeaux si besoin, une règle stricte existant sur le nombre de cadeaux par rapport aux nombres d’invités.

On croise sur le parvis de l’Eglise de nombreuses boliviennes toutes de noir vêtues.  Maria nous explique que ce sont des personnes qui ont perdu un membre de leur famille : le costume noir doit se porter pendant un an.  A cette échéance, une grande fête a lieu pour le remise de costumes en couleur (les couleurs traditionnelles sont le bleu, le jaune et le rouge).

Puis nous rentrons de nouveau dans l’Eglise et dans un petit musée adjacent à l’autel, où est représenté en peinture comment Francisco Yupanqui a reçu le message divin en rêve de fabriquer une statue de la Vierge Marie.  Après bien des épreuves et tentations, Yupanqui revint avec sa statue de la vierge en traversant en barque de roseau le Lac Titicaca à Tiquina un 2 février : c’est pourquoi, tous les ans ce jour-là, la ville de Copacabana est en liesse avec des défilés d’une réplique de la statue (celle-ci ayant subi une tentative de vol il y a quelques mois, les photos sont désormais interdites, et elle est précieusement gardée et surveillée au milieu de l’autel – un comble pour la patronne de la Police Bolivienne et des Forces Navales ! l’enquête est toujours en cours…), des danses, des fleurs …  On apprend à cette occasion que les Péruviens fêtant la Vierge Marie le 15 août, ce jour-là, la frontière entre le Pérou et la Bolivie est ouverte !

Encore un moment insolite en sortant de l’église, les prêtres se promènent avec leurs seaux remplis d’eau bénite pour une traditionnelle bénédiction des voitures, de leurs conducteurs et de leurs familles.  Les véhicules sont ornés de fleurs, guirlandes et banderoles scintillantes. On vient même du Pérou pour l’occasion !

Après cette visite ecclésiastique, nous changeons de quartier et entrons dans El Mercado Central.  Original, celui-ci est scindé en 3 parties : une partie marché classique, une cafétéria où l’on ne déguste que des beignets accompagnés de thé ou café, et enfin El Comedor, où l’on peut se restaurer de truites et de soupes de quinoa.  Le Mercado Campesinos est lui sur les trottoirs, avec ses étals de fruits-légumes, mais aussi fleurs, feuilles de coca (il paraît d’ailleurs que les petites feuilles sont meilleures que les grandes !), graines et poissons.  On trouve bien sûr des truites en pagaille, mais aussi des peselrey (poisson-roi), et des petits karachi.


Une zampona en poche, et nous voilà enfin partis pour l’île de la Lune, la isla de La Luna.  Le voyage en petit bateau moteur, qui prend environ une heure, est on ne peut plus agréable sur le Lac Titicaca.  Difficile d’imaginer que ce lac descendait jusqu’au Salar de Uyuni il y a quelques siècles, c’est pourquoi il est encore de nos jours un peu salé.


Vive la mariée!

Bénédiction voiture, moteur et pneus!

Quelques beignets

Inés, au secours! y a pas notre taille!!!


Truites et karachi: il est pas frais mon poisson!

La zampona

La Isla de la Luna est une toute petite île, avec 25 familles, soit environ 150 à 200 habitants, qui vivent de pêche (il y a de magnifiques parcs à poissons), d’agriculture, d’artisanat et de tourisme.  Il n’y a pas d’école sur cette île : les enfants vont la semaine à Copacabana ou la Isla del Sol, et reviennent vers leurs familles le week-end.  Il n’y pas de vaches non plus, ni de lamas :  le lait provient d’échanges de produits de l’agriculture sur Copacabana.
Le village principal se situe sur la côte sud de l’île, face à l’île du Soleil.  Nous voilà partis pour une petite montée (et de suite avec les sacs à dos, c’est beaucoup plus dur !) pour aller du côté nord de l’île, où se trouve un autre petit village, et surtout le Temple des Vierges.  Celui-ci est d’époque : pas de restauration encore effectuée (le temple date de environ 1480), une est au programme prochainement devant l’effondrement d’un mur.  Environ 300 jeunes filles de 12 à 17 ans, rivalisant chacune de beauté, étaient présentes dans ce temple, où leur était enseigné tout ce qui concernait la médecine de la femme (menstruations, fertilité, ...) : une sorte de Faculté de Gynécologie avant l’heure !  Les plus âgées partaient ensuite sur les bords du Lac pour enseigner aux femmes aymara (la région est peuplée par les indiens aymara et de nos jours par des indiens quechua également) leurs savoirs et prodiguer des soins à base de plantes la plupart du temps.  Les plus belles vierges seront envoyées sur la Isla del Sol, où elles seront sacrifiées en hommage au Dieu Soleil.
L’architecture de ces lieux est typiquement féminine, et est surtout marquée par la présence de la croix andine.  Celle-ci possède 7 côtés par arête, représentant chacun un jour de la semaine ; les 28 côtés formant la croix représentent un mois lunaire ; et les 12 encoches en son sein les 12 mois de l’année.  Bien sûr, à l’époque inca, on trouvait de l’or et de l’argent incrustés sur les murs du temple, pillé lors de l’arrivée des Espagnols.

De nos jours, ces ruines sont le site de fêtes et offrandes régulières de fleurs, petits objets, mais aussi feuilles de coco et cigarettes pour la Pachamama (Terre Mère) !

Les "calanques" de Copacabana 


Arrivée au port de la Isla de la Luna


Parcs à trucha


Le Temple des Vierges

La croix andine à 7 pans


Il a osé rentrer dans le Temple des Vierges...

... le grand inca le sacrifie!

... et Adi le ramène à la isla del Sol!

Isla de la Luna

Nous rejoignons notre embarcation sur la côte nord de la Isla de la Luna, et nous nous dirigeons vers la Isla del Sol.  Sur le chemin, la falaise de couleur rouge de la pointe nord de l’île de la Lune rappelle un coup de hache porté par Manco Kapac.
Manco Kapac et sa sœur, puis épouse, Mama Okllo, sont originaires de la Isla del Sol, enfants du Soleil, et ont fondé ce qui sera la dynastie inca.  Manco Kapac est représenté en statue arborant un bâton d’or.  La légende raconte que le Dieu Soleil donna ce bâton d’or à Manco Kapac, en lui prophétisant que là où le bâton serait enfoncé jusqu’à disparaître au cœur de la Terre, serait le lieu où il bâtirait la première ville inca : Cuzco fut ce lieu.

Nous débarquons près du Temple du Soleil.  Là, il s’agit d’un temple pour hommes (environ 12 hommes y vivaient).  L’architecture diffère de ce que nous avons vu précédemment : les murs de pierre sont plus épais, et surtout les portes sont rectangulaires.  On constate d’ailleurs que les incas n’étaient pas très hauts de taille.  L’ensemble comportait 2 étages, des chambres, un patio central, et une pièce servant aux offrandes et à garder la nourriture, étant faite de pierres naturellement noircies, polies par l’érosion, et gardant la fraîcheur.

Nous rejoignons le village principal de l’île du Soleil, le premier à avoir existé, par un bout de chemin de l’inca, Yumani.  C’est là que nous posons bagage pour la nuit : ouf ! les marches sont rudes tout de même !

Il est pas mal non plus ce ponton!


Le grand inca dans son palais

Le Temple du Soleil


Yumani



Contents d'être arrivés!


Conseils aux voyageurs : On peut dormir sur l’île de la Lune ! Il existe en effet au nord de l’île une petite auberge, et nous avons regretté de ne pas l’avoir fait !  Nous aurions pu faire les trajets sur ces 2 îles par nous mêmes : des petites navettes partent de Copacabana tous les jours à 8h30 et 13h30.  Mais sans l’aide de Maria, notre guide, nous aurions manqué les précieuses informations  culturelles. 

Dimanche 26 janvier 2014

La nuit fut bien fraîche : merci aux couvertures et couettes ! En plein été, imaginez l’hiver !
Mais le lever du soleil sur la Isla de la Luna est un spectacle aussi beau que celui sur Moorea!

Nous descendons tranquillement le chemin de l’inca pour rejoindre l’embarcadère, et notre bateau qui nous ramènera ce matin à Copacabana.  Un petit stop à la fontaine de Jouvence (2 petites cascades aux eaux potables, et aux goûts différents ?!) : ça a eu son effet !!!

Jean-Pierre teste la fontaine de Jouvence....

... ooohhh!!! bah, Jean-Pierre!!!

Le chemin de l'inca

Manco Kapac et Mama Okllo

Un bonnet rouge, et on dirait un marin breton!


De retour à Copacabana, on se pose tranquillement, en appréciant en fin d’après-midi un dimanche bolivien au bord de la plage, ses pédalos, ses kayaks, ses pirogues, ses jeux,… il y a du monde !

C’est notre dernier jour en Bolivie, après un peu plus de 3 semaines passées. 
Enquête de satisfaction : A++++++
C’est vraiment un pays riche, de sa culture, de ses paysages et des habitants, si infiniment gentils.  Demain, on prend le bus : direction Puno, ou le Lac Titicaca vu du Pérou !



30 commentaires:

  1. Bonne année bonne santé!!!!
    Avec les garçons, on vous a laissé un message vidéo hier ou avant hier, j'espère que vous l'avez eu.

    En attendant une éventuelle connexion, à très bientôt
    Audrey laurent jules antoine et bien sûr vickie

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  2. Ahh j'aime bien les blogs de voyage. Découvrir de sublimes photos, les impressions et émotions en live, connaitre les bons plans bus ou resto, être au courant du désordre intestinal de Mr ou du coup de soleil de Mme... Comme un bon soap opera addictif dont vous êtes les premiers rôles, qu'on attend chaque soir avec excitation après la monotonie de nos journées de sédentaires. Les Marquises et Pâques, encore, on connaissait, mais Atacama, là ça devient du sérieux (comme quand Cliff Barnes avait tiré sur JR...). Vivement demain !!! On en profite pour vous souhaiter une très belle année 2014 de la part de tout le clan Sauget. Ca me semble déjà bien engagé...et je sais de quoi je parle, parole d'obstétricien. On vous embrasse et c'est un peu comme si nous étions avec vous... :)

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  3. Bonne année et bonne santé à tous les trois. Nous espérons que vous avez savouré votre foie gras dans le pays du "chili con carne"...
    Nous admirons les photos des différents paysages et sommes impatients de voir la suite.
    Nous vous embrassons tous les trois très fort et à bientôt.
    Papy Mamie

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  4. Pas de news depuis 3 jours??? Ben alors...va pas falloir faiblir en 2014!
    On vous souhaite une très Bonne Année 2014 avec de magnifiques découvertes et rencontres!
    Bisous des Leroux

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  5. Bonne année les copains, top de la photo celle pour le truc capillaire. On en redemande.
    Gros bisous. Olive anne c et meilleur copain marceau

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  6. Merci pour toutes ces photos et commentaires c'est excellent ! Vous avez l'air de bien profiter et de voir de belles choses ! J'adore JPD avec des cheveux !! Biz et bonne route

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  7. Très belle année 2014!
    Votre Dakar a vous est tellement mieux!!!
    Je me régale de vos textes et photos.
    Hélène (de néonat)

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  8. Bobobobo, dis moi jean pierre c'est quoi ce 2 eme Tshirt à meme pas 10 jours du départ...tu l'avais quand meme pas planqué dans le sac de fifine? Gaffe je fais la veille vestimentaire sur le blog.
    Bon, sinon les paysages sont grandioses mais on veut voir aussi la salle de bain.
    bizes à Peter en selle si tu le croises (ou si tu le double, vous allez dans le meme sens?)

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  9. Yaou!!!!! C'est juste magnifique...
    Pleins de bisous
    Ines

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  10. Gros bisou, j ai l impression d y retourner, les photos sont magnifiques et le ptit noe a l air de s eclater

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  11. Magnifiques photos, commentaires parfaits.je me permets de regarder. je voulais avoir de vos nouvelles. C'est super contente pour vous
    Je vous souhaite une Bonne année, un bon voyage.
    Gros bisous La Rousse Pascale

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  12. Tony m'a filé l'adresse de votre blog qui est de toute beauté. Quelle aventure c'est mieux que Bilbo le Hobbit! Très belle année 2014 à vous 3, elle s'annonce riche en émotions. Bisous. Mélanie

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  13. 1ere leçon de drague, Noé, quelle prudence de commencer avec une "manchotte", surtout quand les leçons d'esquive sont prévues qu'au deuxieme trimestre!
    Ceci dit Aller si loin pour brancher une fille qui était visiblement à notre derniere soirée, c'est un peu ballot. Dis à ton père qu'il t'oriente plutot vers les jeunes filles plus locales.
    Au rapporteur en chef, avec tous ces ingédients aussi appétissant les uns que les autres , y nous proposerait pas une ptite recette de verrine (meme si les fraises sont un peu trop rouge)
    On se régale toujours autant des récits de la rapporteuses et des photos. un ptit message video skype de temps en temps et on a notre dose de Delbreil-guyot

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  14. Bonne Année les amis ! Profitez bien de ce voyage qui semble t-il est merveilleux et nous fait bien rêver...merci de nous faire partager ces beaux moments !! Grosses bises. Christophe, Magali et familly.

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    1. Bonne année à vous! Comment ça se passe en France?... plus que 6 mois, c'est ça?... courage à vous et à bientôt,

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  15. ...De l'autre coté c'est l'Amérique!!!
    C'est pas un pas de géant, c'est de la danse.
    Magique..Magnifique!!
    J'ai bu tout ce que vous avez affiché: un vrai tourbillon!!
    Complétement Enthousiaste de vos écrits... et :: les photos::::: Sublimissimes!!!
    ......Je vous salue famille Delbreil, vous m'éblouissez!!

    et dire que Proust, vous vous en souvenez??,, fait une longue digression sur 1 pt pan de mur jaune que l'on voit dans la Vue de Delft de Vermeer; que dirait-il de vos sublimes moellons en pisé de vos palais des rois..?§
    un abrazo plein de tendresse
    Maly

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    1. slu maripline,
      c'est en effet un reve qui se realise,quel bonheur que d'etre un citizen del mundo!content de t'emmener un peu avec nous,mais c que le debut!enormes besos

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  16. bonne année delphine!
    merci de nous faire voyager de notre canapé et de la neonat! on te suit a notre coloc avec carole-anne.
    continue de nous faire réver. bonne route a vous trois.
    carole-anne et chloé.

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  17. réaction d'Alaric devant autant de nouveaux amis (je parle de ceux de la foret pas de ceux de La flota Reina del Enin) " p..... (=morbleu), papa, qu'est ce qu'on fout, là faut vraiment y aller"
    Apres le Chili, faut déja rajouter l'amazonie à notre programme a venir...vivement que vous arriviez dans la banlieue de toulouse, qu'on calme un peu le jeux.
    Sinon un mois pour l'appareil, pas mal Jp. Mais on est pas inquiet, on trouve de tout n'importe où, et puis l'essentiel n'est pas là, fois de paparazzi. Prenez surtout garde à vos doigts, bien utiles pour taper sur les petites touches et nous donner la suite du récit. Régime sans crocq mr ou crocq me jusqu'au bout.
    Sinon, j'ai pas revu la petite avec les cheveux rose sur les photos, elle attend Noe en ville ou c'était qu'une amourette?
    Courage fifine, plus que qq iguanes sous l'eau des Galapagos et des blattes qui craquent sous la dent du coté de Savanaketh et tu retrouveras ton poisson cru et ton monoi avec délectation
    bizes
    le cow boy de Hakatau

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  18. Martine Benhamou26 janvier 2014 à 14:23

    Bonne Année à vs 3, et surtout continuez de nous faire rêver. C'est sublime
    Et pas de panne d'appareil photo surtout...
    Gros bisous à vs 3
    Martine

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  19. Nous suivons votre périple depuis notre retour à Tahiti, l'Amérique du Sud, c'est vraiment extraordinaire. Bonne année en retard, avec un premier mois déjà bien rempli.....
    Bises de la part de vos anciens voisins Monique et Dominique

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    1. Bonjour à vous 2 et bonne année! Votre petit mot nous va droit au coeur! Nous espérons que vos vacances en France se sont bien passées, et qu'il n'y a pas de souci avec les nouveaux voisins... Pouvez vous nous envoyer votre mail personnel à atihapk18@gmail.com? bises à vous et à Delphine!

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  20. Vraiment super. Tu t'es entouré d'une équipe bien plus agréable que celle avec laquelle tu as fait Toulouse-Paris et retour en stop . Peut-être que ces péripéties t'ont inspiré pour ce voyage fantastique ? Ta reportrice est bourrée de talent, le fiston espiègle comme son père . Evidemment il a fallu que le jour de mon anniversaire (60 ans le 01/02) date anniversaire également de l'appel de l'abbé Pierre, tu nous fasses un discours sur la disposition des cailloux au Machu Picchu!! Continue, BATARD !! Je fais un tour du monde génial..qui ne me coûte pas un radis !! Grosses bises à tous les trois .Patrick

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  21. pour rivaliser avec le macchu picchu, j'aurais plutot vu des monts de vénus que des chutes de rein que j'attendais avec le Rio Urubamba. Vous ne cesserez pas de me surprendre...
    Et la Pacha Mama, elle a toujours pas retrouvé son mari... Barbapapa???
    Hé Noé, pizaro menos- dodo mas (facile l'espagnole)

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    1. je suis verte: depuis 2 jours,je n'arrive pas à mettre le blog à jour! fichu internet et fichu blogger!!! on part à Lima là, j'espère que ça marchera mieux! plein de gros bisous!

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    2. bon maintenant que je suis moins énervée contre ce blog: rappelez moi quel est votre métier?!!!... Noé se marre toujours autant quand je lui lis vos coms, mais je crois même que bientôt il pourra les lire tout seul! mucho, mucho, mucho besos!

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  22. Chers amis. On regarde votre blog souvant. Les photos et l'ecriture sont magnifiques. On vous souhaite un bon voyage.
    Gros bisoux, Monica et Adrian

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