Pérou


PEROU

PUNO – ISLA DE LOS UROS

Lundi 27 janvier 2014

Départ ce matin vers 9h de Copacabana pour rejoindre Puno au Pérou. La frontière péruvienne est toute proche, et les formalités sont vraiment simples et sans complication.  Nous longeons les bordures du lac Titicaca jusqu’à la ville de Puno, beaucoup plus grande que Copacabana, avec un côté plus ancien et plus austère, mais des gens toujours charmants.

A peine le temps de déposer nos bagages à l’hôtel, que nous repartons vers l’embarcadère de Puno, pour prendre le bateau jusqu’aux iles des Uros, à environ 25 minutes de trajet.
Les Uros sont une population très ancienne, qui pour survivre et échapper aux représailles des autres populations alentour, ont construit des barques en roseau, où initialement ils avaient élus domicile.  Puis, peu à peu, ils se sont plus ou moins sédentarisés, en amarrant leur barque aux bords des champs de roseaux du lac.  Ces populations vivent maintenant à 80% du tourisme, et un peu de pêche de karachi, de tous petits poissons, (les truites du lac viennent en fait du Canada et les poissons rois d’Argentine) et d’artisanat. 

Nous sommes accueillis tout d’abord sur une de ces îles, où vivent 4 familles.  Les femmes et les enfants nous accueillent, les hommes étant partis à la pêche.  Celles-ci nous font une démonstration fort bien illustrée de la construction de leur île en « totora » (roseau).  D’abord, à la saison sèche, les habitants vont chercher les racines des roseaux, qui séchées et amassées en bloc seront le sol de soutien.  Ces blocs sont liés entre eux par une corde (traditionnellement, une corde de roseau, qui a une durée de vie de un an seulement), puis rattachés à un bâton solidement planté dans le sol du lac, pour éviter la dérive.  L’ensemble est ensuite recouvert de roseaux posés horizontalement, puis verticalement, en plusieurs couches successives.  Celles-ci doivent être sans cesse renouvelées, vu leur durée de vie de quelques semaines avant de partir en décomposition.  Les maisons sont également faites de roseaux (traditionnellement en forme de tipi, elles ont désormais pris une forme rectangulaire), ainsi que les bancs, les matelas, etc… Le coin cuisine est commun à tous les habitants.  L’alimentation de base, outre le poisson, est la racine de totora, que nous avons gouté et qui est relativement insipide, mais extrêmement riche en éléments minéraux.  Chaque île possède également un mirador et un parc à poisson en son centre ; certains ont même réussi quelques petites plantations sur les racines en décomposition des roseaux.

Milagro, une jeune fille entrant à peine dans l’adolescence, nous invite ensuite à entrer dans sa maison, et à essayer le costume traditionnel des femmes uros : c’est plein de couleurs et de pompons, sans oublier le petit chapeau melon !  Bien sûr, après cela, nous craquons devant l’étalage d’artisanat de pièces en tissu, objets divers en roseaux, … pour une petite maracas (histoire de compléter l’orchestre naissant avec la zampona !).  Il est vrai que la première impression est que la visite perd un peu de son charme naturel ; néanmoins qu’adviendrait-il de cette population sans le tourisme ? Personne ne les aide, pas le gouvernement, pas la ville de Puno, alors que penser ?...

Nous empruntons ensuite une pirogue en roseau pour rejoindre la capitale des uros, où l’on fait une petite halte café-thé-beignets.  Sur cette île principale se trouve une école primaire, qui accueille environ 200 enfants (les uros sont estimés à 2000 personnes).  Ensuite, pour le secondaire, les enfants doivent rejoindre la ville de Puno. 

Retour à Puno, où nous faisons rapidement le tour du centre de la ville : une rue piétonne reliant les 2 places principales, et la cathédrale encore une fois admirablement sculptée.  Nous apercevons de loin sur un monticule derrière la cathédrale une statue supposée de Manco Kapac, mais nous rentrons vite : il fait un froid de canard ce soir !

Et puis, demain lever tôt pour rejoindre Cuzco : une belle journée de bus en perspective !

Arrivée avec péage à l'entrée des îles Uros

Réunion de travail des Uros

Notre île d'accueil


Leçon d'architecture

Epluchage de totora avant dégustation...

... non concluante pour tous!
Vue du mirador

Mama Uros


Cuisine et jardin

Gondole uros

Comme à Venise!

O Lago mio!

La baie de Puno (à ne pas confondre avec la baie de Opunohu)

L'île principale des Uros

On n'a pas pu s'empêcher!
CUZCO

Mardi 28 janvier 2014

Lever à l’aube pour prendre un bus de Puno à Cuzco : il faut environ 8 heures de trajet, donc, histoire de ne pas perdre la journée, on a décidé de prendre un bus touristique, qui nous fera quelques petites haltes-visites tout au long de la route.

Après 2 heures de route, nous faisons notre premier stop au village de Pukara, où nous visitons un musée, pas très grand, mais fort intéressant sur la culture pré-inca.  Nous apprenons que, environ 500 ans avant Jésus Christ, les pré-incas croyaient en un dieu dit « El Decapitor » (le décapiteur), à qui était offert des sacrifices humains et d’animaux, notamment pour lui demander de faire pleuvoir sur leurs terres.  La pluie ne venant pas, ce dieu fut abandonné, et les peuples migrèrent vers le Lac Titicaca.
On observe encore des momies des indiens Collas, qui croyaient en une vie après la mort, d’où la mise en scène en position fœtale, les habits et autres ornements, la nourriture, les feuilles de coca, … bref, l’indispensable pour une vie après la mort.  Certaines momies présentent une déformation crânienne, ce qui témoigne de leur appartenance à l’élite de la tribu.  Les enfants portaient des planches de bois de part et d’autre de leur crâne liées par un bandage durant leurs deux premières années pour aboutir à ce résultat. 
Sont reconstitués également les tombeaux pré-incas et incas, sortes de tours funéraires avec une ouverture pour permettre les offrandes.  Des crapauds, signe de fertilité, sont sculptés en pierre et omniprésents.  On remarque aussi des lamas (symbole chez les incas de protection, fortune, bonheur et sécurité), qui ont été remplacés à l’arrivée des espagnols par des taureaux, qui possèdent la même symbolique, mais plus chrétienne à leur yeux.  A cette occasion, nous apprenons d’où vient le nom de lama : ce n’est pas du tout un mot quechua, mais cela vient des espagnols qui, demandant aux incas, comment s’appelait cet animal (« como se llama ? »), s’entendaient répéter « llama » par les indiens, et donc le lama fut définitivement baptisé !
Il n’y a pas de lamas au musée de Pukara, mais quelques vigognes, dont le spectacle enchante Noé, peut être moins l’un de nos compagnons de voyage, qui se fait cracher au nez en voulant prendre une photo : nouvel épisode de « concon au pays des llamas » !!

On reprend la route de l’Altiplano, entre la cordillère occidentale et la cordillère orientale.  Quelques maisons sont parsemées dans ce désert, de petite taille, pour mieux préserver ses habitants du froid (la température la nuit est toujours inférieure zéro, atteignant même -24°C en juin !).  Des paysans vivent là, de quinoa, pommes de terre (on en compte plus de 3800 espèces, les meilleures paraît-il au monde !), maïs (plus de 100 espèces là encore), et autres céréales, et un peu d’élevage.  Leur fonctionnement n’est pas basé sur l’argent, mais sur le principe de la réciprocité : ça laisse rêveur…
Par contre, les 2 problèmes majeurs des habitants de l’altiplano sont l’accès aux soins médicaux et la scolarité des enfants.  Il existe une petite école primaire, mais l’accès au secondaire est payant et se passe en ville.

Nous grimpons de Puno à 3810m d’altitude, jusqu’à La Raya, à 4335m d’altitude.  On est tout proche de sommets enneigés, et surtout on atteint la frontière entre les régions de Puno et Cuzco, là où le rio qui coule en contrebas ira se jeter dans l’Amazone d’un côté et dans le Pacifique de l’autre.  Les alpagas se promènent en troupeau, et en jolis gilets et manteaux sur les étals ambulants !

Le petit village de Raqchi nous offre un premier magnifique aperçu de ruines incas, celle du temple de Wiracocha.  Ce dernier était le dieu premier, contrairement à ce que beaucoup croient.  Les dieux du Soleil et de la Lune sont en quelque sorte ses enfants.  Il devait exister là le plus grand toit inca connu au monde, avec 22 colonnes de pierres, dont une seule subsiste.   L’or et autres pierres précieuses qui couvraient l’édifice ont été pillés par les espagnols ; les pierres ont servies à construire des églises ou des maisons…  Dans ce temple vivaient uniquement les personnages les plus importants de la société inca, et un mur de pierres encerclait l’ensemble pour les protéger des attaques des collas ou autres tribus.  Ce mur a la particularité de ne pas fermer la cité, laissant une large ouverture aux gens du peuple et à leurs cultures.

Enfin, notre dernière halte avant Cuzco, Andahuaylillas offre une jolie place avec une église centrale, qui se révèle être un joyau méconnu.  L’Iglesia San Pedro est chargé d’ornements, de sculptures, de peintures : le toit et l’autel sont tout en or.  La légende dit que les dons faits par les espagnols atteignent une somme colossale, encore aujourd’hui gardée 24 heures sur 24 par les habitants du village qui se relaient au chevet du supposé butin. Mais surtout, toute l’église et le toit sont l’objet de fresques, largement digne, de ce que les péruviens appelle « la chapelle Sixtine d’Amérique latine ».Par ailleurs, De Vinci  aura une école de peinture dans les Andes et influencera fortement la culture autochtone.  Le résultat est saisissant: un subtile mélange de culture européenne et purement andine, qui mérite vraiment le détour.
A côté de l’église se trouve un tout petit musée, relatant les bienfaits de la coca, du maïs, et encore des momies et autres crânes déformés et trépanés (on pensait que la trépanation aidait à rendre plus habile et intelligent… à voir…).


Après 10 heures de bus, nous arrivons en fin d’après-midi à la capitale inca, Cuzco : en quechua, « qosqo » qui signifie le centre (et non « quezaco » qui signifie en quechua: qu’est ce que c’est que ce b… !!!).  En effet, Cuzco était le nombril de l’empire inca, formé de 4 régions, qui s’étendait de l’actuel Equateur, au Pérou, la Bolivie, le nord du Chili et le nord-ouest de l’Argentine.  En ce qui me concerne, c’est la surprise : je ne sais pas ce que j’imaginais, mais certainement pas de me trouver dans une ville espagnole ! On se croirait vraiment en Europe !  Bien sûr ce qui frappe aussi est le nombre d’églises rivalisant de beauté les unes des autres, à tel point que je ne sais dire au premier coup d’œil laquelle est la cathédrale !  La ville a bien dû changer depuis Manco Kapac, que ce soit en terme d’architecture dont il ne reste plus grand chose, les bâtiments espagnols (les églises notamment) ayant été construits sur les sites incas, et en terme de superficie.  C’est une très grande ville, la plus riche sur le plan culturel de l’Amérique du Sud.  Bref, Cuzco semble avoir bien des mystères à nous faire découvrir…


Le départ de Puno

EL Decapitador!

Un décapité, la preuve!

Maison funéraire pre-inca en adobe

Maison funéraire inca en pierre

La vigogne cracheuse!

L'altiplano


La Raya: sommet derrière à plus de 6000m

Le temple de Wiracocha

Le dieu wiracocha-là!

Andahuaylillas, la place

Méfiance, derrière cette porte banale, la chapelle Sixtine d'Amérique du Sud!

Section neurochirurgie: trépanation et outil


Mercredi 29 janvier 2014

Ce matin, on se repose ! Enfin presque, ne pas oublier quelques leçons pour Noé de lecture, maths et géométrie, qui trouveront leur application dans les visites de l’après-midi !
En effet, nous sommes prêts pour un tour de Cuzco et ses alentours proches, qui va nous occuper jusqu’à la nuit tombée.

Au centre de la ville se trouve l’église de Santo Domingo, construite sur ce qui fut le temple inca le plus riche, Qorikancha.  Il faut imaginer les murs recouverts à l’époque de feuilles d’or, de pierres précieuses, avec bien d ‘autres trésors, dont je vous laisse imaginer leur destinée à l’arrivée des conquistadors… Qorikancha nous offre une spectaculaire vue de ce qu’a pu être le travail des architectes de l’époque : ce sont les seules ruines qui ont résisté à tous les tremblements de terre, les incas construisant leurs murs de façon trapézoïdale et non rectangulaire (vous comprenez mieux la leçon de géométrie !).  Dans ces murs se tenaient des rites religieux, des offrandes, des momies de rois incas.  C’était également un centre d’astronomie, autre discipline largement développée chez les incas.  Une cour se trouve à l’entrée du site, dont il ne subsiste que quelques pierres éparses, mais c’était le lieu de sacrifices humains et d’animaux (notamment les lamas).  La visite de l’église est désormais passée au second plan, même si le clergé s’est retiré du bolleto touristico (billet qui donne accès à tous les sites incas de la région de Cuzco pour une durée de 10 jours) afin de se mettre en poche 10 nuevo soles (à croire que l’or et l’argent du site ne leur a pas suffi… !).  Mais ce qui est amusant, c’est d’avoir dans une ancienne pièce du temple des peintures faites au 16ème siècle par des peintres andins (les peintres espagnols ne suffisant pas à la tâche imposée), formés selon l’école de Léonard de Vinci, et qui mêlent des éléments de la culture andine aux éléments religieux chrétiens.  Ainsi, on trouve toujours la représentation du soleil et de la lune, mais également faisant parti de repas (comme dans la Cène), du maïs, des feuilles de coca, et du cuy (cochon d’Inde, mets très prisé ici, que nous n’avons pas encore gouté, mais on va se lancer, surtout qu’on peut le demander en filet plutôt qu’avoir la tête et les pattes !).  Ce qui nous a fait le plus rire, c’est de voir sur une peinture de Jésus crucifié, Marie et Joseph à ses côtés en train de mâcher de la coca !!! Jésus Super star à la coc !!!

Sacsayhuaman, au nord-est de Cuzco, signifie « tête du puma ».  Le puma est un animal emblématique de la culture inca, puisqu’il est le symbole de la vie terrestre (le condor celui du monde des dieux, et le serpent celui du monde souterrain).  Et Cuzco, telle qu’elle était à l’époque inca, était dessinée en forme de puma, avant de s’étendre sur les monts alentours. 
Sacsayhuaman était à l’époque une véritable petite ville, où habitaient les personnes importantes de la société, et construite d’énormes blocs de pierre dont certaines atteignent plus de 120 tonnes.  A ce sujet et de manière anecdotique, certains scientifiques, par analogie avec les pyramides, ont prouvés que seuls les pierres de moins de 6 tonnes pouvaient, avec les matériaux de l’époque, être déplacées.  Et cela était rendu possible par l’utilisation de rondin de bois, qui servaient de rails, dont il subsiste les traces dans le roc. Au-delà de six tonnes, cela devenait impossible, car les matériaux ne résistent pas à des charges plus lourdes.  Donc, certains rochers de 100 tonnes environ ont surement été taillés sur un rocher préexistant, et les pierres de six tonnes et moins étaient hissées, et comblaient ainsi les défects.  Et, pour admirer encore plus ces merveilleux architectes et artisans, on ne peut passer une seule feuille de papier entre chacune de ces pierres constituant les murs incas, tellement la coupe est parfaite.  Chaque bloc de pierre était taillé avec une roche type andésite, et était poli avec du sable, de manière parfaitement adaptée à la roche du dessus.  L’adhérence et la cohésion du système étaient assurés par, d’une part le caractère trapézoïdale des constructions (en effet, on tient mieux debout les jambes écartées que jointes), et surtout par un système de cohésion des pierres entre elles extrêmement ingénieux.  Chaque pierre était creusée de petits sillons dans lequel était coulé du bronze, jouant ainsi le rôle de « ciment ».

Quelques kilomètres plus loin, Q’enqo, zig-zag en quechua, est un grand rocher en forme de labyrinthe, abritant en son centre une chambre funéraire, où étaient préparés les corps à la momification, ou aux sacrifices animaux et humains (principalement les enfants de 6 à 16 ans, qui endormis par la chicha, boisson d’alcool de maïs, mouraient d’hypothermie… ouf ! Noé n’a pas encore 6 ans !).  Cependant, nous lui avons maintes fois promis que s’il continuait à être désobéissant, ce soir on lui ferait boire du vin de force et qu’on le laisserait dormir dehors !  A telle enseigne qu’il a réclamé du pif au repas du soir! On n’a même pas pu être crédible dans nos menaces…pfttttt !..
Les momies des personnages nobles étaient posées dans des creux des murs d’enceinte.

Après la visite de Tambomachay (d’où jaillissent des fontaines avec un haut niveau dans l’art de l’irrigation, associées à un culte de l’eau), Pukapukara (qui aurait pu être le nom d’une île des Tuamotu !) est ce qu’il reste d’un ancien poste de péage et de douane lors du passage des voyageurs pour aller au centre de Cuzco.  Encore un point de vue magnifique !

Il commence à faire nuit, mais nous nous arrêtons tout de même au retour dans un petit centre d’artisanat où l’on nous apprend à faire de l’argent-métal, et à différencier les vrais des faux, sous le regard émerveillé du petit Noé, qui aura eu une après-midi riche d’informations !  Nous verrons dans les jours ou semaines qui viennent ce qu’il en a retenu d’insolite !

La bonne nouvelle, c’est que demain, il n’y pas d’école !  On part à la découverte de la Vallée Sacrée…

Cuzco

Sacsayhuaman


Q'esqo le site funéraire

Table de momification

Tambomachay

Pukapukara, la douane

Et Cuzco s'illumine...


Jeudi 30 janvier 2014 – La Vallée Sacrée

On est bien reposé et d’attaque pour la visite de la Vallée Sacrée aujourd’hui !

La Vallée Sacrée s’étend de Pisaq, au nord de Cuzco, au Macchu Picchu.  Les incas avaient élus dans cette vallée leurs plus beaux sites, à la fois religieux et stratégiques pour le commerce et à des fins militaires.

Après un bon petit expresso (hummm, que ça manque le « what else » parfois !!) dans l’actuelle ville de Pisaq, et un petit tour de marché, nous montons en bus aux ruines.  A plus de 3000m d’altitude, les incas avaient établi là un laboratoire expérimental de manière à améliorer la pratique des cultures.  Il existait ce qu’on pense être en haut de la montagne une université, où les personnes les plus nobles venaient s’instruire de l’art de l’agriculture (pour gagner l’amphi au cours de midi, il fallait du courage ! on est certains que plus d’un inca a dû sécher ses cours !).  Des murets en pierre, en cours de restauration pour certains, étaient disposés de façon à faire des cultures en terrasse.  A chaque terrasse, le sol était composé de pierres au fond, de terre, de sable, puis de terre, où germeront les petites graines plantées.  Ce système ingénieux permettait la stabilité du sol par rapport au phénomène de l’érosion ou de glissement de terrain, mais également d’éviter les inondations durant la saison des pluies, tout en gardant l’humidité lors des saisons sèches.  Ce système est encore largement utilisé de nos jours.

Après une pause déjeuner à Urubamba, où Noé fait la rencontre d’un « vrai ara » avec émerveillement (il faut avouer que c’est un des premiers mots qu’il a commencé à lire depuis le début de l’année, alors il n’est pas peu fier le jeûne môsieur !), nous reprenons la route un peu plus à l’ouest vers Ollantaytambo.  C’est encore une fois un site époustouflant de part sa grandeur et sa conservation, puisque les constructions datent pour certaines de l’ère pré-inca, près de 200 ans après JC.  Cette place est lourde de symbolique trouvée dans la Pachamama (la Terre Mère).  Sur la montagne à l’opposé du site dessinée en forme de grande quena, se trouve un site astronomique, où les incas lisaient les formes des étoiles dans des mares d’eau, le grenier à grains, et une forteresse militaire.  Bien sûr on retrouve quatre grands bloc de pierre qui formaient à l’époque le Temple du Soleil (encore un !).  Mais ce qui est le plus surprenant, est de voir dans la roche taillée naturellement un profil d’inca, et également une face attribuée à un Dieu de la Protection de la région.  Au solstice d’été, le 21 juin, les rayons du soleil illuminent directement le profil inca et se reflètent sur les blocs du Temple du Soleil.  Encore une fois chapeau aux incas d’avoir repéré tout ça (et aussi aux pré-incas, qui étaient sur le site avant eux quand même !), et chapeau au petit Noé, qui doit avoir du sang inca dans les veines : jolie grimpette assurée sans difficulté !

Une fine pluie accompagne notre dernier arrêt et la fin de la journée à Chinchero.  Là encore les espagnols ont construits une église sur les pierres incas qui servaient à délimiter une des plus grands places de marchés de la vallée.  Nous assistons ensuite à la fabrication de la laine, de mouton et d’alpaga, du nettoyage grâce à une racine mieux que de la lessive, à la coloration.  C’est le rouge cochenille qui emporte le plus grand succès auprès de Noé, très bon public de cette prestation !

Nous rentrons sur la plaza de Armas où il fait nuit.  Pour une fois, Noé ne s’endormira ni sur le retour, ni à table ; un énorme hot-dog saura avoir raison de sa faim et sa fatigue !  Il n’y avait pas « d’école » aujourd’hui, mais néanmoins, belle leçon d’histoire !


A dans deux jours : prochaine destination le Macchu Picchu !

Pisaq ruines

Le village actuel de Pisaq et son marché

Le laboratoire expérimental des cultures de Pisaq


En face, des grottes dans la montagne: tombes de momies (largement pillées par les espagnols et les habitants du coin)


Un ara: coco! coco!

Ollantaytambo

Sur la crête de gauche en haut, tête d'inca- au milieu le nez crochu, le dieu protecteur, et au centre, le bâtiment d'observation astronomique

Le Temple du Soleil d'Ollantaytambo

Cherchez l'inca!


Ollantaytambo: le quartier des riches incas


Ce n'est pas le 21 juin, mais quand même!

Oh, ça commence à sentir le bouc!

Les copains!

Le tissage
Les teintures



Vendredi 31 janvier 2014 – Aguas calientes

Départ à 10h ce matin tranquillement, où après 2 heures de bus, nous arrivons à Ollantaytambo pour prendre le train pour Aguas Calientes, dit aussi le Macchu Picchu Pueblo.  Le trajet en train longe le rio Urubamba, totalement déchaîné par les quelques pluies, et les canyons le bordant donnent presque le vertige.  Nous arrivons à Aguas Calientes, petit village construit sur l’afflux touristique du Macchu Picchu, n’en restant néanmoins charmant.  Nous décidons d’affronter les gouttes de pluie et d’aller quand même aux « Banos termales », les sources d’eaux chaudes au bout du village (encore une jolie montée, tout se gagne ici à la force des mollets et des quadriceps !) : après tout, mouillés pour être mouillés… Hé bien, on ne le regrettera pas : au milieu de la jungle (la végétation rappelle étrangement celle des montagnes de Tahiti), le rio se déversant rageusement entre les rocs de pierre, quelle douceur que cette chaleur des eaux ! A vrai dire, c’est presque trop ! et même pas froid en sortant, la classe !

Un bon goûter, Nemo en espagnol, et dîner tranquille : on est prêt pour demain, le Macchu Picchu !

Le train du Macchu Picchu

Le rio Urubamba, seul à passer avec le train dans cette vallée étroite



Aguas Calientes ou Macchu Pichu pueblo!

Départ pour les bains, hourra!

Pas ce bain là!

Celui-là oui!


Même pas froid à la sortie!

Le grand inca du Macchu Picchu quand même!

Hiram Bingham, 100 ans plus tard!

Ils sont partout les gars de la DDE!

Tentés par le rafting?...

Avec ce débit, il fallait au moins 3 pailles!

C'est décidé: pas de rafting!

La petite école du Macchu Picchu (week end!)

Il est bon ce poêle aussi!

Le jeu vidéo = langue internationale!
Samedi 1er février 2014 – Le Macchu Picchu

Un bus municipal nous emmène vers 9h00 au site du Macchu Picchu, à environ une demi-heure de Aguas Calientes.  Equipés de ponchos achetés à l’arrache, vu les pluies, nous aurons une vue magnifique du Macchu Picchu, certainement beaucoup mieux que ceux qui seront venus aux aurores pour assister au lever du soleil.  Les nuages sur le pic vont se dissiper peu à peu pour laisser la place à un soleil radieux : magique, irréel, mystérieux, on a l’impression d’être devenus ces aventuriers que nous rêvions d’être enfant. 
Le Macchu Picchu a été découvert il y a un peu plus d’un siècle en 1911 par Hiram Bingham, une sorte d’Indiana Jones avant l’heure, qui recherchait une cité perdue, mais pas celle-là ! Grand bien lui a pris d’écouter les autochtones ! Les espagnols ne sont jamais parvenus au Macchu Picchu, d’où l’extraordinaire conservation des lieux à plus de 80% de ce que c’était à l’origine.  A priori, la cité abritait les nobles et hautes autorités incas, peut-être était-ce une université d’après les dernières suppositions.  Il existe de nombreux sites religieux, le temple du Soleil, le temple de la Lune, le temple des 3 portes, bien sûr avec aucune architecture laissée au hasard eu égard aux rayons du soleil selon le solstice, etc…  On retrouve également le condor omniprésent, sous toutes ces formes : 2 pics montagneux représentant les ailes déployées de l’oiseau se ruant sur sa proie, ou bien, creusé dans la roche…  Nous restons bien 2 heures sur le site.  D’abord (pendant 5 minutes), Jorge fut notre guide, puis rapidement Noé le remplaça, se guidant en testant la direction du vent index mouillé, et en lisant « Salida » (sortie) sur les panneaux !  On le récompensera d’un petit pourboire sous forme de tarte au citron : nous avons trouvé La Boulangerie de Paris à Aguas Calientes, petit bijou de pâtisserie française !
Un dernier bain aux Aguas Calientes (on ne s’en lasse pas), et on reprend le train et le bus pour Cuzco, avec l’heureux sentiment d’avoir passé un bien bon week-end au Macchu Picchu !

PS : au fait depuis peu, on ne dit plus on fait pipi avant d’aller au lit, mais on va Pizarro avant le dodo ! (auteur: de le Noé bien sûr !)

Départ dans la brume: on a un peu balisés...

Un peu de pluie aussi!

Et soudain... la brume se lève sur...

... l'une des 7 nouvelles merveilles du monde!

2 merveilles l'une à côté de l'autre (Jean-Pierre)

3 merveilles, ça fait pâtisserie!



Dans la jungle environnante...

C'est haut le Macchu Picchu; ça se gagne!

C'est chaud le pont de l'inca; ça se gagne aussi!

Le pont interdit au public: un mort l'an dernier...

Sans la brume

Pour ceux qui croient qu'on a pompé les photos sur internet!


Le guide

Le cadran solaire

Vous le voyez le condor avec ses 2 ailes en forme de montagne, se ruant sur les lamas?!...

C'est par là!

Quelques indices

Encore le condor!


Un petit sacrifice avant de partir; on y prend goût!

Il croit qu'on ne l'a pas vu les mains dans l'eau!

Hummmmm.... no comment!

PS n°2: voilà pourquoi je n'ai pas aimé l'Amazonie et pourquoi Jean-Pierre est si emballé! Nature injuste!
















Dimanche 2 février 2014

Dernière journée à Cuzco qui nous donne l’occasion de vivre tranquillement au rythme d’un dimanche de cusquenos : et c’est bien agréable !
Rentrés tard hier soir de notre excursion au Macchu Picchu, on a pu voir à quel point la ville était animée : des gens partout dans la ville, des jeunes surtout, dans les bars, dans les rues, les taxis qui grouillent… Pas étonnant que Cuzco ne se soit réveillée qu’en fin de matinée, presque comme nous.  Un petit café, la visite de la cathédrale (quand même, il fallait bine s’y arrêter avant notre départ ; et effectivement c’est impressionnant de richesses, qui si elles nous éblouissent, nous laissent aussi une petite amertume quant au prix de leur acquisition…), et nous partons nonchalamment vers le quartier dit bohème de Cuzco, San Blas.  Se réunissent là les petits commerçants d’arts, des brocanteurs… et la fanfare locale ! C’est la semaine de la célébration de San Blas, et le quartier se prépare à faire une petite fête, mais pour la grande cérémonie de demain : nous avons droit à des répétitions.  On se décide à faire les vrais touristes, et nous voilà, profitant d’un dernier tour de cette ville qu’on n’oubliera pas de sitôt, au sommet d’un bus impérial.  Petite récréation pour Noé, glace (quand je vous dis que c’était un vrai dimanche !), lecture, et puis voilà, il faut y aller : bus de nuit jusqu’à Arequipa…


Quartier de san blas cuzco:on dirait l'espagne.....



Devant les "trois ptits cuy-cuits"



Fresque de l'histoire inca:1942?

On ne  pouvait pas ne pas mettre le christo-blanco de cusco


AREQUIPA

Lundi 3 février 2014

Nous sommes arrivés ce matin vers 6h30 à Arequipa, localité au sud de Cuzco, que nous avons rejointe en bus de nuit.  On n’a rien vu du voyage ! Imaginez-vous en classe affaires Air France entre Los Angeles et Paris : hé bien, c’était pareil !  Le bus avait à peine démarré que Noé dormait déjà, et à l’arrivée, les 2 hommes étaient encore profondément dans les bras de Morphée.
Du coup, nous sommes arrivés au centre ville de Arequipa, dans une ambiance de lent réveil ; petit-déjeuner à la terrasse d’un café de la plaza de Armas offrant une superbe vue sur la cathédrale dont la facade occupe tout un pan de quartier, les arcades de la place et le mont El Misti (5822m) et ses sommets enneigés en toile de fond.  Le soleil se lève et nous apprécions sa chaleur : nous sommes redescendus à 2300m d’altitude, et ça se sent.
2 heures plus tard, le spectacle est moins bucolique : ça y est, ça grouille de partout !

La grande nouvelle est l’acquisition d’un nouvel appareil photo, tout terrain, anti-choc, waterproof : on va voir s’il va nous résister longtemps ! Ce qui était vraiment surprenant, c’était le vendeur, qui est écrivain à ces heures, et a écrit un livre relatant des chroniques sur l’histoire d’Arequipa, disponible sur Amazon.  Un monsieur extrêmement cultivé (il connaissait même Tahiti et les Révoltés du Bounty, fait assez rare ici), et qui nous a surpris : rien que pour ça, on lui aurait quand même acheté l’appareil photo, et surtout on va essayer de trouver son livre.

Nous avons fait cette après-midi 2 musées.  Le premier est le Museo Sanctuarios Andinos.  Il est quasi-totalement dédié à la princesse de glaces, nommée Juanita, et retrouvée par une équipe d’explorateurs en 1995 à presque 5800m d’altitude.  En effet, à côté de la montagne Ampato, lorsqu’un volcan voisin s’est mis en éruption il y a presque vingt ans, la fonte des neiges qu’il a entraînée, a provoqué l’effondrement d’une calotte glacière, contenant la tombe de cette jeune fille.  A cette époque, les montagnes étaient considérées comme des dieux, et des sacrifices humains leur étaient dédiés afin d’éviter leurs colères, pouvant se manifester sous forme d’éruptions, d’éboulements ou de séismes (la région y est propice).  Juanita, ainsi baptisée, devait être âgée de 12 à 14 ans, choisie par le roi Inca (entre autres parce que très belle, pure et probablement de haute lignée), et ayant fait le chemin de Cuzco au pic de la montagne Ampato, accompagnée de prêtres, fut sacrifiée (probablement après absorption de chicha, l’hypothermie, le jeûne, la fatigue, et un grand coup asséné sur la tempe droite, ayant eu raison de sa vie), puis enterrée selon les rites incas en offrande à la montagne.  Des objets ont été retrouvés à ses côtés : des lamas en or, une petite statue du roi inca (en érection pour montrer sa fertilité !), et autres paniers emplis de coca, etc…  Une seconde expédition, en 1998, aura suivi le chemin des prêtres incas et permit de retrouver en excellent état de conservation 2 autres jeunes filles sacrifiées ainsi.  Nous ne verrons pas Juanita, en cours d’étude ADN et autres, mais Sarita (qui signifie « petit maïs »), conservée précieusement avec encore quelques morceaux de glace recouvrant ses habits.
On enchaîne sur la visite du Monasterio de Santa Catalina, construit par les espagnols il y a environ 500 ans : une vraie ville dans la ville !  Effet surprenant que ce dédale de cellules de sœurs, cuisine, chapelles nous offre !
En résumé, 2 sites aux thèmes diamétralement opposés et reflétant pourtant si bien l’histoire de cette ville d’Arequipa !

Noé, ayant trouvé « un trésor » sur un trottoir (un billet de 100 bolivianos, soit au moins 10 euros !), s’offrira une belle glace à la fraise-vanille !

Fin d’après-midi à s’imprégner de cette douce atmosphère de la charmante Arequipa, puis nous décidons de fêter quand même Kun Hi Fat Choy (le nouvel chinois !) : ce soir, ce sera resto « chifa » !

Demain, on part pour un trip de 2 jours dans le Canyon de Colca : moins d’histoire, plus de nature…


A la gare des bus de Cuzco, de nuit

Arequipa, sa cathédrale, le mont El Misti, au petit matin

Un peu plus tard..., après le petit-déj'!

Visite du monastère, difficile de respecter le voeu du silence pour ces 2 là!

Le cloître des orangers

Là, on n'a pas compris si c'était 1er degré ou pas?...!

La cantoche des soeurs

Le lavoir des soeurs

Le vestiaire du cloître


Mardi 4 février 2014 – Canyon de Colca

Nous partons un peu à l’arrache ce matin : à peine le temps de petit-déjeuner, et en route pour le canyon de Colca. 
Nous nous dirigeons vers le nord de Arequipa, traversons un parc national où fourmillent les vigognes (mais aussi malheureusement dénaturé par les sacs en plastique et autres détritus en bord de route…), et montons les cols pour atteindre l’altitude de 4910m ! Un bon mate triple (feuilles de coca, menthe et une autre herbe…) et ça repart ! Chivay est le bourg principal de la vallée menant au canyon de Colca, environ 5000 habitants, et carrefour touristique avant les excursions dans le coin.
Jean-Pierre nous abandonne, terrassé par un syndrome pseudo-grippal, et je passe la fin d’après-midi avec Noé à la Calera, à la piscine ! Hé oui, encore des eaux thermales brûlantes, mais quel régal !  Nous nous promenons un peu dans le coin : je dis « non » à la tyrolienne au-dessus du canyon, et « non » à la traversée du pont inca , et enfin, nous pouvons rentrer.  Jean-Pierre pas mieux, dîner en tête-à-tête avec mon petit garçon, qui avait décidé de jouer « les grands qui se tiennent bien à table ! » : bon moment de complicité avant d’aller soigner d’amour le papa-à-de-le-papa !

Mercredi 5 février 2014

5 heures du mat’, c’est quand même un peu rude ! Mais, c’est le prix à payer pour avoir la chance de voir les condors un peu plus loin dans la vallée.  Les 2 hommes sont malades, donc petite journée au gré des escales.  Le canyon de Colca est le 2ème plus profond du monde avec ses 3400m (le 1er se trouve à Cotahuasi, à quelques kilomètres seulement), en forme de V, créé par les tremblements de terre de la région.  Nous restons un bon moment à la Croix des Condors, mais on n’en apercevra que un ou deux : paresseux ce matin les oiseaux !
Finalement, 2 jours assez fatiguant : beaucoup de route pour un spectacle magnifique, mais pas éblouissant.   Noé a été bien cool vu le trajet. 
Ce soir, c’est MacDo : les estomacs vont bien mieux, c’est bon signe ! Et demain, journée de vacances !


PS : on n’a pas beaucoup de photos de la veille : l’appareil photo fonctionne très bien, mais Jean-Pierre pense avoir fait une fausse manip’ ; je crois que je vais devenir reporter-photo officielle de ce voyage !!!

Une pause s'impose!

De profundis



Le pont inca

La cruz del condor

A 3, on saute!


Jeudi 6 février 2014 – La journée de Noé

Oui, ce fût vraiment une journée pour Noé aujourd’hui ! Après un lever tranquille, nous partons à Sabandia, un petit village à la campagne, à environ 8 km de Arequipa.  Nous visitons un vieux moulin, qui date de 1651, et  après quelques explications sur la fabrication de la farine (la roue du moulin fonctionne encore très bien !), nous nous promenons dans un petit parc adjacent, qui serait plutôt une petite ferme : taureaux de corrida (Exterminador junior n’a pas l’air très commode !), alpagas, coqs de combat, élevage de cuyes (cochons d’inde pour ceux qui n’ont pas tout suivi !), oies, perroquets, canards… bref une belle ménagerie !  On avait promis la piscine, mais mieux que la municipale, nous déjeunons dans un hôtel juste à côté du vieux moulin, où Noé pourra se baigner (à vrai dire, pas très longtemps, histoire de dire, parce que l’eau est quand même très froide !), et goutera les joies du pédalo en évitant une attaque de 2 oies en furie, dont j’ai bien failli faire les frais !  On laissera finalement tomber la ballade à cheval, ça faisait beaucoup quand même, et on rentre à Arequipa en fin de journée.  Même le dîner sera festif pour Noé, qui s’en donnera à cœur joie dans une petite aire de jeu du resto, avec « une copine qui parle anglais ».  Ca promet… !
Quand on vous dit que c'était sa journée!

Y a quelqu'un?!!

Tourne, tourne petit moulin


Et le blé devint farine!



Mon petit z'amoureux!


Animal égaré: on a eu peur pour le col du fémur!

Pour tonton Milou et tata Sophie: Exterminador!

Y a Jean-Pierre qui voulait faire se faire un petit congrès, mais il a perdu le programme!

Séance intensive de kickboxing 

Elle fait peur cette oie quand même, non?




LIMA

Vendredi 7 février 2014

On prend l’avion dans la matinée direction Lima.  Le trajet en bus nous avait semblé un peu long (il fallait compter environ 30 heures), même avec un bus tout confort, et finalement vu le prix du billet d’avion, on a choisi la solution du vol pour aller tout de même visiter la capitale du Pérou : Lima.

On change littéralement d’ambiance.  On respire mieux, on laisse tomber les pulls, et surtout la vue de l’océan pacifique, même si ses eaux ne sont pas aussi limpides qu’à Tahiti, nous ravit !  Le quartier de Miraflores où nous logeons est situé en bord de mer : la ballade le long de l’océan a un petit air de Santa Monica et Venice Beach à Los Angeles.  Pas de baignade aujourd’hui, on teste le terrain, mais pourquoi pas demain…

Le centre historique de Lima n’est pas très grand, et loin de Los Angeles cette fois, on y sent plutôt l’influence parisienne du Baron Haussmann, si ce n’est quelques balcons qui nous rappellent que cette ville fut fondée par les espagnols.  Lima n’était pas une ville de première importance à l’arrivée des conquistadors, même si la cathédrale fut construite là encore sur un ancien temple inca, mais c’est devenue désormais une importante mégalopole.  Promenade tranquille à pied et en mini-bus.  Ca fait bizarre d’être dans une grande ville : je me demande si Jean-Pierre n’a pas fait exprès de m’emmener devant les centres commerciaux pour voir si j’allais craquer ! Que nenni : même Desigual me laissera (presque !) de marbre !

On attend les bagages de pied ferme!

Lima, quartier de Miraflorés

Une petite coupe de champagne pour maman pour fêter ça!

Lima, plaza de Armas

La cathédrale de Lima

Lima, plaza San Martin

Il est bon ce goûter au "cop-porn"!

Samedi 8 février 2014


Ou un samedi à Lima à l’heure espagnole… Cela faisait un bail qu’on ne s’était pas réveillés après 8h du matin ! On lève le camp tranquillement et direction la playa de la Costa Verde.  Celle-ci est bondée de monde, et c’est un spectacle que ces marchands ambulants qui ne cessent de passer et repasser, pire que sur la côte d’azur en plein été !  L’océan pacifique est tout de même un peu plus froid de ce côté qu’à Tahiti, et seul notre téméraire Noé affrontera les vaguelettes.  On quitte la place pour aller déjeuner-gouter du côté de Barranco, quartier un peu plus bohème, très à la mode au début du siècle dernier.  Fin de journée tranquille ; ça fait aussi du bien !

No comment!

La Costa Verde

Un indien dans Lima!

Mes pommes d'amour!

Quartier de Barranco

La vieille église en adobe de Barranco


Dimanche 9 février 2014

Encore une journée, la dernière, à flâner longuement le long des rues et des bords de plage de Lima, dont on se lasse pas.  Surfeurs sont de sortie, pêcheurs aussi, que ce soit à Miraflores ou à La Punta.


L’Equateur est notre nouvelle destination d’Amérique du Sud : ce soir, c’est le départ pour Quito, non sans garder un œil attentif sur l’activité vulcanologique !

Miraflorès donc!

La Punta

La Punta et ses îles

Noé et les bombas latinas


Les bô gosses!

Nous sommes bien satisfaits d’avoir fait le trajet dans ce sens, à savoir traverser la Bolivie puis le Pérou, ce qui nous a permis de nous imprégner progressivement de l’atmosphère sud-américaine, sa nature, ses habitants, avant d’attaquer le Pérou, tellement chargé d’histoire et destination déjà plus touristique.

2 commentaires:

  1. Mille mercis de nous faire partager vos moments de bonheur! A bientôt pour de nouvelles aventures et surtout continuez à nous faire rêver ainsi et à nous faire sourire avec vos commentaires excellents (la DDE, les merveilles du monde....;))
    Gros bisous à vous trois, on vous aime!!! Cécile Elise Louis et Maxime

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  2. Coucou Cecile, figure toi que la première chose que m'a demandée Noé ce matin au réveil était:" maman, quand est ce que je vais voir Louis et Elise?"... On pense bien à vous aussi, et on vous embrasse très fort

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