Chine

Dimanche 14 septembre 2014 – Le transmongolien

Noé a adoré la Mongolie, mais est aussi impatient de découvrir la Chine.  Pour une raison inconnue de ses parents, ce petit garçon est fasciné par ce pays : il commence à s’exercer à écrire en mandarin et souhaite pouvoir parler chinois.  Nous verrons au cours du mois qui vient, si ces inclinations se confirment…

En attendant, pas de grasse matinée pour nous.  Le train part à 7h15 d’Oulan-Bator.  Dans la soirée, nous serons en Chine, et demain midi à Pékin.  Un dernier regard sur les steppes mongoles et le désert de Gobi : nous quittons la Mongolie comme nous y avons pénétré, en rêve…


Jusqu’à la frontière chinoise, il n’y a…rien.  Rien que du désert, de temps en temps quelques chameaux.  Puis, un peu avant 19h, nous arrivons à la frontière mongole, où les formalités douanières se passent on ne peut plus rapidement.  2 heures plus tard, nous reprenons un petit bout de rail et arrivons en gare de Erlian, première ville chinoise après la Mongolie.  Là, c’est un autre spectacle : une armée d’officiers, policiers, douaniers, monte dans le train tandis qu’une même autre armée reste sur le quai.  A vrai dire, nous n’avons pas été embêtés côté papiers : tout cela s’est passé assez rapidement et sans encombre.  Pas de fouilles de la cabine non plus.  Par contre, nous resterons 5 heures en gare d’Erlian.  La raison en est le changement de roues des wagons, car la largeur des rails en Chine est différente de celle en Mongolie.  Nous ne descendrons pas de notre cabine, mais quel raffut cela fait !  Devant repartir à 1h du matin, nous nous sommes tous endormis avant, comme quoi, cela n’a pas du tout été gênant !

En gare d'Erlian


Lundi 15 septembre 2014 – Beijing (Pékin)

On s’est gelé cette nuit, Jean-Pierre et moi.  Non pas que nous étions sous une tente montée au milieu de notre couchette, mais nous avions oublié de fermer correctement la fenêtre, et glaglagla !  Le spectacle au réveil est tout autre de celui de la journée d’hier.  Nous sommes en Mongolie intérieure, et des champs de culture apparaissent un peu partout, ainsi que des villes, qui semblent toutes de grandes villes, des constructions en pagaille.

Et puis, nous voilà atterris en gare de Beijing ! Ca y est, on est vraiment en Chine !
Nous sommes surtout, et aussi, ravis de revoir nos amis de Tahiti : quelle joie de les retrouver dans cette ville, qui déjà nous a conquis après juste un petit tour de vélo électrique dans les hùtong !  Il faut dire que Jean-Pierre avait déjà beaucoup du pékinois : la taille, la grande gueule, il ne lui manquait plus que le vélo électrique !

Premiers paysages de Chine en Mongolie intérieure



Les pékinois!
Mardi 16 décembre 2014 – Dans les hùtong de Beijing

Ca fait du bien de se poser chez des amis, comme à la maison.  Noé est tellement content de jouer avec Aiata, d’avoir une chambre pleine de jouets et de livres et juste un endroit où il se sent si bien  qu’il prend ses distances avec ses parents : « je voudrais être un petit peu seul, s’il vous plaît ! » !  Nous avons une guide de choix : notre Soso en personne, dont on va pouvoir profiter à 100% cette semaine !  Voilà Noé et Sonia perchés sur le scooter-vache, Jean-Pierre et moi sur le vélo électrique, et on peut vous dire qu’en 48 heures, on a quasi-traversé Beijing, à la fois dans les petites rues des hùtong, ces quartiers chinois ressemblant à des petits villages, où il est si agréable de se perdre (il faut bien avouer que Jean-Pierre était alors devenu notre guide ; quand on vous dit qu’il doit avoir du sang pékinois !), mais aussi sur le périphérique.  On passe d’un quartier à l’autre avec plaisir, les buildings démesurés, les petits marchés,… Et puis, pour la pause gouter, le choix a été cornélien pour Noé : brochette de scorpions ? de serpents ? de mygales ? ou sucre d’orge à l’étoile de mer ? Bon, une bonne glace italienne fera l’affaire !  Etonnante et vraiment dépaysante que cette ruelle où grouillent en pagaille ces insectes embrochés et les odeurs de friture.  Beijing nous surprend positivement d’heure en heure, on a l’impression d’y être depuis des jours en fait !  Nous approcherons la place Tienanmen, mais nos pas ne pourront fouler le sol de la plus grande place du monde, des activités officielles étant en cours.  Du coup, l’impression reste moins émouvante que sur la Place Rouge par exemple, mais peut-être y retournerons-nous durant notre séjour. 

Une chose est certaine : la cuisine chinoise est délicieuse ! Que de nouvelles saveurs découvertes aujourd’hui : omelette aux fleurs de jasmin, cœur de lotus, champignons sous toutes leurs formes,… Ca nous change, et Noé, traumatisé par le gras de la cuisine mongole, se remet à manger de la viande avec plaisir !

Dans les hùtong

La grande culotte


La rue des milles vers

Pourtant ça donne envie

Sauf quand ça bouge encore!

Détail...

Beignets, chouchous...


Chinoiseries...

Une bonne italienne, ça le fait!

Ver...sion...soft


Petits coquelets n'ont pas perdu la tête

The place


Cité des empereurs

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Training baguettes
Mercredi 17 septembre 2014 – La Cité Interdite


La Cité Interdite, c’est bien sûr l’incontournable site à visiter à Beijing.  Ancienne demeure des empereurs de Chine, datant de plus de 500 ans et où désormais le portrait de Mao trône au-dessus de la porte principale, c’est le cœur de la ville.  Nous passons les contrôles de sécurité, les briquets sont confisqués (le palais est en bois, le feu est la plus grand hantise des autorités, on le comprend !), et nous voilà à prendre le chemin des anciens empereurs de Chine.  C’est immense.  C’est plein de monde.  C’est bruyant.  C’est majestueux.  Nous sortons ébahis, fatigués aussi par le bruit dont nous n’avions pas l’habitude dans cette ville pourtant immense, et même si ça paraît paradoxal, et déjeunons dans un petit resto de rue à l’entrée d’un hùtong.  Difficile d’accrocher un taxi pour le retour : entre ceux qui ne veulent pas s’arrêter prendre les étrangers (barrière de la langue, et certains ne savent pas lire), ceux qui sont réservés, et l’heure de pointe, finalement nous optons pour un taxi non-officiel…, qui nous déposera pas du tout à l’endroit prévu !  Nous arriverons tout de même à destination.  En fin d ‘après-midi, c’est Aiata qui se chargera de la leçon de lecture pour Noé : ce dernier n’aura jamais été aussi fier et sage !
La Cité Interdite





Le lion femelle qui garde la porte (elle a un petit bébé sous la patte, alors que le mâle lui joue à la baballe!)

On s'incline devant l'empereur Noé


Animal amphibie tortue-dragon

Jean-Pierre dit que c'est là qu'on a tourné la Cité de la Peur



Trône spécial pour les soirées de l'ambassadeur


Qu'est ce qu'il y a dans ce chaudron à faire baver Noé?


Il a peut-être raison le JP: ça fait peur quand même...


Là, c'est pour recevoir les concubines


Accès interdit



Certains arbres ont plus de 500 ans et 500 noeuds!



On a changé de maîtresse!

Un air de soirée au Pic Vert, mais là, on n'a pas la descente à faire pour rentrer à la maison!


Jeudi 18 septembre 2014 – La Grande Muraille de Chine

« Qui n’a pas gravi la Grande Muraille n’est pas un vrai homme » disait Mao : alors là, on répond : « check ! »

C’était la journée idéale pour aller sur ce site mythique : ciel bleu et grand soleil.  Nous partons dans la matinée, traversons Beijing qui semble n’en plus finir, puis, enfin, un peu de campagne avec quelques villages, des rivières, des fleurs de toutes couleurs.  En une heure et demie environ, nous rejoignons un des sites de la Grande Muraille de Chine, loin des classiques sentiers touristiques.  Ce ne sont pas tant les touristes étrangers qui les fréquentent, il y en a en fait très peu, mais la masse touristique chinoise est impressionnante, comme nous avons pu le constater hier à la Cité Interdite.  La classe moyenne se développe à la vitesse grand V en Chine, et en profite pour visiter son immense pays.  On comprend mieux dans un sens que les efforts soient pauvres à l’encontre du tourisme international : la part de marché est infime dans ce pays au milliard 400 mille habitants.  Mais revenons à notre muraille.  La partie que nous escaladons et visitons date du 15ème siècle sous la dynastie des Ming, mais la construction de la muraille avait débuté au 3ème siècle avant JC.  Au départ, ce mur a été construit pour protéger la frontière nord de l’empire, s’étendant sur plusieurs milliers de kilomètres au fur et à mesure des siècles, mais n’a en réalité jamais empêché les envahisseurs de la franchir, surtout pas les mongols !  Là où nous sommes, une partie de la muraille a été rénovée et est accessible au public.  D’autres parties du mur sont détruites, par la nature, par l’homme aussi, et un barrage ayant créé un petit lac a enseveli sous ses eaux quelques bouts de muraille.  Le site est exploité par les randonneurs bien sûr, mais aussi, les bateaux, pédalos ou même jeep amphibie, que nous empressons de tester !

Pour le déjeuner, nous avions oublié le pique-nique, mais que du bonheur que de s’arrêter dans un petit resto de campagne, où, comme toujours, nous mangeons trop bien et trop trop.  En tout cas, ça y est : Noé est au top pour manger avec les baguettes, un vrai petit chinois !

On a cherché à monter la Citroën, mais on n'a pas pu!


On la voit tout là-haut (la grande muraille, pas la citroën!) 





 On n'a pas pu s'empêcher

Ce n'est pas une photo montage! 

Là, ça pourrait être photoshop! 


Oups... scaphandre nécessaire! ou voiture amphibie... 



On est bien en Chine 


C'est bon! on a trouvé le moyen de traverser! 


 Quelques fruits secs en tout genre

Le roi de la baguette!

Vendredi 19 septembre 2014 – Le Palais d’Eté

Dernier jour dans cette capitale fascinante, et visite du Palais d’Eté des empereurs de Chine au programme.  Nous pourrions rester encore plusieurs jours à Beijing, tant il y a à faire et à voir, mais des choix s’imposent, et comme on se dit toujours, il faut en garder pour les prochaines fois !  Le Palais d’Eté est excentré du cœur de Beijing, situé au nord-ouest de la ville, afin que les empereurs aient loisir s’isoler durant les chaudes journées d’été dans un lieu calme et rafraîchissant.  Nous avions peur de retrouver l’ambiance sonore et de bousculade de la cité Interdite, mais rien à voir !  Non pas que les touristes soient moins nombreux, mais c’est comme si on se promenait dans un grand parc, empli de halls, d’alcôves, et en son centre le lac Kunming, où de nombreux bateaux voguent d’un bout à l’autre.  C’est beau, c’est calme et serein, et c’est haut !  On n’a pas compté les marches pour aller en haut du temple bouddhiste, mais comme dit Noé « ça fait mal aux cuisses ! ».
On pourrait bien sûr rester des heures dans ce palais, mais d’autres palais nous attendent : le nôtre d’abord avec des estomacs qui commencent à crier famine, et celui de la photo, pour quelques emplettes.  Non, non, aucun événement indésirable n’est (encore !) arrivé à notre 3ème appareil photo du voyage, mais on lui complète juste sa garde-robe…

C’est notre dernière soirée à Beijing, et une bonne petite soirée entre copains avec surtout le retour en tuk-tuk de la boîte de nuit : check again !

Bientôt à Moorea: on a demandé au jardinier de faire le même! 

Palais impérial d'été 





Notre guide francophone 







La soirée fut dure... 

Beijing by night 

 Non, non, on a les idées claires!

Retour en tuk-tuk à cause de l'alcoolémie!

Samedi 20 septembre 2014 – Vers le Yunnan

Une bien lourde journée dans les avions à courir, ça ne nous était pas arrivé depuis longtemps !  L’avion de Beijing à Kunming, la capitale du Yunnan, avait une heure de retard au décollage.  Autant vous dire qu’on n’a pas très bien compris pourquoi, mais a priori un coup de la tour de contrôle.  Il n’y a pas beaucoup de touristes étrangers dans les aéroports, et l’airbus A330 est rempli quasi-exclusivement de natifs du pays.  Le problème, c’est qu’on avait une correspondance pour Zhongdian, ville-frontière avec le Tibet rebaptisé en 2001 officiellement Shangri-La.  Vu que nous sommes arrivés à 17h30 à Kunming, dans un aéroport aux dimensions internationales, qu’il fallait récupérer nos bagages, reprendre des cartes d’embarquement et que le vol était à 18h, c’est comme des insuffisants respiratoires en plein décompensation que nous sommes arrivés à 18h00 pile devant la porte d’embarquement, qui était fermée… parce que l’embarquement ne débutait que dans 20 minutes ! Bref, on a bien compris un truc aujourd’hui : le retard des vols internes semble être banal !
Nous n’aurons pas vu grand-chose ce soir de Shangri-La, arrivés à la nuit tombée, nous sommes fatigués et l’altitude, à 3500m, commence à faire ses effets aussi.  Par contre, nous nous sommes octroyés un dîner de rêve dans un petit boui-boui de rue : un délice une fois encore !

Dimanche 21 septembre 2014 – Shangri-La

Shangri-La n’existait pas jusqu’en 2001, et pourtant, on a tous vu ce nom depuis des années en tête d’affiches de magasins, restaurants, hôtels…  Le nom de Shangri-La est issu d’un roman du début du 20ème siècle, et il a été officiellement attesté un siècle plus tard qu’il s’agissait bien de Zhongdian.  Ici, nous sommes aux portes du Tibet, et dans le vieux Shangri-La, les temples, stupas, et femmes en habits traditionnels fourmillent.  La vieille ville est d’ailleurs très agréable, avec une architecture tout en bois, dont une partie a été victime d’un incendie l’an passé.  On est dans une Chine plus rurale, quasiment personne ne parle anglais, même dans notre petit hôtel, qui pourtant reçoit des touristes.  Pas facile de demander à réserver une nuit supplémentaire.  Pas facile non plus de commander à manger dans un resto proche du marché, mais au moins, côté cuisine, de toute façon, on est rarement déçu.  Le marché local, lui, se trouve par contre côté ville nouvelle : si cette dernière n’a rien d’extraordinaire en-dehors de bâtiments administratifs et commerces en tout genre, le marché vaut vraiment le détour.  On en a fait des marchés depuis le début du voyage, mais rarement nous avons observé une telle diversité de légumes, de petites échoppes, chacun ayant toujours sa tambouille avec un truc à cuisiner, les animaux vivants aussi.  Ici, on choisit sa poule vivante, on la pèse, et en arrière boutique, crac !, un coup de couteau sous la gorge, et jetée dans un panier soubresautant le temps que l’animal se vide de son sang: « Merci Madame, je reviens chercher le paquet dans une heure ! ».  Les canards laqués, embrochés sur des étals, offrent aussi de jolies couleurs dorées à l’œil du client.  Un vrai spectacle, que ce marché !

Nous rentrons dans l’après-midi, il faut dire qu’on se traîne un peu : on n’a pas encore re-multiplié nos petits globules rouges !

A l'entrée du vieux Shangri La 



On n'a pas inventé le toit végétal, loin de là! 


Moulin à prières, enfin, pour grandes prières! 



Fromages de yack sur le marché de Shangri La 

Là, tout est mangeable! enfin, pour nous! 


Quelques tripes? 

Ou un canard laqué? 

 Du jambon du pays! ils savent tout faire ces chinois!

Une petite patoune? toutes prêtes pour la soupe! 

On est toujours à Shangri La, pas à Bayonne! 


Ni dans une tienda de Barcelone! 


 Fiat recyclée 3 roues: trop forts ces chinois!

 Des oeufs frais... euh...

En arrière cuisine

Lundi 22 septembre 2014 – Ganden Sumtseling Gompa, le parc national de Potatso, tout ça à Shangri-La

Une journée bien chargée que nous avons eue !
Nous sommes partis ce matin voir le monastère de Ganden Sumtseling Gompa, le plus grand monastère du Yunnan, toujours habités par quelques 600 moines, dont le plus jeune aperçu devait avoir 2 ans tout au plus !  Situé au nord de Shangri-La, ce monastère date du 17ème siècle à l’origine, et a la particularité d’être divisé en 8 départements, où étudient et prient les moines selon leur ethnie ou région d’origine.  Ce n’était pas le palais de Maître Chifou, mais les 100 marches à grimper à cette altitude nous ont laissé le souffle coupé !  Les groupes de chinois, eux, sont plus malins à se balader avec leur bouteille d’oxygène portable !  Nous étions accompagnés d’un guide, dont les explications sur le bouddhisme nous ont mieux aidés à comprendre cette philosophie-religion.  Jean-Pierre a l’air définitivement convaincu, et pas seulement à cause de la coupe de cheveux, et est prêt à proposer une version bouddhique améliorée après dissertation !  Personnellement, j’entends les réflexions philosophiques de Siddharta, mais je suis plus hermétique aux milliers de divinités et personnifications des dieux, ou déifications des bouddhas : un monde plus obscur…

Shangri-La est une vraie ouverture sur le Tibet.  D’ailleurs, les habitants d’origine sont tibétains.  La ville s’est agrandie ces dernières années avec l’afflux de chinois, qui ont ouverts les commerces et restaurants.  Près du monastère, il y a un village de moins de mille personnes, sorte d’éco-village, où l’on peut visiter des maisons tibétaines traditionnelles.  Celle que nous avons la chance de voir est richement décorée, même si ses habitants sont dit de classe moyenne, et très grande.  Mais il faut savoir que les familles vivent à plusieurs sous le même toit, les femmes étant chargées de s’occuper des plus âgés et des enfants.  Le rez-de-chaussée est dédié au bétail, surtout en hiver, et à l’étage, on trouve une grande salle à manger en quelque sorte, des chambres et une salle de prière personnelle.  Le paradoxe est quand même le suivant : voir le marteau et la faucille flottant au-dessus du portail d’entrée, la photo de Mao au-dessus de la cheminée, et la salle de prière bouddhique à moins de 3 mètres… 

On se ravitaille à peine en ville, et on repart aussitôt vers le parc national de Potatso, à une vingtaine de kilomètres de Shangri La.  Nous n’avions vu celui-ci mentionnée dans aucun guide, et pourtant c’est une pure merveille, et une superbe après-midi que nous avons passée là-bas.  Ce parc est le plus grand de Chine, et comprend une forêt riche en faune et en fleurs, et 2 lacs, qui sont a priori le paradis des amateurs d’oiseaux en particulier.  En ce début d’automne, nous n’aurons vu que des champignons !  Mais par contre, nous sommes impressionnés par l’organisation chinoise.  Des eco-bus à l’entrée du parc emmène les visiteurs près des lacs.  Des passerelles sont aménagées pour faciliter les promenades et surtout ne pas abîmer les sols.  Des poubelles en bois sont sur tout le trajet, déchets recyclables et non-recyclables séparés.  Interdit de fumer sur le site, et des salles sont aménagées à cet effet aux entrées et sorties de sentiers.  Franchement, nous sommes étonnés par les efforts que font les chinois sur le problème écologique, et ça, nous avons pu le constater dans une grande ville comme Beijing, et en pleine campagne aussi.  Chapeau ! 


Encore une journée où l’on s’est bien dépensé.  C’est somnolents que nous rentrons à l’hôtel, et nous préparons à quitter cette ville demain pour une trek de 2 jours dans les Gorges du Saut du Tigre : autant dire que Noé est tout excité ! (mais il ne sait pas encore qu’il y a 4 heures de marche en montée au programme de demain)

Le monastère de Ganden... 

Le département des Naxi 



 Famille tibétaine aux champs



 La maison tibétaine

 Les chambres à coucher

 La salle à manger

 Coin cuisine

Les 3 yétis! 


 Le lac Shudu à Potatso




 Arbres chevelus (Jean-Pierre kiffe!)

 Grand conifère et petit coeur de fer

 Tentative de photo d'art


 Coiffe tibétaine laissant Noé interrogateur

 Champignons familiaux



Le lac Bita à Potatso et ses roseaux

Mardi 23 septembre 2014 – Sur la route du thé aux gorges du saut du Tigre

Partis à 7h du matin en bus de Shangri La pour Qiaotou, les 2 heures de bus nous ont permis de poursuivre une nuit écourtée avant d’attaquer la randonnée des gorges du saut du Tigre, les plus profondes au monde (3900m) avec un dénivelé de 1800m à 2800m, et annoncées dans les guides de voyage comme une épreuve, dont peut-être nous ne sortirons pas vivants : brrrr, ça fait peur ! Tenzim, notre guide de la veille à Shangri-La, et Patsy nous accompagnent.  A Qiaotou, on passe d’abord devant un policier ou un garde-champêtre, qui vérifie de loin la taille de Noé, pour voir s’il pouvait faire le trek ; enfin, c’est ce qu’on a cru comprendre (s’il savait comme le petit bonhomme va galoper devant tout le monde durant les 2 prochains jours !).  Bon, ça a l’air bon, alors c’est parti  pour d’abord une bonne heure de montée avant de faire une pause dans une guest-house, la Naxi’s family.  Il était prévu que nous déjeunions là, mais comme il est seulement 11h du matin, et qu’on n’a pas encore l’estomac dans les talons, que le sac est plein de snacks et qu’on a encore du souffle et de l’énergie, dans notre élan, on décide de continuer notre lente montée.  En bas, le Yang-Tsé et ses eaux troubles coule avec ferveur.  Nous n’aurons pas la chance d’observer le fameux rocher sur lequel le Tigre de la légende, poursuivi par un chasseur, prit son appui pour sauter entre les gorges pour échapper à son poursuivant : c’est la saison des pluies et les eaux sont hautes, recouvrant le fameux rocher.  Noé est si occupé avec Patsy à faire une leçon trilingue et à jongler entre français-anglais-mandarin pendant tout ce temps, qu’il ne prêtera même pas attention au rocher qu’on ne voit pas, mais qui était pourtant la motivation profonde de cette randonnée !  28 virages plus tard, et le souffle coupé, nous arrivons à un point de vue vertigineux sur le Yang-Tsé et les gorges (il faut tout de même s’acquitter d’une taxe de 8 yuans pour y accéder et prendre des photos inoubliables, pour les habitants qui ont « sécurisé » le site, et tiennent une petite halte-buvette).  Finalement, c’est en début d’après-midi que nous arriverons à notre destination pour la nuit, au Tea horse guesthouse.  Normalement, il y a un spa avec massage : on le savait, on l’attendait, mais c’était fermé !  Tant pis, nous avons profité de l’après-midi pour nous reposer, pour observer sans nous lasser les montagnes majestueuses sous les faibles rayons du soleil, avant qu’une foule de randonneurs n’arrive pour une halte nocturne en fin d’après-midi : des habitants de Singapour, un énorme groupe de chinois de Kunming (dont certains ont fait la montée à cheval, et qui ont eu la chance d’avoir leurs bagages livrés par une voiture à leur arrivée), un couple anglophone, et des israéliens.  Ca tourne comme affaire à la Tea horse guesthouse !  Peut-être pas autant qu’au temps de la route du thé, mais quand même !  Car c’est bien ce même chemin qui était emprunté depuis des millénaires pour porter le thé d’Inde au Tibet.  Cette route est moins connue que la route de la soie, et pourtant elle est tout aussi mythique : plus de 20 000 chevaux par an et quelques millions de kilos de thé, mais aussi de sucre et de sel.  Et puis, à partir du 18ème siècle, les chinois ont arrêté le commerce des chevaux tibétains, et la révolution a définitivement mis fin à ce commerce.


On pensait avoir traîné un peu durant cette montée, mais finalement, malgré notre manque d’entraînement cardio-training, malgré le petit garçon, et en discutant avec les autres randonneurs, on est loin d’avoir traîné ! Noé n’en finit pas de créer l’admiration, en tant que plus jeune trekkeur, au moins du moment !  On s’endort comme des bébés, d‘une bien belle fatigue, brièvement réveillés par le tapage nocturne du groupe de chinois qui s’en va regagner leurs chambres, et la pluie tapotant sur les toits qui se met de la partie…
Le départ du trek

 Tombe Naxi

 Noé et Patsy, son guide privé

 Scenic view


 1ère halte à la Naxi's family guesthouse

 Le cochon dans le maïs


 La montée dans les nuages

 Effet de style de Nat Géo

 On dirait pas, mais elle en bave la Fifine!

 Le Yang Tsé, 3ème fleuve le plus long du monde

 2ème halte: 2500m




 Un peu de raft, ça vous tente?


 Elle en bave grave!

 Le rocher du saut du Tigre sous le bouillon

 Petit câlin réconfortant

 Le petit pont de bois

Evidemment, j'y ai mis les pieds aussi!

 Cuisine de la guesthouse


 6000 mètres
 Cheval pour les fainéants


Enfin la Tea horse guesthouse: 1er soir!

Mercredi 24 septembre 2014 – La descente des gorges du saut du Tigre

Pas une crampe, pas un brin de fatigue restant de la veille : on est en super forme ce matin pour attaquer la poursuite et la fin de notre trek.  La partie d’aujourd’hui est plus facile, c’est plat ou en descente, mais la pluie a rendu le chemin plus glissant.  Le paysage est toujours aussi magnifique : les sommets des montagnes dans les nuages, les cascades, c’est waouh ! 
Il y a quelques petits villages, mais nous croisons plus de chèvres que d’habitants.  On observe près des cascades quelques systèmes de filtration de sable, qui servira à construire le toit des maisons.  La Tina’s guesthouse est notre destination finale : pas loin de 10 heures de marche en 2 jours, pas loin de 35 à 50 kilomètres, le sourire à l’arrivée, et la pluie diluvienne !   Nous aurons vraiment eu de la chance sur ce coup là, encore une fois !
Noé est juste le champion du monde : il a assuré comme un chef, et avait même encore assez d’énergie pour faire l’aller-retour !
Chez Tina, c’est aussi une belle affaire : non seulement, elle gère un petit hôtel, un restaurant d’étape, les tickets de bus de retour pour Shangri La et Lijiang, et la consigne à bagages des voyageurs !  Nous prenons le bus dans l’après-midi, et quittons nos deux guides avec émotion : ils ont vraiment été super sympathiques, surtout Patsy qui a été avec Noé tout le temps.  Encore des rencontres inoubliables…

C’est sous la pluie en fin d’après-midi que nous arrivons à Lijiang, là encore une ville-étape obligée de la route du thé, datant de plus de 800 ans.  Mais ce soir, nous sommes juste contents de poser nos sacs-à-dos chez Bruce Chan, descendant direct de 2 célèbres maîtres du kung-fu, mais que nous n’aurons pas la chance de rencontrer : il vient d’avoir un bébé !

Conseils aux voyageurs :  Quand on lit les guides de voyages, papier ou numérique, les gorges du saut du Tigre, c’est une histoire de randonneurs professionnels, comportant un risque vital certain.  D’autre part, nous n’avons trouvé aucune explication claire concernant les randonnées possibles ou autres visites du site.  Alors, voilà notre expérience et ce qu’il en est. 
Il existe bien 2 chemins pour faire les gorges du Tigre : un chemin en bas des gorges, longeant le Yang-Tsé et la route, que l’on peut faire à pied ou en bus (personnellement, j’ai plus eu peur en bus sur cette route que de faire la randonnée dans la montagne !) ; et puis, il y a le trek du haut, celui que nous avons emprunté.  Ce dernier peut être débuté de la gare de bus de Qiaotou, ou un peu plus loin, comme indiqué sur le plan ci-dessous.  Nous avions confié nos bagages en consigne chez Tina’s guest house, et c’est le chauffeur de bus qui nous a conduit de Shangri La à Qiaotou qui les y a déposés.  Le chemin du haut est tout à fait abordable et sans danger : un enfant de 6 ans vient de le faire avec une facilité déconcertante !  Toutes sortes d’organisation sont possibles : faire la montée de Qiaotou au Tea horse guesthouse à pied, à cheval ou en voiture ; poursuivre le trek du Tea horse guesthouse jusqu’à Tina’s guesthouse, ou continuer sur Walnut Garden, mais cela demande un ou deux jours de plus de randonnée. 

De Shangri La, nous avons pris le bus de 7h20, ce qui fait une arrivée vers 9h30 à Qiaotou.  La plupart des randonneurs partent de Shangri-La par le bus de 9h et quelques, et débutent leur trek vers 11h.  Du coup, ils déjeunent à la Naxi Family guesthouse.  Honnêtement, nous avons préféré prendre le bus tôt et finir le trek tôt.  La partie ascendante après la Naxi Family guesthouse est la plus ardue : un trop long stop nous aurait personnellement coupé les jambes.  De plus, c’était bien bon d’arriver plus tôt à la Tea horse guesthouse, et d’avoir vraiment le temps de se poser et se reposer.  Quant à la Tea horse guesthouse, toutes les commodités sont présentes, alors que nous nous attendions à un vague refuge : douche privative, eau chaude !, brosse-à-dents, gel douche, shampooing, serviettes, électricité (pas de wi-fi, mais il ne faut pas non plus exagérer !).
Tina’s guesthouse est tout aussi bien pourvue en termes de commodités, le wi-fi en plus.  Les tickets de bus pour Shangri La ou Lijiang se prennent là, et les 2 partent à 15h30.  Ensuite, il est toujours possible de dormir à Qiaotou.


 Un vrai petit randonneur

 Ca rappelle le visage de l'inca...





 Halfway, petite pause





 Elle en bave moins la Fifine, là: c'est de la descente!


 Elle prend des risques la biquette!


 Cascade dans la brume


 Grandiose!

 Va falloir passer sous la cascade à un moment!

 C'est fait!


 Monastère au détour du chemin


 L'arrivée






Le bouillonnant Yang Tsé

 En attendant le bus pour Lijiang

Plan détaillé du trek dans les gorges du saut du Tigre

Jeudi 25 septembre 2014 – Lijiang

Chez Bruce, c’est juste paisible, un jardin magnifiquement agencé, et une attention de premier ordre.  Nous ne sommes pas exactement à Lijiang, mais à l’entrée de la vieille ville de Shuhe, un quartier au nord-ouest de Lijiang, et quasiment aux portes de la campagne du Yunnan. 
Mais c’est la vieille ville de Lijiang que nous avons décidé de visiter aujourd’hui : un vrai bijou où l’on flânerait pendant des heures, et c’est exactement ce que l’on a fait !  Des ruelles pavées étroites formant un labyrinthe autour de canaux traversés par des ponts, un vieux marché où l’on se voit offrir des dégustations à n’en plus finir, des maisons de bois vieilles de centaines d’années transformées pour la plupart en hébergements aux jardins qui n’ont rien à envier à ceux des palais des mille et une nuits, des magasins de thé bien sûr, mais aussi de souvenirs en pagaille… L’endroit est certainement très touristique, mais comme la majorité des touristes sont chinois et qu’il n’y a que de rares étrangers, on ne ressent aucune pression, sauf peut-être Noé, qui ne peut guère aligner 10 pas sans se faire arrêter pour un shooting photo par des chinoises en folie devant les yeux bleus et les cheveux bouclés rouquemoutes !

Nous sommes surtout encore une fois surpris par ce pays et ses habitants.  Encore une belle rencontre aujourd’hui : celle de Cindy, une jeune et jolie chinoise originaire de Mongolie intérieure et en vacances, à qui nous demandons par hasard notre chemin, et qui passera la matinée à nous accompagner partout, en payant tout, entrées dans les musées, le café… nous n’avons même pas pu l’inviter à déjeuner ou à dîner car elle prenait le bus dans l’après-midi pour Shaxi.  Quant au pays, que dire ? Rien de ce que l’on imagine : des villes et des villages propres, des efforts écologiques nets sans commune mesure, des voies cyclables partout, une société de consommation plus qu’émergente, réellement installée, mais qui sait recycler.  Exemple : iPhone réparé pour à peine 10 euros, et ça marche ! – même réparation à Tahiti pour 100 euros, et échec en moins d’une journée, no comment !

Partout que de la sympathie, les efforts de communication malgré le barrage de la langue, le chauffeur de taxi collectif qui s’arrête et nous aide à prendre les tickets de bus, et tout à l’avenant… Bon, quand même, ce soir, on a failli se faire avoir sur la commande du repas au boui-boui du coin : parce que, en mandarin, entre « tang », « tàng » et « tāng », on s’est demandé si on allait bien avoir une soupe de légumes, ou des légumes au sucre, ou une soupe sucrée, ou une boisson de concentré d’orange !  Mais ça a marché (merci à l’iPhone réparé !) : on a eu ce qu’on voulait !


Conseils aux voyageurs :  En principe, il faut payer un droit d’entrée pour visiter la vieille ville de Lijiang de 80 yuans, mais dans les faits, personne ne le fait…


 Lijiang, la vieille ville

 Maître Chifou et le Dragon Guerrier


 Cochon pendu!

 Quelle sérénité...

 Le shooting quotidien

 Enfin le canard laqué!

 C'est trop beau!

 La cohabitation de la Chine ancienne et la Chine moderne

 Les toilettes, c'est en bas, à gauche




 Je vous mets un kilo de pota?


 Ce n'est pas une peluche!

 Y a livraison de matelas express chez Tahiti meubles!

 Coiffe Naxi

 Lijiang

 Cindy, notre nouvelle amie


 Tresse africaine made in China!

 Jean-Pierre se fait plaisir!

 Là aussi! 


 Bon, Jean-Pierre, ça suffit!


 Ha, quand même!

 Jean-Pierre, on a dit "stop"!


Bon, ok, là, ça va!

Vendredi 26 septembre 2014 – La vieille ville de Shuhe


Shuhe est à 4 km de Lijiang, et est, elle aussi, une étape de la route du thé, moins touristique que sa voisine, mais avec tout autant de charme.  Après 3 jours de pluie sur Lijiang, le soleil pointe le bout de son nez, ce qui nous permet de déambuler avec un plaisir non caché à travers les rues de Shuhe.  Dès les premiers pas à l’entrée de la ville, Noé commence son travail quotidien : poser pour les smartphones et autre appareils photos de chinoises en folie !  Dur, dur d’être un Noé en Chine !

 Ce n'est pas Kun Hi Fat Choy à Shuhe

 Poste de police de Shuhe

 Place centrale de Shuhe

 Frigidaire made in China


 J'en perds la tête!

 Marchandage en chinois: ce n'est pas gagné!

 Daft Punk made in China



 Oh, les mythos!


 Allez, c'est reparti! Soi-disant, il teste son nouvel objectif!

 Bon, ça dure combien de temps la période d'essai?!



 C'est vrai qu'ils ont aussi inventé la pizza les chinois: au tofu!


 Marionnettes made in China

 Soi-disant, celle de droite il shootait! mouais!!

 Noé pendant la caricature de papa: mdr!

 Papa, tendu du string, moins mdr!
On comprend mieux! Rigole moins, le papa!




 Davy Crockett sur le retour, made in China, of course!


 Le père Noël, made in China

Allo? non, mais allo quoi?!


Samedi 27 septembre 2014 – Shaxi

Nous continuons notre voyage sur un bout de chemin de la route du thé, et c’est en direction de Shaxi que nous nous dirigeons aujourd’hui, une oasis au milieu des montagnes du Yunnan, et décrite comme la ville la mieux conservée de la route du thé.
Autant nous n’avons pas vu grand-chose du trajet de Lijiang à Jianchuan, pour cause de somnolence suite à un réveil trop matinal, autant nous avons pu profiter pleinement, surtout les fessiers !, du trajet de Jianchuan à Shaxi, entassés dans un mini-bus de 7 places, où nous tenions allègrement 12, un chauffeur surexcité par le bruit de son (nouveau ?) klaxon !


Shaxi vaut effectivement le détour.  Comme on se sent transportés quelques siècles auparavant sur les allées pavées du nord Tibet et du sud Tibet, les portes Est et Sud de la ville, la place centrale avec son vieil arbre qui a dû en voir passer des caravanes de chevaux et des kilos de thé, le temple où certainement les commerçants s’arrêtaient pour prier que le voyage se poursuive sans encombre, le péage avant de reprendre la route, la traversée du petit pont de pierres à la sortie de la ville…  C’est un véritable voyage dans le temps…

 Dans les ruelles de Shaxi

 Visite de la vieille maison du maire, datant de 120 ans

 Suite de la visite en chinois et sans audioguide


 Porte sud de Shaxi

 Il a dû en voir passer aussi cet arbre

 Sur le pont de Shaxi, on y danse

Caravane sous la porte est de Shaxi 




Canards en voie de laquage  



Pour le péage, c'est là qu'on paie

Dimanche 28 septembre 2014 – Autour de Shaxi

Shaxi, c’est très joli, et c’est très petit.  Nous avons fait rapidement le tour de la vieille ville et de la nouvelle hier.  Alors, aujourd’hui, nous louons un scooter électrique dit « scooter de la vache », apparemment très en vogue en Chine (n’est-ce pas Sonia ?!), et à 3 sur notre cheval d’acier, nous allons visiter les montagnes et la campagne autour de Shaxi.  Nous n’avons pas besoin d’aller très loin : à peine les portes de la ville sont-elles dépassées que nous sommes dans les champs de maïs et de piments rouges, et les rizières en terrasse.  « C’est comme dans les cités d’or ! », s’exclame Noé, qui a, à notre grand étonnement, bien retenu ce système de culture.  Ce dernier découvre surtout le plant de riz, qui ressemble à un épi de blé grosso modo, et fait la dégustation sur place de quelques grains.  C’est à son tour d’être étonné, quand il réalise que les gens, ici, font la récolte du riz à la main : « Mais, ça doit prendre une éternité ! Ils ne font que ça alors les villageois tous les jours ?... » Et bien, oui : la vie n’est pas facile pour tout le monde…  Sur le chemin du retour, nous croisons de nombreux petits chinois de 4 à 12-13 ans, en vélo.  D’après Jean-Pierre, ce sont une bande de copains : « Bah, oui, 200, quand on est plus d’un milliard, c’est une bande de copains ! ».  Je pencherais plutôt pour une sortie d’école du parti du dimanche, mais nul n’aura la bonne réponse, ni même la réponse tout court : nous n’en sommes toujours qu’à l’initiation du chinois, mais on persévère.

Avant de quitter Shaxi, nous allons tout de même visiter le temple de Xingjiao Si, sur la place centrale, qui date de la dynastie des Ming, en 1415, et qui abrite désormais une exposition photo sur les fêtes et costumes traditionnels de Shaxi, ainsi que sur les étapes de la reconstruction et la rénovation de la ville.  Il y a surtout au fond du jardin, une salle abritant 5 imposants bouddhas d’or.  La visite est très rapide, mais vaut le petit coup d’œil quand même.

Nous faisons encore des rencontres bien sympathiques ce soir pendant le dîner, dont 2 étudiantes, dont l’une a appris un peu de français.  Décidément, nous avons le sentiment que les chinois de Chine ont bien un désir de s’ouvrir sur le monde…


 Rizières en terrasse

 Le fils, le père et la reine d'Angleterre

 Tour à grains chinois, autour de Shaxi


 Les drôles de dames, made in China

Au hasard des chemins de campagne 

Encore un d'Avignon de la route du thé 

Noé Tsétou 

Retour à Shaxi 

Riz soufflé au caramel: hummmm! 


 Théière familiale


Péage vu du temple: moralité, on paie et on prie en passant sur la route du thé

Lundi 29 septembre 2014 – A Dalì

Pour aller à Dalì, il nous faut reprendre le mini-bus de fou jusqu’à Jianchuan.  Heureusement pour nous (et nos fessiers !), nous n’avons pas le même chauffeur : celui-là est beaucoup plus prudent, peut-être que la présence de son fils âgé d’à peine un an parmi les passagers y est pour quelque chose…  Nous pensions avoir juste le bon timing en gare des bus de Jianchuan, avec à peine le temps de poser bagages qu’on allait reprendre le bus pour Dalì, mais nous avons été refusés, probablement à cause de ces mêmes bagages.  Du coup, nous avons attendu une heure, mais ça va, c’est passé vite quand même.  Il faut environ 2 à 3 heures pour relier Jianchuan à Dalì.  Dalì, « ça n’a rien à voir avec le monsieur rigolo avec ses moustaches », comme dit Noé, dont nous avons visité le musée cet été à Figueras.  Dalì, c’est une petite ville près du lac Erhai Hu, le 7ème plus grand lac de Chine, avec en fait, la vieille ville de Dalì, où nous nous dirigeons, à l’ouest du lac, et la ville nouvelle, qui se trouve plus au sud.  L’arrivée sur le lac est particulièrement captivante : les récoltes de riz sont en cours, et le savoir-faire ancestral côtoie la modernité.  D’un côté les machines à récolter le riz et celles à trier le grain ; de l’autre, la serpe et le panier où sont secouées les gerbes ramassées…  On aperçoit aussi quelques villageois sur leurs pirogues, se baissant au ras de l’eau pour récolter le fruit de leurs cultures, et pour pêcher aussi.  Il paraît qu’ici on pêche au cormoran…

A peine arrivés, nous allons d’emblée visiter la vieille ville.  Après ce temps passé assis, Noé est surexcité et a besoin de bouger !  Nous avions rencontré des voyageurs à Lijiang, qui nous avaient décrit Dalì comme « plus authentique » que Lijiang.  En fait, cela dépend de ce que l’on met derrière cet adjectif.  Côté architectural et préservation de l’esprit d’antan, Lijiang est à nos yeux plus authentique : on se sent réellement transportés dans le temps en parcourant ses ruelles.  Dalì, par contre, tente d’allier son patrimoine culturel, ses murailles, ses portes, quelques rues piétonnes, et la vie quotidienne : en cela, elle est plus authentique.  C’est une ville qui continue à vivre par elle-même et pas seulement du tourisme et pour le tourisme.  Néanmoins, nous aurons le sentiment d’être plus envahis par les groupes touristiques qu’à Lijiang ; c’est plus bruyant aussi, mais peut-être que la fatigue y est pour quelque chose. 

Il y a une rue à Dalì, où fourmillent les restaurants : à l’est, les restos chinois, et à l’ouest les restos dit occidentaux.  Pour ce soir, nous testerons l’est, et nous ne serons pas déçus.  Sauf que l’on commence à se dire qu’il faut arrêter de commander du poulet dans ce pays, parce qu’entre les pattes et le bec, il ne reste pas grand-chose à manger côté chair !


Conseils aux voyageurs :  Pour Le trajet Shaxi-Dalì, il faut donc reprendre le mini-bus en gare de Shaxi pour Jianchuan.  Le tarif est le même qu’à l’aller, soit 13 yuans par personne.  Celui-ci vous mènera directement en gare des bus de Jianchuan, où un bus part pour Dalì toutes les 20 minutes environ, pour 41 yuans par personne.  D’une façon générale en Chine, les enfants ne paient pas, à condition qu’ils restent sur les genoux de leurs parents.  Pour un trajet supérieur à 2 heures, nous voulions payer la place du petit, mais il ne nous a pas été possible de nous faire comprendre, et encore moins de négocier !  Le bus n’était pas plein, donc on s’en est pas mal tirés au final…

 Porteuse de fruits de Dalì, à ne pas confondre avec un tableau!

 Dalì, porte sud






 Notre resto chinois, on choisit le menu en live





 Femme Bai

 Marionnette Bai

Un vrai régal pour 1 euro!

Mardi 30 septembre 2014 – Dalì, les montagnes de Cangshan et les 3 Pagodes

Une belle et grande journée dans les montagnes entourant Dalì aujourd’hui.  Devant repartir demain pour Kunming, il nous a fallu faire un choix : lac ou montagne, et nous avons choisi la 2ème option.   Nous étions partis pour une petite ballade, et nous avons parcouru pas moins de presque 20 km !  Notre programme initial était de prendre le télésiège à Zhonghe, voir le temple perché en haut de la montagne, puis redescendre à pied.  Ayant confié la carte du site à la maman et son légendaire sens de l’orientation, d’emblée, nous avons pris le chemin menant à un cul-de-sac au nord des montagnes !  Heureusement, nous nous en sommes rendus compte à mi-chemin : bon, ce n’est rien que 6 petits kilomètres en extra, histoire de se mettre en jambes, pas de quoi en faire un plat !  Repartis vers le sud, d’après la carte, toujours entre les mains de la maman, il y avait un petit chemin à 2,5 km après le temple pour redescendre… petite chemin, que nous n’avons jamais trouvé ! Qu’à cela ne tienne !  La ballade était vraiment plaisante, le paysage encore une fois magnifique, à flanc de montagne, les cascades et la rivière, le chemin tout pavé et sécurisé (ils ont un côté un peu américain là-dessus les chinois, à prévenir de tout danger potentiel – la différence et positive pour les chinois, c’est leur attention à la nature et sa préservation encore une fois, un côté écologique qu’on retrouve moins chez les américains…), quasiment que du plat ou de la descente… alors, nous nous sommes laissés transportés par cet élan, et nous n’aurons repris le téléphérique pour la descente qu’à Gantong. 
Si vous croyiez que nous nous sommes arrêtés là, détrompez-vous !  Quand les rapporteurs de l’école de Noé sont lancés en randonnée, désormais, plus rien ne les arrête !  Nous n’allions tout de même pas quitter Dalì sans au moins voir les 3 Pagodes, qui nous narguaient depuis un bon moment, aperçues de la vieille ville et du haut des montagnes de Cangshan.  Et grand bien nous en a pris, une fois de plus !  Majestueuses, avec une lumière de fin de journée divine, ajoutant une touche mystique à cet endroit magique.  La plus haute tour date du 9ème siècle et mesure presque 70m de haut, tandis que les 2 autres tours d’une quarantaine de mètres de hauteur furent construites un peu plus tard, l’une au nord et l’autre au sud.  On ne peut pas entrer dans les pagodes, les issues en ont été bouchées, mais il y a un petit musée regroupant les objets trouvés à l’intérieur de ces tours (que nous n’avons pas visité).  Surtout, il ne s’agit pas « que » de 3 tours géantes à observer : le site est immense et regroupe des jardins avec des arbres où pendent des petits cœurs rouges et or, des mares où pataugent (faux) nénuphars et (vrais) grenouilles et carpes koï, des fontaines, des temples où se dressent des statues de bronze plus effrayantes les unes que les autres (mais ils sont tous gentils, il parait…)… Un très bel instant de sérénité et de zénitude pour clore une journée bien chargée, mais d’une si bonne fatigue (d’ailleurs, on imaginait bien un spa en bas des 3 Pagodes qui nous offrirait un bon massage, vu que tous les éléments étaient réunis, même la musique d’ambiance !).

Alors, vous vous demandez comment on fait marcher un enfant de 6 ans pendant 20 km en une journée ? Et bien, on ne fait pas une simple promenade en montagne.  Non, non, non… C’est bien plus qu’une belle aventure, et voici la légende (presque totalement inventée)  que nos pas ont suivie aujourd’hui : la légende des montagnes de Cangshan.

« Il y a très longtemps, après que l’empire du Milieu, qu’on appelle aujourd’hui la Chine, ait vaincu les envahisseurs mongols, descendants de Chinggis Khan, le premier empereur de la dynastie de Ming s’installa sur le trône.  Il s’appelait Zhu Yuanzhang.  Celui-ci avait une tâche difficile : celle de reconstruite et rassembler les royaumes de Chine après ces années de guerre contre les huns.  L’empereur convoqua donc le meilleur général de ses armées, Cang Shan, et lui ordonna d’aller reconquérir la ville de Dalì dans le Yunnan.  Fier d’avoir été choisi pour cette mission délicate, Cang Shan se prosterna devant Zhu Yuanzhang, et prit immédiatement la route en direction du soleil couchant sur son cheval blanc.  Après un voyage qui dura 4 lunes, le général arriva enfin dans la région du Yunnan, près du lac Erhai Hu.  Devant lui se dressait une immense montagne, dont les sommets touchaient les nuages, le dernier obstacle avant d’arriver à la ville de Dalì.  Très courageusement, le général entreprit l’ascension de cette montagne.  Il monta en direction de Zhonghe, où les villageois près du lac lui avaient dit qu’il y avait un temple : là, le général fit un premier arrêt afin d’obtenir la bénédiction des dieux pour sa mission.  Il poursuivit alors son chemin et se rendit compte que des évènements étranges se passaient dans cette montagne.  Il avait l’impression que la nature était vivante et chuchotait à son passage…  Soudain se dressa un obstacle devant lui : une branche d’arbre posée sur une pierre, qui semblait embrassée le vide, lui barrait le passage.  Can Shan n’allait pas se faire arrêter par une branche d’arbre : il sortit son épée de son fourreau, et d’un coup sec, il trancha le bois.  A cet instant, comme un immense et déchirant cri de douleur retentit dans la montagne, tandis que la branche cédait et que la pierre fut projetée dans le vide.  Cang Shan ne s’en ému pas pour autant et continua son chemin.  Après quelques kilomètres, alors que Cang Shan laissait sa monture se reposer auprès un petit lac, il aperçut que un des flancs de la montagne l’ombre d’un dragon.  Celui-ci semblait mesurer plus de 7 mètres de long et venait dans leur direction.  Persuadé que le dragon voulait faire de son cheval son repas de midi, Cang Shan se tapit derrière un rocher, et attendit que le monstre se mette à découvert.  Lorsque le dragon approcha du lac pour s’abreuver, le général bondit d’un seul coup et surprit la bête en lui assénant un coup d’épée d’une force terrible sur la nuque.  Le dragon eut à peine le temps d’émettre un mouvement, qu’il s’affala à terre, rendant un dernier souffle de feu.  A ce moment, la montagne se mit à trembler, et s’ouvrit en deux, laissant jaillir de ses entrailles un cours d’eau déchaîné, qui semblait ne jamais pouvoir se tarir.  Cang Shan n’en croyait pas ses yeux et se demanda quelle magie opérait là.  La nature était-elle vraiment vivante ?... La réponse lui vint immédiatement quand il vit un pan de la montagne soudain prendre la forme d’un visage humain, et s’exprimer d’une voix grondante, que l’écho rendait encore plus terrifiante.

« Mais qui es-tu toi, homme sans connaissance ? Ne sais-tu pas que tu es dans la montagne de l’harmonie, là où l’amour, seul, règne ? Qu’as-tu donc fait ?  Cette branche d’arbre que tu as coupé, connais-tu seulement son histoire ?  Ce petit arbre avait grandi près de la pierre.  Tous deux se voyaient tous les jours et s’aimaient beaucoup.  Malheureusement, un chemin de terre les séparait, et la pierre en était si triste qu’elle menaçait de se jeter dans le vide.  Le petit arbre était horrifiée à l’idée de pouvoir perdre sa meilleure amie, et lui fit la promesse d’attendre un peu qu’il grandisse pour qu’ils soient enfin réunis.  Quant l’arbre eut atteint sa taille adulte, il envoya sa plus belle branche se poser sur son amie la pierre pour l’effleurer d’un baiser éternel et la retenir près de lui, afin qu’ils ne soient jamais séparés. Et toi ? qu’as-tu fait ? Tu as brisé cet amour !
Et ce dragon, qui venait simplement étancher sa soif dans ce lac, où il vient depuis des millénaires ? que t’avait-il donc fait ?  Sais-tu qu’en le tuant, tu as répandu le malheur auprès de ses 7 fiancées qui le chérissaient et l’attendaient dans cette grotte que tu vois là-bas ?  Depuis ces pauvres jeunes filles n’ont de cesse de pleurer, et de leurs larmes est né ce torrent qui dévale entre mes flancs ?
Désormais, je vais laisser l’empreinte de mon visage, ici, même, sur cette montagne, en avertissement aux prochains hommes de peu de connaissances qui viendraient par cic, et que pour jamais personne n’oublie tes méfaits, Cang Shan ! »

Et le visage resta gravé à jamais dans la montagne.  Cang Shan était pétrifié.  Lui, le grand général des armées de l’empereur, qui n’avait jamais peur de rien, qui avait vaincu tant d’ennemis, ne pouvait plus ni parler, ni bouger.  Il se rendit compte du malheur qu’il avait répandu et en ressenti une telle honte, qu’il laissa tomber sur le champ son armure et son épée.  Il quitta la montagne pour toujours, abandonnant sa mission auprès de l’empereur, et se dirigea vers le nord.  Alors, il décida de construite 3 Pagodes, les plus hautes qu’on ait jamais vues en Chine, au pied de la montagne magique, pour se faire pardonner : la plus haute pour la montagne, et les 2 autres en hommage à la branche d’arbre et au dragon à qui il avait lamentablement ôté la vie.  Sa tâche ne s’arrêta pas là.  Ayant failli à sa mission, il s’attela à bâtir jusqu’à la fin de ses jours le plus grand temple de la région au nom de l’empereur Zhu Yuanzhang.  Il mit dans cet ouvrage tous ses regrets du mal qu’il avait causé, et tout son amour aussi, celui que la montagne lui avait fait retrouvé.  C’est depuis ce jour qu’à côté de la ville de Dalì, près du lac Erhai Hu, les montagnes portent le nom du général Cangshan, pour l’éternité. »

Voilà la légende inspirée de notre promenade : ça ne vous aurait pas fait marché pendant des kilomètres, une histoire pareille ?... !

Conseils aux voyageurs :  Vous trouverez ci-dessous le plan des promenades possibles dans les montagnes de Cangshan, absolument accessibles à tous.  Le télésiège de Zhonghe coûte 60 yuans par personne pour l’aller-retour, 40 yuans pour l’aller.  Le téléphérique de Gantong est plus onéreux à 50 yuans par personne l’aller.  Il faut aussi s’acquitter d’un droit d’entrée pour le parc de Cangshan de 40 yuans par personne.  Les billets sont contrôlés par des policiers en poste près des téléphériques ou télésièges.  A ces endroits-là, on trouve aussi de quoi acheter à boire et à manger. 
Pour le site des 3 Pagodes, l’entrée est de 141 yuans par personne.  Cela nous a semblé de prime abord un peu cher pour la Chine.  Mais la visite, et surtout le travail de restauration et d’entretien, en vaut vraiment la peine.  Dans l’enceinte du site, il y a des mini-bus qui vous arrêtent en haut du temple principal, aux 3 Pagodes et à l’entrée, pour 35 yuans par personne.  N’ayant que peu de temps pour visiter les lieux (il faut compter 4 heures à pied), vu leurs immensités et nos 20 km déjà dans les pattes, nous avons emprunté ces petits bus avec bonheur !  Comme partout en Chine, la gratuité est de mise pour les enfants de moins de 120 cm.

 Le temple de Zhonghe

 Ballade qui tombe à pic!

 Montagnes de Cangshan

Dalì un peu plus bas

 Toit let!

 Noé transperçant la cascade, à la recherche du dragon

 Le visage de la montagne

 Pause déjeuner

 La grotte du dragon

 Pause dans l'histoire!



 Le torrent de larmes des 7 fiancées du dragon

 Quelle tristesse!

 Jeu de mahjong géant: trop fort ces chinois!

 Temple des 3 Pagodes



 Que de bouddhas! c'est à en perdre son chinois!

 Gong!


 Nénuphars colorés toute l'année: encore trop forts ces chinois!

 Attention! l'archange Gabriel arrive!

 Attention! chien méchant!


 67 mètres

 40 mètres et quelques...


 Faut avouer que la lumière nous a aidés!

 Celle-là, elle est pour Nat Géo!

Treks aux montagnes de Cangshan

Mercredi 1er octobre 2014 – Kunming

Journée de bus aujourd’hui pour rejoindre Kunming, la capitale du Yunnan, où nous allons passer nos derniers jours en Chine.  Il faut compter 5 heures environ pour faire le trajet de Dalì à Kunming, enfin, plutôt 6 avec les arrêts et la pause-déjeuner.  Ca passe assez vite, surtout qu’on est bien installés.  C’est un bus de grande ligne, avec caméra de surveillance intégrée et film chinois sous-titré en anglais, mais on ne voit pas bien les sous-titres, probable problème de format télé !  Par contre il y a wi-fi dans le bus (trop forts ces chinois), et pour se remettre un bon MacDo made in China tonight !

Conseils aux voyageurs :  Tarif pour le trajet Dalì-Kunming : 145 yuans par personne.  Là encore, si vous prenez votre enfant sur vos genoux, c’est gratuit.  Le cas échéant, il paye sa place au même tarif et sera contrôlé de bien avoir son billet en sa possession.


Ah ça, il est heureux le petit ogre!

Jeudi 2 octobre 2014 – La forêt de pierres de Shilin

Les 1er et 2 octobre, ce sont les jours de la fête nationale de la République Populaire de Chine.  Autant dire que c’est un week-end rouge.  Mais rien à voir avec le week-end rouge du bonhomme Michelin du 14 juillet en France : là, c’est de la rigolade !
A la gare de bus de Kunming, c’est la foire à l’empoigne pour arriver à avoir un ticket pour Shilin, où nous avons projeté d’aller aujourd’hui.  Au moment de monter dans le bus, nous envoyons notre talonneur Noé dans la mêlée, tête en avant, pour nous réserver 3 places : bien joué, petit descendant de toulousain !  Quelques bouchons à la sortie de Kunming, mais 2 heures plus tard nous arrivons à la forêt de pierres.  Il s’agit d’un immense site, désormais parc national, où l’érosion et les écoulements d’eau ont créé, depuis plus de 270 millions d’années, dans la roche, des pics de pierres impressionnants.  Comme tout parc national visité depuis le début de notre voyage en Chine, tout est parfaitement organisé, surtout quand on comprend le chinois ! Des mini-bus électriques vous conduisent aux sites principaux depuis le parking et le centre touristique d’accueil.  Ensuite, c’est promenade à pied à sa guise.  Enfin, presque : on comprend rapidement qu’il y a un sens de la visite à respecter, si on ne veut pas se prendre un million de chinois à contre-sens !  Le parc est bondé de monde, peut-être un peu trop, ce qui ôte un peu de la sérénité du lieu, mais rien de sa beauté.  Une fois de plus, nous sommes ravis de voir des personnes qui sans arrêt ramassent les déchets à terre présents sur le site, mais aussi en ville : vraiment, belle leçon d’écologie, on ne l’aurait pas cru avant de mettre les pieds dans ce pays.  De même pour la gentillesse des gens : une jeune fille qui dans la file d’attente à la gare des bus de Kunming vient spontanément à notre aide pour prendre les billets et nous mettre dans le bon bus, un inconnu qui nous conduit bénévolement à notre hôtel à environ 5 km du parc de la forêt de pierres, une jeune guide et serveuse à la fois de l’hôtel qui se met à notre disposition à notre retour…  Là aussi, une grande leçon de civisme !

Comme nous sommes fans de légendes, et les chinois aussi, on ne peut pas s’empêcher de vous raconter l’histoire de Ashima.  La forêt de pierre serait le lieu de naissance de cette jeune fille, enlevée par le fils d'un propriétaire terrien des alentours, et forcée à se marier avec lui.  Son nom signifie «aussi précieux et brillant comme de l'or» dans la langue du peuple Yi, une branche de l’ethnie Sani.  Son véritable amour, Ahei, est allé la sauver avec ses arcs et des flèches magiques.  Ahei et le kidnappeur ont combattu en chantant pendant 3 jours et 3 nuits.  Finalement, Ahei remporta la victoire.  Sur le chemin du retour, cependant, Ashima se noya dans un flot et devint ce qui est connu aujourd’hui comme le roc Ashima.  Debout dans son costume traditionnel, avec un fichu sur la tête, et un panier en bambou sur son dos, regardant au loin, elle est considérée comme le symbole de l'espoir pour la liberté de choisir avec qui de se marier dans le peuple Sani.  C’est beau l’amour, non ?...

Conseils aux voyageurs :  Le bus se prend à la gare de l’est de Kunming pour la forêt de pierres et le ticket aller coûte 27 yuans par place : un bus part environ toutes les 30 minutes de 8h à midi.  Il n’est pas possible de prendre son retour à l’avance.  Par contre, il y a des bus de Shilin à Kunming au moins jusqu’à 18h.  Le parc national de la forêt de pierres est très grand.  Si on visite seulement le site principal de la grande et la petite forêt, l’excursion peut aisément se faire dans la journée à partir de Kunming, à condition de partir assez tôt dans la matinée.  Si on possède son propre moyen de transport ou par taxi, on peut aller également visiter le lac Changhu (40 minutes), les cascades de Dadieshui (40 minutes), la forêt de pierres de Naigu (10 minutes) et le parc national de la forêt Guishan (80 minutes).  Il n’y a malheureusement pas de trajets organisés depuis le centre principal : force est d’avouer que la quasi-totalité des visiteurs sont des locaux, qui ont leur propre moyen de transport, et nous avons été les seuls avec « les yeux ronds », comme dirait Noé, rencontrés sur le site.

La grande forêt de pierres 





 Moais made in China


 Attention chute de pierres!

 Il faut jouer des coudes, mais la vue du pavillon est superbe




 Femme du peuple Sani

 Petit spectacle pas tout-à-fait improvisé, mais quel plaisir!




 Là aussi, un air de la pierra del arbol au Chili

 Le roc Ashima

Dans la petite forêt de pierres

Vendredi 3 octobre 2014 – Kunming

Encore une fois, nous avons eu de la chance avec le temps.  Nuageux hier mais la pluie, c’est pour aujourd’hui à Shilin, que nous quittons pour retourner à Kunming.
Kunming est une ville assez récente.  Même si elle est habitée depuis plus de 2000 ans, c’est après la 2ème guerre mondiale qu’elle prit son essor et devint la capitale administrative et économique du Yunnan.  Mais surtout à Kunming, il y a plus d’un demi-million de Hui, des chinois musulmans, dont les origines remontent au 13ème siècle, après que la vague mongole soit suivie de musulmans venant tenter commerce dans la région.  Il y a même plusieurs mosquées à Kunming, dont la mosquée Nancheng, qui ressemble à un vaste mall, si ce n’est ces coupoles reconnaissables de loin.  L’ambiance est d’ailleurs assez éclectique : les pagodes datant de la dynastie des Tang qui côtoient les mosquées et même le clocher d’une église catholique, des rues piétonnes avec des magasins de mode à n’en plus finir à l’occidentale, et soudain on se retrouve dans Chinatown !  Après un premier aperçu un peu mitigé, Kunming commence à attirer notre attention finalement…

 La pagode est de la dynastie des Tang

 Encore un nouveau copain!


 De l'autre côté de la rue, la pagode ouest

 C'est un pays où on ne meurt pas de faim: il y a toujours de quoi manger au détour des ruelles!

 C'est pas bon, ça!

 Contrastes...


 La mosquée Nancheng

 Indications et utilisations au choix!


Certainement une des plus vieilles maisons de Kunming

Samedi 4 octobre 2014 – Kunming

Au nord-ouest de Kunming se situe un petit parc avec un lac, nommé le lac vert, peut-être parce qu’à certains endroits il y a tellement de petites algues et herbes vertes à la surface de l’eau qu’on n’en voit pas le fond.  C’est un joli lieu de promenade et de rencontres des habitants de Kunming, enfants, familles, toujours des stands de nourriture à tous les coins de rue…

La poursuite de la découverte de Kunming sera écourtée pour cause d’attaque bactériologique d’un des rapporteurs.  Avant de battre repli sur l’hôtel, nous nous arrêtons à une pharmacie pour un petit ravitaillement médicamenteux, où nous avons déjà échoué à 2 reprises.  Une fois de plus, la pharmacienne nous fait « non » de la tête et notre Jean-Pierre, au bord de l’explosion intestinale, commence à lui répondre fermement dans un parfait français « alors, là, ne me dis pas « non » ; j’ai passé 2 heures à faire la biblio sur le lopéramide et le smecta en chinois, il y en a ! ».  Et là, vous ne le croirez pas : notre petite dame nous sort de dessous le comptoir une jolie boîte de… smecta !  Fort de cet exploit et de la vivacité de notre apothicaire, et ce tandis que Noé fait son shooting habituel au milieu de la pharmacie, Jean-Pierre se laisse convaincre d’acheter une solution de baume du tigre en instillation nasale.  Mouais… faut voir !

 Pommes de beaucoup d'amour!

 Le Green Lake de Kunming

 Sardinades chinoises, le rosé arrive!

 Noix de coco polies et dépolies: trop forts ces chinois!

 Sculpteur de caramel


Dimanche 5 octobre 2014 – Xi Shan et le Loft

Le baume du tigre n’a pas fait ses preuves, mais néanmoins notre Jean-Pierre est rétabli aussi vite qu’il était abattu la veille : fragile la bête, mais bon répondeur !
Tant mieux, car nous avions prévu d’aller passer notre dernière journée près du lac de Dianchi, à une quinzaine de kilomètres au sud de Kunming, et surtout faire un tour dans les collines à l’ouest du lac, à Xi Shan.  Un dicton dit que « s’il l’on n’a pas vu Xi Shan, on n’a pas vu Kunming », peut-être effectivement à cause de la vue que l’on a sur la ville du haut des collines.  On dit aussi que « si l’on n’a pas vu la porte du Dragon, on n’a pas vu Xi shan » : qu’à cela ne tienne ! En avant pour Xi Shan et la porte du Dragon !

Arrivés au village de Gao Yao, au terminal de la station de bus et taxis, à l’ouest du lac, nous entamons la montée au milieu de nombreux chinois, dont il semble que Xi Shan soit un spot favori pour la promenade dominicale.  Par contre, une fois de plus, aucun étranger rencontré, ce qui fait que nous serons, surtout Noé, l’attraction dans l’attraction !  Après quelques kilomètres, nous nous faisons une petite pause digestive (pas complétement rétabli le papa !), et culturelle (après tout, l’un n’exclut pas forcément l’autre !) en visitant le temple Huating.  En l’occurrence, ce temple, c’est l’arbre qui cache la forêt : il ne paye pas de mine de l’extérieur, mais regorge de petites pavillons, mares, cours d’eau, ponts de pierre, portes rondes (« comme dans Mulan » s’extasie Noé !), et temples abritant des statues de dieux plus effrayants les uns que les autres (mais ils sont tous gentils, on vous le rappelle !).  Jean-Pierre en mode autonomie pour une heure au moins, on continue la randonnée en montant les marches dans la forêt de l’ancien passage conduisant du temple Huating au temple Taihua, dont la visite sera plus éclaire : déjà parce que ce dernier est moins joliment restauré, et d’autre part, nous ne sommes pas assez connaisseurs et surtout pas assez bouddhistes pour nous extasier devant les différents édifices des heures durant, il faut bien l’avouer.  Alors que nous pensions avoir bien avancé dans notre exploration des collines de Xi Shan, nous arrivons en réalité à mi-chemin du parcours entre le village de Gao Yao et la porte du Dragon dans le vif du sujet : jusqu’à présent la promenade était plutôt tranquille, mais là, des bus entiers de chinois (paresseux, va !) arrivent directement au centre touristique principal.  C’est là que l’on prend le fameux télésiège que l’on guettait depuis Gao Yao pour aller à la porte du Dragon (on peut aussi faire l’ascension à pied, mais cette fois, c’est nous les paresseux !).  Durant la montée, on observe, cachés entre les arbres, les toits des pavillons dont regorgent les collines.  C’est un vrai labyrinthe qui nous attend au sommet des collines : des escaliers creusés dans la roche qui vont dans tous les sens, conduisant tous à un pavillon ou un temple, et nous avons réussi à trouver le chemin de la descente par hasard ou par miracle !  La porte du Dragon vaut vraiment le détour : on passe sous la roche, dans des tunnels qui auraient été creusés par le dragon selon la légende, par un ou des moines à la fin du 18ème siècle selon les organisateurs.  En tout cas, c’est un amusement de premier ordre pour notre petit rapporteur, qui en imagine des histoires de dragon à chaque détour, et un exploit que d’avoir édifié dans la roche ces lieux de culte. 
En chemin, je me fais la réflexion qu’il est étonnant comme ce pays à 70% d’athées regorge de temples, et comme le nombre de visiteurs est impressionnant.  Jean-Pierre me remet les pieds sur terre : en maths, 30% de 1 milliard 400, ça fait quand même pas loin de 400 millions de croyants !  Ok, j’abdique…
La promenade se terminera par le retour du côté est des collines en téléphérique au-dessus du lac de Dianchi.  De loin, nous observons les collines dont il est dit aussi qu’elles ressemblent à une belle endormie avec ses lignes ondulantes : on la cherche encore, à vrai dire…


De retour à Kunming, encore de l’énergie dans les pattes, la direction des opérations est confiée au rapporteur de la maman : vu son légendaire sens de la désorientation, c’est une énorme marque de confiance !  Mais là, j’ai repéré dans notre guide un endroit qui a l’air génial et exactement ce qu’il nous faut en cette fin d’après-midi, appelé le Loft : c’est le quartier des artistes de Kunming.  En ce dimanche ensoleillé, je nous voyais déjà assis à une petite terrasse de café, observant les peintres et sculpteurs dans les rues exposant leurs œuvres…  Comment dire ?...  Ce n’est pas le quartier latin, ça, c’est certain.  Après avoir échoué entre les avenues Xinba Lu et Xichang Lu, nous voilà partis à la recherche du lieu-dit entre les bâtiments en construction, ou en démolition peut-être, parce que pas l’ombre d’un endroit vivant tel qu’on l’imagine de ces artistes à l’horizon pendant un petit moment.  Quand soudain, on aperçoit une enseigne sur une façade d’immeuble au coin d’une petite rue : The Loft !  Tout confiants, certains encore une fois que c’est l’arbre qui cache la forêt, nous pénétrons dans la cour… vide de l’immeuble.  Pas âme qui vive, pas un artiste, pas une galerie d’exposition.  Enfin si, il doit y avoir 3 galeries en tout, qui sont toutes fermées, et un café, où de désespoir, nous nous asseyons tout de même boire un coup, le patron se levant immédiatement de son fauteuil, trop content et trop étonné de nous voir apparaître dans l’embrasure de son petit commerce !  Voilà un joli plan foireux pour finir notre séjour en Chine et un seul regret pour Jean-Pierre : ne pas avoir visité l’Empire des Nains à Xi Shan et se voir proposer le rôle du géant !

 Le temple Huating





 A flanc de montagne

 Kunming

 L'antre du dragon


 La porte du Dragon

 Le long des grottes à flanc de montagnes

 Vertige, vertige...

 Le guide est emballé!

 Le fameux dragon

 Un air de Marie?...


 Les grottes du Dragon au loin

On ne l'arrête plus ce Noé!

Lundi 6 octobre 2014 – Fin des pérégrinations des tahitiens en Chine

Voilà, c’est la fin de notre séjour en Chine.  « C’est trop court ; moi, j’aurai bien passé 100 jours de plus dans ce pays.  Vraiment là, je le mets en numéro un du tour du monde ! », s’exclame Noé, oubliant qu’il a déjà mis les Galapagos, l’Equateur, la France, et dernièrement la Mongolie au top de ses destinations…

Clairement, la Chine, c’est une découverte de plus et un coup de cœur de ce voyage.  Nous y reviendrons, et le pays est si grand, qu’il faut visiter une grande ville et ensuite se focaliser sur une région comme nous l’avons fait, en tout cas, ça paraît une bonne option.  Clairement aussi, le monde de demain pourrait bien être chinois : ça fait longtemps qu’on dit « quand la chine s’éveillera », mais là, elle est plus qu’éveillée.  Il nous faut apprendre le chinois : si ce n’est nous, le préconiser à nos enfants. 
Ce qu’il reste à voir, c’est comment le régime actuel va pouvoir se maintenir face à l’évolution économique, culturelle, technologique si rapide que vit le peuple chinois, et surtout face à son ouverture sur le monde, en tout cas, un autre monde…

Allez, la parole, euh… le coup de gueule !, est à Jean-Pierre :

Coup de gueule !!!:

Une fois n’est pas coutume, le coup de gueule sera contre ces journaleux, que je hais de plus en plus!  Une race, pour la plupart avide de rentabilité plus que de vérité.  Ils pourraient aisément rétorquer que s’ils donnent cela en pâture aux lecteurs, c’est que les lecteurs sont avides : mouais !

Bref, revenons à la Chine: nous n’avons jamais eu la sensation d’être suivis, écoutés, surveillés ou autre…  Nous n’avons jamais eu de tracasseries administratives, et ce n’est pas pour protéger le touriste étranger, car réellement, avec la classe moyenne chinoise émergente, ils n’ont pas besoin de nous, mais alors pas du tout.  Donc leur gentillesse avec les étrangers n’est ni feinte, ni intéressée.
Le peuple chinois est réellement en train de changer, ouverture d’esprit, soif de connaissances (et pour exemple, ils goutent plus facilement notre munster que nous leur plats de vers !).  Nous avons, tout le long de ce périple, rencontré des tas de gens,  de tout horizon, souvent ne parlant pas anglais, mais désireux de rendre service, simplement, ce que nous voyons de moins en moins en occident.  Leurs villes disposent de toutes les infrastructures modernes et ont conservé la cohabitation avec leurs racines : ainsi, dans chaque grande ville, on passe indifféremment de « Times square » à Chinatown, et c’est loin d’être désagréable .
Ils savent tout faire, et contrairement à la légende « c’est du chinois….donc de la merde », que l’on entend assez souvent, voici une anecdocte.  iPhone 5 a un dysfonctionnement, on l’emmène chez Apple à Papeete: prix 100 euros, 2 jours d’immobilisation, réparation tenue 5 heure! Toulouse Fnac : « euh… faut changer tout le boitier, mieux vaut changer d’iPhone tout court ! »… Beijing : « baratin en chinois que je ne comprends pas, 5 minutes de réparation devant moi, avec, je dois le reconnaître, une habileté hors pair, 8 euros, et encore je me suis fais arnaquer…., et ça marche impec depuis un mois…et tout à l’avenant.

Question bouffe: cuisine excellente presque partout !!!, et d’une finesse extraordinaire ….alors on s’est dit : c’est pas normal, ils doivent être faillibles et on va les avoir sur le pinard chinois.  Héhéhéhéhéhé….et bien, surprise !, on est loin de nos vins, mais, méfiance, ils s’améliorent grandement et je leur laisse 10 à 15 ans avant de nous concurrencer.

Alors que dire… C’est certainement en passe d’être la plus grande nation du monde.  Reste le problème de la liberté d’expression et autres, c’est vrai… Mais tenir 1 milliard et demi de gens sur le plus grand pays du monde est-ce aussi facile ?... Je ne saurais y répondre.  La Chine reste, vous l’avez compris, un pays surprenant, attachant et j’y reviendrai certainement.

5 commentaires:

  1. Nous "dévorons" vos récits avec toujours autant de plaisir, à bientôt !
    Sabine

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  2. Merci Sabine! c'est gentil et ça nous fait super plaisir! j'espère que la rentrée des enfants s'est bien passée! gros bisous à vous

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  3. Magnifique!!! Ca donne vraiment envie d'aller visiter ce pays.
    Pleins de bisous
    Ines

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  4. Chers amis: les images sont sublimes; votre nouvels sont interessant et bienvenues. J'aime beaucoup les photos du Mongolie et du Chine. Gros bisous, Monica

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  5. vivement qu'on le récupère le Jhon Peter, qui nous envoie qq gout de gueule par ci par là.
    Toi, le journaleux de Papeete, prend garde à tes propos.
    2014 l'année de JP en Chine. 2015 l'année da la chine en JP? j'm'y vois déjà à déguster ses vermines (oui, j'y reviens souvent,elle me manquent) heu..., ses verrines revisitées par le parti, saupoudrée de smecta chinois collector et illustrées par une anecdote des rapporteurs. Quel succès assuré!
    Mais attends... si ces chinois sont sympa, accueillant, ecologistes, fabriquent toute sorte de produit haut de gamme, discrets (1 milliard 400 millions mais on croirait que 1 milliard) et polis; qu'est ce qu'on va pouvoir dire quand on est agacé??sur qui on va tapé?
    Si ça continue je pousse un coup de gueule, on peut pas continuer à défendre les chinois, les cubains et les russes et garder sa carte du Tauera. JP, je brule toutes tes chemises oranges que t'as caché à la maison, bien fait!!!

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