Canada

Mercredi 16 avril 2014
Jeudi 17 avril 2014
Vendredi 18 avril 2014 – Montréal

Nous passons de Charybde en Scylla, ou plutôt devrions-nous dire de Caraïbes en Glagla !  On se prend 30°C de décalage thermique en quelques heures : ici, on appelle ça le dégel, mais dans dégel, il y a surtout « gel » !  On est heureux de retrouver notre Lalla, et bien au chaud, nous profitons de ces retrouvailles : de toute façon, il fait trop froid pour mettre un tahitien dehors ! 

Par contre, expérience intéressante Onoir : un restaurant géré par des aveugles, où vous pouvez choisir un menu surprise, que vous dégustez en toute tranquillité… dans le noir le plus total !  Outre certains avantages (manger la bouche ouverte, dissimuler facilement un petit brin de salade coincé entre les dents, faire marcher sa mémoire pour savoir où on a posé son verre, endormir facilement un enfant au restaurant,… !), on s’habitue facilement à cette ambiance rythmée par le son des serveurs et leurs « ât’tention » (à moins que ce ne soit « haaaaa ! tension !), et on prête beaucoup plus « d’attention » aux saveurs en bouche.  2 précautions essentielles : bien nouer sa serviette autour du cou et oublier rapidement ses bonnes manières et les couverts !  A recommander vivement, c’était vraiment cool !

Ratatouille et Gusto!
Samedi 19 avril 2014 et Dimanche 20 avril 2014 – Le vieux Québec et les chutes Montmorency

Le week-end de Pâques ne nous arrête pas et nous partons en voiture pour visiter le vieux Québec, à environ 2h30 à 3h de Montréal.  L’autoroute n’offre pas un spectacle particulièrement saisissant, mais plus on s’approche de Québec city, plus les petits tas de neige sur le bord des routes deviennent hauts, et moins on comprend les personnes auxquelles nous nous adressons ! Ceci dit, eux aussi ont du mal à nous comprendre.
Pas trop le temps de visiter la ville le soir de notre arrivée, car nous avons pris rendez-vous pour passer la soirée dans une cabane à sucre.  Il s’agit en fait d’une érablière, qui propose à partir du printemps des repas typiquement québécois, agrémentés de quelques activités.  Comme nous arrivons un peu tôt, nous en profitons pour voir comment on fabrique le sirop d’érable.  Après la récolte de sève dans les petits seaux ornant chaque tronc d’érable, celle-ci est chauffée dans 5 cuves différentes avant de devenir le délicieux sirop qui orne les pancakes du petit-déjeuner.  Nous nous attardons près des cuves, pas tant pour l’intérêt de voir bouillir le sirop que pour la chaleur des fourneaux !  Dans la neige, Noé est aux anges : il tourne, il tombe, il glisse, il veut faire des boules de neige, un bonhomme de neige, et le voilà frigorifié, mais « il n’a pas froid » !  L’heure du repas sonne avec au menu : une soupe de pois, un flan au sirop d’érable, du jambon cuit, encore des haricots péteurs, et des pancakes (il faut bien emmagasiner quelques graisses pour lutter contre ce froid !).  Et le tout, au son de chansons traditionnelles québécoises, dont « Chevaliers de la table ronde » !  Joli folklore et joli spectacle de familles québécoises qui se réunissent à cette occasion.  A la fin du repas, c’est « la tire » :  les enfants (et les plus grands !) se saisissent d’un petit bâton, qu’ils plongent dans le sirop d’érable chaud à peine déposé sur la neige fraîche pour en faire… des sucettes au sirop d’érable ! Un vrai délice !  Un petit tour de charrette dans la forêt noire, où la neige au milieu des arbres aux feuilles mortes qui se ramassent à la pelle nous fait plonger vraiment dans un autre univers.  Réflexion néanmoins toute personnelle : comment fait-on pour vivre dans un pays où il fait froid 9 mois sur 12 ?...

1ère rencontre à Québec

A l'Erablière du Chemin du Roy

0°C ressenti -10°C!

+20°C!



Mon rayon de soleil!

Jusqu'au cou!


Jusqu'au cou....!

Les sucettes à l'érable

On se brusque un peu le lendemain pour sortir faire un tour dans le vieux Québec, à bord d’une calèche menée par Jim, un grand et costaud cheval de 800 kilos, et un guide fort sympathique.  D’une manière générale, les canadiens nous apparaissent gentils et très avenants par rapport aux étrangers : ça nous change des dernières semaines ! 
Bien sûr, cette visite est une étape incontournable quand on vient dans la région de Québec, et ça vaut vraiment le coup : cela rappelle les vieux quartiers des premières villes françaises.

Sur le chemin du retour sur Montréal, nous faisons un arrêt aux chutes de Montmorency, vraiment à 5-10 minutes en voiture du centre de Québec.  Celles-ci ne sont plus gelées, mais les cadavres de glace en bas de la cascade témoignent de la rudesse de l’hiver (le plus rude depuis 20 ans au Canada).  C’est quand même un spectacle assez impressionnant que la vue du pont au-dessus des chutes.  Avec encore une halte obligée pour quelques boules de neige avant le retour sur Montréal !

Le Saint-Laurent

Le château de Frontenac à Québec ville

Noé et Jim

Une des portes de la ville de Québec

L'ex-fontaine de Bordeaux, offerte en 2008 à la ville de Québec

Jeanne d'Arc?...




Ce sont des vrais (on n'y croyait pas mous non plus comme Saint Thomas!)

Cascade de Montmorency




Carburant
Lundi 21 avril 2014 – Joyeuses Pâques !

Le lapin de Pâques est passé !  Belle surprise pour Noé qui récolte, selon ses comptes, 53 chocolats ! (63 pour la police et 52 selon les organisateurs, qui se sont servis au passage) Et pour clore la journée : un bon couscous et une bonne mousse au chocolat (merci le lapin et Lalla !), bref, encore un truc léger à déguster !

Jolie récolte!

Mardi 22 avril 2014 – Le vieux Montréal

Ca se réchauffe un peu (la température est au-dessus de 0°C !) et on sort le nez pour une promenade dans le vieux Montréal, bravant même le crachin qui s’est installé.  Ville-Marie était le nom donné à cette ville fondée par Paul Chomedey de Maisonneuve, d’origine troyenne (et on n’en est pas peu fier !). D’autres noms troyens célèbres sont associés à la région de Québec, comme le chevalier Pierre de Troyes et Marguerite Bourgeoys (qui n’est pas juste le nom d’un fameux collège !) : c’était ma petite minute chauviniste !  On ne s’attarde pas des heures non plus, alors pas de reportage-photos détaillé !  Et une petite raclette pour fêter ça !



Chasse au caribou!
Mercredi 23 avril 2014 – L’Oratoire

Et bien, vous n’allez pas le croire, mais le temps s’est rafraîchi ! Pour se réconforter, on imagine que dans une semaine on est quand même au mois de mai !  On flâne un peu dans les différents quartiers de Montréal, et on visite l’Oratoire, au Mont-Royal, la plus grande église de Montréal.  Le lieu est architecturalement très joli, surtout quand le son de l’orgue retentit de façon grandiloquente et nous laisse bouche bée ; mais on ressort avec une impression un peu mitigée sur le culte de la personne, à savoir Frère André, un prêtre ayant fondé ce lieu, s’occupant de malades et infirmes, et qui aurait accompli un ou deux miracles.  Son cœur est exposé dans du formol au détour d’une petite chapelle : zarbi, non ?...
C’est notre dernière soirée avec Lalla : on ne peut pas la quitter et quitter Montréal sans déguster la fameuse poutine, spécialité québécoise faites de frites recouvertes d’une sauce genre barbecue et de fromage (après, on peut y rajouter divers à-côtés genre viandes, légumes, etc…).  Accompagnée d’une bonne « Belle Gueule » (bière locale !), ça passe, même plutôt bien !

L'Oratoire

Vue sur la ville de Montréal

La poutine

Aussi appelée "Moscou"!
Jeudi 24 avril 2014 – Direction les chutes du Niagara


Train, train et bus avant d’arriver aux chutes du Niagara.  Il y a 5 heures de train de Montréal à Toronto, mais c’est loin d’être désagréable, avec siège confortable et wifi en permanence.  Plus on s’éloigne de la province de Québec, plus on sent l’influence des Etats-Unis : on ne parle plus français, les routes, les restaurants, les magasins, la gare, tout rappelle l’Amérique presque profonde (c’est plus triste d’ailleurs…).

Toronto vue de la gare

Niagara Falls by 4 points by Sheraton!
Vendredi 25 avril 2014 – Niagara Falls (côté canadien)

Le lever su soleil sur les chutes du Niagara offre un aussi beau spectacle que l’illumination multicolore de la nuit.  Ce ne sont pas les plus hautes, ni les plus larges chutes, mais ça fait quand même quelque chose… !  Il paraît que ce sont celles qui ont le plus grand débit d’eau, mais on a l’impression que c’est quand même bien du marketing made in USA.  Néanmoins, on a un bien joli spectacle sous les yeux que ce soit de la fenêtre de notre hôtel, ou en nous promenant le long du boulevard des chutes.  Il y a 2 chutes : American falls (chutes américaines, donc côté américain !) et Horseshoe falls (chutes en fer à cheval, donc côté canadien !).  Les chutes canadiennes sont quand même plus impressionnantes.  Le dégel n’est pas encore total, puisque de nombreux énormes blocs de glace sont le long des bords des chutes.  On se prend un bon crachin en arrivant près du point de chute des chutes, et également au cinéma 4D, qui raconte l’histoire de la formation des chutes (film très pédagogue pour les petits avec un dessin animé suivi de l’expérience 4D avec éclairs, tangage sur les chutes, et grosse averse pour tout le monde – d’où les panchos distribués en début de séance !).  Noé est emballé ! Il en redemande ! 
Fin de journée tranquille, à s’émerveiller devant le spectacle des chutes s’évanouissant dans un nuage de brouillard de plus en plus intense.



Good morning Niagara falls!

Les 2 en une

La canadienne

La canadienne mixée


Trembling under the rain



Superman et Junior n'avaient pas vu la vitre en sortant
Samedi 26 avril 2014 – Retrouvailles avec Monica et Adi

On se l’était promis en novembre dernier quand Monica et Adi sont venus à Tahiti : on l’a fait ! Nous nous retrouvons avec un énorme plaisir aux chutes du Niagara, frontière entre les lacs Erié et Ontario.  Ils sont arrivés hier soir tard de Chicago.  Nous passons la journée de Hard Rock café en Starbucks café, et surtout le long des chutes dehors et dedans.  En effet, nous visitons le tunnel passant sous les chutes canadiennes.  Il existe 2 ouvertures où nous pouvons constater la force des eaux et leurs éclaboussures !  On découvre surtout l’existence de Annie Edson Taylor qui en 1901, à l’âge de 63 ans, a descendu les chutes dans un tonneau avec son chat !  Elle s’en est sortie vivante et le chat aussi… La frontière Canada-USA se trouve sur le pont qui mène aux chutes américaines, mais nous n’avons pas tous nos papiers sur nous : une frontière américaine reste une frontière ch… à passer, que ce soit à Los Angeles ou ailleurs.  Niagara Falls est une ville étrange.  Avant l’attrait touristique pour les chutes, il est fort probable qu’il n’y avait personne ou presque.  Par contre, depuis, on a le sentiment que la ville s’est construite et américanisée au fur et à mesure que le nombre de touristes a cru.  Il existe une rue où tout n’est qu’attractions, maisons hantées, jeux en tout genre, restaurants aux thèmes les plus originaux, et où il n’est qu’une doctrine : tout se vend !  Evidemment, le spectacle de la société de consommation dans ses excès est devant nos yeux, et on ne peut encore une fois s’empêcher de penser (surtout après un mois à Cuba et 4 mois en Amérique du Sud) qu’il doit y avoir un juste milieu possible sur terre…


« Revolving dinner » spectaculaire à la Skylon Tower, où attablés et dégustant notre repas tranquillement, nous observons le panorama sur 360°C au coucher du soleil, puis de nuit, avec illumination des chutes.  Elles sont quand même belles ces chutes, hein chef ?!...



Vue du tunnel


Visite faite mais pas prêt d'y retourner!


Dimanche 27 avril 2014 - Back to Montréal

Nous quittons Adi et Monica sur la promesse de les revoir chez eux, à Minneapolis, la fois prochaine, puis journée de voyage, bus, train, train, métro pour notre dernière nuit à Montréal.  Tomorrow, we will be in Manhattan, New York !

Fiu...

Mais on se marre bien quand même!



Conseils aux voyageurs : C’est une excursion fréquente que d’aller visiter les chutes du Niagara de Montréal.  Le trajet compte une journée obligatoire pour l’aller, idem au retour.  Un jour sur place est suffisant pour profiter du spectacle et du coin.  Il existe bien sûr des tours opérateurs qui organisent tout (trajets, nuit d’hôtel).  Sinon, c’est également très facile à organiser par soi-même : on peut réserver son billet de train Montréal-Toronto soit en allant à la gare centrale de Montréal (métro : Bonnaventure), soit par le site www.viarail.ca.  Une fois à Toronto, nous avons choisi de prendre un 2ème train jusqu’à Burlington, puis le bus de Burlington à Niagara Falls, via Gotransit.  Il existe des compagnies de bus (Greyhound, Coach Canada), qui peuvent vous conduire directement à Niagara Falls, mais elles ne sont pas situées dans la gare centrale de Toronto : il faut une quinzaine de minutes en voiture pour rejoindre le terminal des bus.

2 commentaires:

  1. magnifique périple ! une réunionnaise béate

    MPFertin

    RépondreSupprimer
  2. On a ete tres heuruex de vous revoir a Niagara Falls. A la prochaine! Gros bisous, Monica et Adi

    RépondreSupprimer