UA HUKA
Vendredi 13 décembre 2013
Vrai-faux départ à l’aube aujourd’hui, puisque nous restons en
Polynésie Française, mais direction l’archipel des Marquises. Nous ne pouvions pas rater le mini-festival,
à Ua Huka cette année ! Pour cette première étape, nous sommes accompagnés
d’une partie de la famille Leroux, tour mondistes promo 2012, et nous avons une
pensée émue pour Inès et Hanalei restées en France, qui vont bien nous manquer…
Debouts depuis 4h du matin, les enfants sont excités et emplis d’une énergie
inépuisable ! Notre accueil à
l’aéroport a été royal, le tout bien organisé par Pascale présente sur l’île
depuis une petite semaine. Direction la
pension Mana Tupuna village, et là première surprise, nous partagerons tous
ensemble le même bungalow, et le dilemme de la distribution des lits ! Je
vous laisse deviner qui dort avec qui !
Après une petite pause-organisation de la semaine à venir, nous partons
en ballade dans la baie de Vaipaee où nous logeons, tranquillement, à nous
gaver de fruits, et prendre un premier contact avec les habitants de l’île,
contact facilité par la présence de Pascale, cousine de pas mal de monde
ici. Ua Huka est une des îles du groupe
nord des Marquises, avec 3 baies principales, Vaipaee, Hane et
Hokatu . Elle est surtout réputée
par la présence de ses chevaux sauvages, et chèvres aussi. D’ailleurs à
table ! ce soir au menu, chèvre au lait de coco et uru pilé.
Samedi 14 décembre 2013
Le menu d’hier soir n’a pas eu grand succès notamment auprès de Jean
Pierre et Noé (cloués au lit l’un par des vertiges et le second par la
fatigue), ni auprès d’Alaric et Philippine, scène digne d’un remake des Bronzés
à Ua Huka !
Après une bonne nuit de repos, nous attaquons de nouveau une grande
journée avec une ballade dans l’arboretum avec une cueillette de fruits à
profusion, puis en montagne où Noé, malgré ses prémices de zika ( !), a
été un éclaireur de grande envergure à nous conduire sur le site des 3 tiki, et
une vue splendide sur la baie de Hane.
Nous n’en finissons pas de émerveiller devant le motu Hane, caillou
majestueux, si proche et si inaccessible (il est interdit d’y aller, et les
personnes à s’y être risquées ne sont pas revenues nombreuses pour conter leur
ascension – la légende veut que tout ceux qui s’en sont approcher sont
morts !).
Petite pause à la plage de Hane (eau douce chaude à la sortie du bain,
s’il vous plaît !), et déjeuner-goûter chez la famille de Pascale où nous
nous gavons encore de fruits juteux, avant de partir à la chasse aux chevrettes
à la patia. Les enfants se révèleront
bien plus agiles que les parents, qui décideront d’une excursion nocturne en
représailles.
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Plage de Hane |
Dimanche 15 décembre 2013
L’excursion nocturne à la chasse aux chevrettes a été… peu fructueuse,
mais servie tout de même au petit déjeuner, où seul Stéphane a honoré la pêche
jusqu’au bout !
Les hommes sont partis vers midi pour un bivouac du côté nord de l’île
à la chasse à la chèvre sauvage, voire du cochon sauvage : nous attendons
leur récit demain avec impatience.
Je suis restée avec les 2 « petits », Philippine et Noé. Nous avons assisté à la répétition générale
du spectacle pour le mini-festival qui sera représenté par Ua Huka. Quel régal et quel privilège que nous
apprécions à sa juste valeur. Les
costumes sont magnifiques, ornés de graines et de peau de chèvre pour les
habitants de Hane. Nous avons également chanté…La Marseillaise !
impression étrange, je n’avais pas chanté l’hymne national depuis fort
longtemps lors d’une manifestation de cette ampleur, ni même chanté tout court
en Polynésie. Puis retour à la pension, où après un frugal déjeuner de biscuits
et de fruits, nous nous amusons à quelques jeux, tel loup glacé ou 1,2,3
soleil, à l’ombre et rafraîchis du vent en cette pesante chaleur. Nous partons en fin de journée de nouveau à
la chasse aux chevrettes. Noé est le
premier à ouvrir les festivités avec une minuscule chevrette, où il a planté sa
patia par miracle ! Philippine fait aussi honneur à notre sortie, je
rentrerai seule bredouille ! Il faut dire qu’entre avoir un œil sur Noé
qui a failli planter sa patia sur autrui au moins 25 fois, les cris effarouchés
d’une Philippine agrippée à la moindre suspicion d’anguille, et la découverte
de corps inertes de chèvre et de chat, la concentration fut difficile ! La petite Kapokaalani, 5 ans, s’est bien
amusée, après une approche timide sur les berges de la rivière. Cela m’a quand même valu un « t’es la
maman la plus super » de Noé et « c’est vraiment chouette d’être
restés tous les 3 » de Philippine, qui ont largement compensé ma peu
glorieuse prestation.
Nous logeons à la pension Mana Tupuna Village, où nous nous sentons
vraiment en famille devant la gentillesse de nos hôtes. Nous sommes toujours les seuls
pensionnaires ; les personnes devant nous rejoindre ce jour étant restées
pour la nuit à Hiva Oa, devant la panne de l’ATR. Espérons que tout rentre dans l’ordre sous
peu !
La chasse au cochon sauvage :
Ca y est, enfin 11h du matin, il fait bien chaud et notre guide, Emile,
arrive accompagné de Tamatai, en cours de formation du diplôme « d’accompagnateur
de chasseurs aux cochons ».
Nous découvrons nos chevaux, sellés pour certains à la mexicaine (super
luxe) ou à la marquisienne (super luxe), faite uniquement de bois et …de bois
avec un pommeau, de bois. Humm…humm ! Nous voilà partis pour quatre heures,
vers la côte sauvage de l’île où vivent chevaux en liberté et chèvres sauvages.
Nos chevaux (le mien est dénommé Peka, qui veut dire croix en marquisien, car
son front est magnifiquement orné d’une croix blanche) nous surprennent par
leur courage et leur adresse sur des pentes raides et caillouteuses.
Après 3 heures environ, nous arrivons au bivouac où nous installons les
couchages et vers 17h nous partons, enfin, chercher notre repas du soir.
L’instinct grégaire est sur le retour ! le chasseur qui est en nous
ressurgit du passé en peu de temps.
Le principe est simple, quatre chiens traquent le gibier et quand un
cochon est reperé, ils l’acculent, et soit ils le tuent, soit ils
l’immobilisent et Emile le finira au couteau. Nous nous contentons de suivre
jusqu'à l’hallali.
Soudain, Emile crie « cochon ! » et démarre en
courant au milieu des goyaviers et des broussailles. Là, nous nous doutons
rapidement qu’ils ne s’agit pas de l’un de nous, et tentons de suivre, mais
peine perdue, les chiens, Emile et les cochons ont disparu. Nous sommes hors
d’haleine et nous voyons au détour d’un buisson, Emile, qui revient triomphant
en tenant un petit marcassin que les chiens ont achevé !
Retour à la nuit au bivouac. Le
feu est allumé et on fait appel aux deux chirs présents (Stéphane et moi) pour dépecer
la bête !!! Ce n’est pas une grande réussite. Plaie du grêle d’emblée !
Faut avouer que l’aide opératoire n’était pas top….c’était un urologue. On
poursuit notre chirurgie – dépeçage, et
avec l’aide d’Emile, on achève de préparer notre dîner. Un délice !au menu
uru (fruit de l’arbre à pain), cochon grillé et quand même …punu puatoro
(autrement dénommé: corned beef).
La nuit sera plus dure mais inoubliable. A la pleine lune, les silhouettes
des chevaux se découpent dans le ciel, entre songe et réalité, et on arrive à
alterner des petits sommes entre les réveils fréquents.
Au matin, retour à la chasse, mais cette fois bredouilles. On rentre au
bivouac pour tout plier, seller les chevaux et retour en suivant les crêtes où
le paysage est saisissant.
Expérience inoubliable. Emile nous a avoué qu’il n’avait jamais emmené
de gens avec lui! pour une première fois, ce fut un coup de maître.
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Selle marquisienne |
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JP téléphone maison |
Lundi 16 décembre 2013
Journée plutôt tranquille après le retour des hommes (en vie !) de
leur expédition dans la campagne en fin de matinée. Ceux ci se sont régalés, et ont même attrapé
un petit cochon sauvage, qui a fini en méchoui du soir ! Par contre, on a conseillé à Stéphane de
faire le deuil de ses chaussettes Air France : ils n’ont pas eu de chèvre,
mais qu’est ce que ça sent le bouc ! Entre temps, j’ai pu sauver mon
honneur en attrapant une chevrette, enfin !
Déjeuner à la marquisienne, biscuits Sao fromage pâté, puis tous à la
plage de Hane avant que les enfants n’explosent ou que les parents n’explosent
les enfants ! Rugby à 6 sur la plage, match précédé d’un haka digne des
all blacks, la baignade étant limitée par la présence de méduses bleues. L’ATR n’est toujours pas réparé, peut être
mercredi : on ne fait pas trop les malins, imaginant déjà le retour de 4
heures de bateau de Ua Huka sur Nuku Hiva !
Mardi 17 décembre 2013
Finalement, changement de programme : le bateau qui devait nous
emmener chercher les œufs de kaveka est réquisitionné pour faire les navettes
entre Nuku Hiva et Ua Huka pour emmener sur site (clin d’œil à Inès !) les
délégations venant de Hiva Oa et Fatu Hiva (îles du groupe sud des
Marquises). Tout le monde étant un peu
fatigué et atteint d’une mini-infection intestinale (bref, on a tous un peu la
chichi depuis hier !), nous démarrons lentement et quittons la pension
pour nous rendre à la croix de Manihina, près de l’aéroport, où se trouve un
ancien site archéologique, ce qui motive les troupes déjà prêtes à trouver les
hameçons en os ou en nacre, voire des traces de dinosaures selon Noé ! A défaut d’hameçons, nous tombons sur un
cadavre de cheval que les enfants et les grands s’amusent à reconstituer :
quelques leçons d’anatomie des équidés s’avèrent nécessaires… Nous grimpons une
petite dune, et partons à l’escalade de quelques rochers à la recherche de
crabe. En remontant de notre promenade,
nous rencontrons un troupeau de chevaux sauvages : ce spectacle nous
émerveille toujours autant, peut être à cause de cette liberté tranquille que
leur présence majestueuse dégage. Retour
en mini-bus près de la pension, bien décidés à faire un vrai déjeuner au snack
de Vaipaee : nous arrivons devant un buffet bien alléchant, mais il
fallait réserver ! Et oui, on s’est fait devancer par les tavana ! On
se rabat sur le site de Tetumu, où aura lieu le mini-festival, déjà bien actif,
stands de restauration dressés, et tailleurs de pierre et de bois en pleine
activité. Fin de journée à la pension,
écrasés par la chaleur, les enfants ont droit à une « ice-cream
tip-top» au goûter, dégustée devant le magasin ; et là durant quelques
minutes, on comprend comme le temps s’immobilise aux Marquises.
Ce soir, la pension est complète, nous ne sommes pas loin d’une bonne
vingtaine de personnes, et cette « foule » nous surprend un
peu : on commençait à bien s’habituer à notre havre de paix…
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Les archéo-paléontologues en herbe |
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Doudou se la coule douce en vacances! |
Mercredi 18 décembre 2013
C’est le grand jour ! ouverture du mini-festival des Marquises à
Ua Huka, te Matava’a Iti i te Henua Enana.
Nous arrivons sur le site de Tetumu, au moment où chaque délégation
marquisienne s’apprête à défiler et nous les accompagnons sous les cris et les
chants. Quel spectacle magnifique !
Pendant quelques heures, nous voilà plongés dans les temps anciens :
chaque « tribu » offre un présent à leurs hôtes de Ua Huka, au son
des chants, danses et tambours. C’est
une grande émotion que de prendre part à ces rencontres. Le thème de ce festival est le défi (te
ha’ahiti), et dans 2 ans, quand le festival des Marquises aura lieu à Hiva Oa,
les habitants de cette dernière devront construire un pahu (un tambour) plus
haut que celui offert par la délégation de Nuku Hiva (3m20) et un penu plus
grand que celui présent sur celui de Tetumu. Quelques grains ont accompagné la
matinée, et il paraît que c’est de bonne augure pour le succès du
festival : bref, toutes les conditions optimales étaient réunies pour nous
faire vivre à tous un grand moment. Néanmoins,
nous constatons qu’il y a effectivement peu de touristes, et que cette
manifestation a pour but essentiel la transmission des savoirs et de la culture
marquisienne. N’oublions pas que les
Marquises sont en cours d’inscription sur la liste de l’ONU des patrimoines mondiaux
à préserver. Il est vrai que la culture
marquisienne est encore différente de la culture des autres îles de Polynésie
Française, et quand on pose le pied pour la première fois sur le sol
marquisien, une indescriptible et puissante bouffée d’émotions nous emplit
l’âme : après tout, Loti, Gauguin et Brel ne sont pas restés là par
hasard…
Dans l’après midi, après un petit repos forcé à la pension en raison de
la pluie, une éclaircie nous permet de nous rendre dans la 3éme vallée, que
nous n’avons pas encore visitée : Hokatu.
Hokatu est un « vrai » petit village, avec un cœur près de la
baie, un musée de pétroglyphes, un terrain de basket, un hangar à va’a
(pirogues) transformé pour l’occasion en salle de dîner. Sur le retour, après avoir organisé avec
Teiki venu de Hiva Oa une pêche à la langouste pour vendredi soir, nous nous
arrêtons à un point de vue panoramique sur les baies de Hokatu et Hane au
coucher du soleil, moment idéal pour se faire conter par Toa la légende de la
création des îles Marquises et du cochon à l’origine de cette fameuse danse
célébrée encore aujourd’hui.
Spectacle du soir avec les prestations de Ua Huka, Fatu Hiva et Nuku
Hiva. Notre préférence va à Ua Huka,
nous sommes probablement déjà un peu chauvins… Noé n’aura rien vu, endormi
après cette longue journée.
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Baie de Hokatu |
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Drapeau marquisien |
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Pahu géant! |
Jeudi 19 décembre 2013
En avant pour l’exploration du cratère du petit volcan de Ua
Huka ! Nous sommes abandonnés par Alaric et Philippine, qui préfèrent
aller sur le site de Tetumu, où un spectacle est offert par le village pour les
touristes venus de l’Aranui, en escale spécial festival. Heureusement, Noé,
équipé de sa lampe torche frontale, nous sert d’éclaireur et fera une marche de
plus d’une heure sans rechigner. Ce sont
les vacances (nous avons décidé de laisser un peu de répit à Noé, et débuterons
l’école début janvier), néanmoins l’école de la vie commence, et donc 1er
cours de géologie sur les volcans et roches volcaniques pour le petit
bonhomme. En descendant, nous sommes
pris en stop par les gendarmes, venus de Nuku Hiva pour l’occasion et
rejoignons Alaric et Philippine.
Départ pour le motu aux oiseaux en début d’après-midi avec Cyril, notre
capitaine. Paraît que la mer est calme,
heureusement ! Ce motu aux oiseaux
est absolument incroyable, des milliers de kaveka forment un nuage dans le
ciel. Ascension de 4-5 mètres que
franchissent avec succès les « grands » ; je reste avec Noé et
Cyril dans le bateau en attendant le fruit de la chasse aux œufs, et nous avons
un ballet de raies manta qui se déroulent sous nos yeux. C’est la saison des amours ! Belle récolte d’œufs que nous rapportent ce
petit monde, ça sent déjà l’omelette ! On apprend que pour reconnaître les
œufs comestibles, il faut les plonger dans l’eau : s’ils tombent au fond,
ils peuvent finir à la casserole ; s’ils restent en surface, ils peuvent
finir aux poissons. Au retour, pendant
que les hommes vont pêcher au pupuhi le long de la côte, je reste avec Noé et
Philippine sur une plage totalement déserte digne de Koh Lanta !
D’ailleurs, c’est un peu ce que nous vivons, les enfants recueillant un oiseau
blessé, et voilà Noé avec ses « idées de génie » comme il dit, à lui
fabriquer un petit radeau avec une coque de noix de coco pour le ramener à
la pension: un futur Teheiura !
Encore une journée bien chargée, qui se conclut par un dîner sur le
site Tetumu, et endormissement de mes hommes sur mes genoux au son des pahu.
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Noé l'éclaireur, plus ardent que le feu du volcan! |
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Danse de l'oiseau |
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Motu aux oiseaux |
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Oeufs de Kaveka |
Vendredi 20 décembre 2013
Déjà une semaine que nous sommes à Ua Huka, et nous n’avons pas vu le
temps passé. Une journée plus tranquille
s’annonce aujourd’hui. Les œufs de
kaveka nous sont servis au petit déjeuner : petit goût de poisson selon
les uns, rien de spécial pour les autres ; nous les dévorons tout de même
de bon cœur, satisfaits de déguster notre récolte.
Journée de repos, spectacle de Ua Huka clotûrant avec succès ce 3ème matava'a iti. Jean Pierre et Stéphane sont partis ce soir à Hokatu, accompagnés de Toa et Teiki à la pêche aux langoustes. Rentrerons nous à Papeete la glacière pleine?... réponse demain!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbU0EP4jNf8CSWB4X4HxTdFq4_ufwOqXAjwfM9ozPLfndOw8otml7N0UmbU301f9f_4rgDA8WEvL3LAXdg7miW5co8gjV8_TujayxdCWH3FDdYjV2yt0mwJBsGmLlwYi0X8CECc9PjWRwK/s640/PC200019.jpg)
Journée de repos, spectacle de Ua Huka clotûrant avec succès ce 3ème matava'a iti. Jean Pierre et Stéphane sont partis ce soir à Hokatu, accompagnés de Toa et Teiki à la pêche aux langoustes. Rentrerons nous à Papeete la glacière pleine?... réponse demain!
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Omelette aux oeufs de Kaveka |
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbU0EP4jNf8CSWB4X4HxTdFq4_ufwOqXAjwfM9ozPLfndOw8otml7N0UmbU301f9f_4rgDA8WEvL3LAXdg7miW5co8gjV8_TujayxdCWH3FDdYjV2yt0mwJBsGmLlwYi0X8CECc9PjWRwK/s640/PC200019.jpg)
La
pêche aux langoustes :
Ce
soir, on va tenter la pêche aux langoustes.
Notre guide, Teiki, le frère de Toa, nous a concocté une pêche
nocturne. Personnage haut en couleur et
plein d’humour, il nous attend à Hokatu à la tombée de la nuit. Le matos : une poubelle, une bouée, une
batterie de voiture et deux câbles flottants reliés à la batterie... de sa
voiture ; …et ça marche !!! Mise à l’eau à Hokatu, et le but est de
longer la côte sur 1 km environ. Quelques
petites pensées aux requins, mais l’excitation nous fait vite oublier ces prédateurs. Dès les premières minutes, c’est parti !
Les langoustes pullulent, les gros perroquets dorment dans leur trou. En une heure
environ, on est obligé d’arrêter. Nous
ne possédons pas parfaitement la technique qui consiste à attraper la langouste
derrière la tête .Quelques-unes nous ont échappées, mais malgré tout, et
surtout grâce à Teiki et son pote, nous avons pris environ une trentaine de
langoustes et un énorme perroquet. Nous finissons dans la baie de Hane. Nous
rentrons à la pension, épuisés, affamés mais terriblement excités et heureux. Bien sur la batterie était naze à l’arrivée,
et il a fallu, cerise sur le gâteau, pousser
la voiture pour la redémarrer !
Samedi
21 décembre 2013
Allons
nous pouvoir faire la randonné à cheval prévue ce jour à Vaikivi ? La
pluie de la nuit nous a donné quelques doutes, mais le soleil est au
rendez-vous dès le petit matin, ainsi que Emile, Bryan et Tamatea, et les
chevaux. Départ vers 9h30, une fois tout
le monde sellé. Même Noé est finalement
sur son propre cheval, un paréo en guise de ceinture de sécurité, et cheval
tenu par une corde par Emile, notre guide (le même Emile qui avait emmené les
grands hommes à la chasse aux cochons).
Habituellement peu à l’aise avec les équidés (mon coccyx s’en souvient
encore !), je dois reconnaître que je me sens en plein confiance pour une
fois. Les chevaux ne sont pas très
hauts, mais surtout bien dressés et dociles.
Ce qui est étonnant ! En effet, il n’y a plus de chevaux sauvages
sur Ua Huka ; tous ont été capturés, ou sont nés parmi les hommes, et
dressés avant d’être relâchés dans la nature, qui leur sert de vaste
étable. Quand les habitants ont besoin
de leurs chevaux, notamment pour charger leur récolte de coprah (noix de coco),
activité principale sur l’île, ils vont les chercher dans la montagne, ou bien
attendent le bon vouloir des animaux, qui reviennent vers celui qui les a
dressé. Les chevaux sont reconnaissables
par une marque spécifique sur leur robe, en général les initiales de leur propriétaire.
Ce
ne fut pas une ballade, mais une sacrée ballade à cheval ! Après être monté dans la montagne par une
chemin relativement balisé (les 4x4 peuvent l’emprunter) pendant une heure et
demie, nous faisons une petite halte afin de tâter le terrain sur la descente
nous menant à la rivière aux chevrettes.
Il y a à cet endroit une vue époustouflante Hane et Vaipaee. Il y a également quelques petits chevreaux,
tenant à peine debout pour certains, et le cordon ombilical séché pendant
encore sous leur ventre : j’en profite donc pour faire la visite en néonat
avec les enfants. Enfin, on se lance, et
on tente la descente vers la rivière : Emile est en tête du cortège,
équipé de son coupe-coupe. En effet, le
chemin est quasi-vierge, car peu emprunté par les habitants de Ua Huka, et il
nous faut régulièrement nous contorsionner pour passer sous ou entre les branchages
de pandanus ou de mape. Celui auquel on
fait le plus attention, Noé, est celui qui passe bien sûr le plus facilement au
vu de sa taille ! Finalement, après
pas loin de 4 heures depuis notre départ, nous nous arrêtons sur un marae
(ensemble de pierres formant un ancien lieu de culte), et découvrons sous la
mousse de nombreux pétroglyphes (têtes de tiki et autres que nous avons du mal
à interpréter). Emile et ses
« collègues », comme on dit ici, sort le pique-nique : biscuits
Sao, pâté, Cheesedale, et beignets de bananes, qui nous tiennent bien à
l’estomac ! Le pain a été dévoré par les chiens, qui eux aussi ont bien
marché ! Nous n’étions pas très
affamé, tellement rassasiés de ces paysages dans la forêt, mais heureusement
qu’Emile avait pensé à tout : en fait, nous pensions rentrer à la pension
vers 14h, mais finalement nous ne serons de retour qu’à 17h ! Après la pause déjeuner, on part dans la
forêt vierge à la quête de chevrettes pendant une bonne heure, chevrettes dont
la taille nous époustoufle, rien à voir avec ce que l’on a vécu
auparavant ! Notre petit Noé est
aux anges, un éternel bâton entre les mains, à la recherche d’un potentiel
trésor dont il a lu la carte sur les pierres, il s’est baptisé lui-même
« le pirate de la forêt » !
Retour
à Vaipaee en empruntant le chemin de crête, puis rapidement un chemin plus
praticable s’offre à nous, et les chevaux peuvent se permettent de partir au
trot et au galop. Noé tiendra seul son
cheval jusqu’au bout, s’autorisant lui aussi un petit trot et un petit galop,
accroché à sa selle, rennes lâchées ! Nous sommes épuisés au retour, mal
au c… pour certains, mais tellement heureux.
Quelle journée ! il va falloir que le petit Robert élargisse son
dictionnaire, car on va être rapidement à court d’adjectifs synonymes de
magique, génial, époustouflant, merveilleux … !
Sur
le coup, nous étions tellement fatigués que je n’ai pas trop réalisé ce que
notre petit bonhomme avait fait aujourd’hui : mais quand même un grand
coup de chapeau, et de fierté pour lui, qui est resté à cheval pendant 6 heures
au moins, marcher, galoper, et le tout sans râler ! Pas besoin d’ajouter, que le soir, il était
rétamé, et n’a même pas goûté aux langoustes grillées !
Demain,
c’est déjà la fin de notre première étape…retour à Papeete, transit de 36
heures, avant le départ pour l’île de Pâques.
ILE DE PAQUES
Mardi 24 décembre 2013
Un énorme merci à Stéphane,
Inès et les loulous pour notre escale à Tahiti, et pour tout. Départ un peu
triste, on quitte tout, cette fois pour de bon.
Le Père Noël avait bien reçu la lettre de Noé lui expliquant qu’il
partait autour du monde, et lui a déposé un gros cadeau avant le grand départ
et une lettre, que le petit bonhomme a embrassé vingt fois, s’est endormi avec
et n’a pas quittée jusqu’à notre arrivée !
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La famille Leroux et nous! |
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Dur, dur le départ à 2h du mat' |
5 heures de vol, 5 heures de
décalage horaire et nous voilà à Rapa Nui, l’Ile de Pâques.
Journée un peu ensommeillée, nous ne voyons pas néanmoins l’heure passer, quand vers 22 heures nous nous trouvons en quête d’un restaurant. Mauvais point pour « L’Autre Bout du Monde » et « La Taverne du Pêcheur », qui nous ferment la porte au nez le soir du réveillon de Noël pour cause de fermeture à 22h30 ! Un peu agacés et nous voyant déjà pour repas de réveillon avec 2 pommes et 1 melon, finalement nous trouverons une porte ouverte et un service bien plus accueillant au Ra’a restaurant.
Journée un peu ensommeillée, nous ne voyons pas néanmoins l’heure passer, quand vers 22 heures nous nous trouvons en quête d’un restaurant. Mauvais point pour « L’Autre Bout du Monde » et « La Taverne du Pêcheur », qui nous ferment la porte au nez le soir du réveillon de Noël pour cause de fermeture à 22h30 ! Un peu agacés et nous voyant déjà pour repas de réveillon avec 2 pommes et 1 melon, finalement nous trouverons une porte ouverte et un service bien plus accueillant au Ra’a restaurant.
Nous déposons nos souliers
dans un coin de chambre, un dernier dessin pour papa Noera, et nous nous
endormons sous les mélodies de Noël, espérant peut-être de nouveaux cadeaux
pour le lendemain…
Mercredi 25 décembre 2013
Réveil à midi et
surprise ! Doudou est au milieu d’un tas de petits cadeaux ! Merci
Père Noël !!!
On a bien sûr raté le petit
déjeuner servi à la pension ; nous partons donc à la quête d’un
snack : pas facile le jour de Feliz Navidad ! Dans la vie, il n’y a
pas de hasard : nous nous arrêtons dans un petit resto, la serveuse est de
Moorea, en fait en vacances dans la famille de son mari, pascuan, et patient de
Jean Pierre ! Des gens super gentils, que l’on va certainement revoir en
cours de séjour… Nous décidons de louer une voiture pour 2 jours, et partons
dans l’après-midi pour le Rapa Nui National Park sur le chemin des moai. Halte détente et construction d’un immense
château de sable à la plage de Anakena, seul Noé a le courage de se baigner
(trop froide l’eau !), puis ascension d’un volcan avant de reprendre la
route. C’est en cherchant un moai couché
de 10 mètres de long, que nous nous arrêtons à La Pérouse, dans un charmant
ancien village de pêcheurs, où nous finissons invités par un groupe de
pascuans-chiliens-tahitiens-français, qui a établi un petit campement où ils
viennent les week ends et jours de fête.
Nous dégustons du poisson grillé fraîchement pêché (Jean Pierre s'est même risqué à manger les tripes de poisson, baaahhhh!) avec de la banane, et
hasard ou pas, l’un des hôtes est le frère du patient de Jean Pierre rencontré
ce midi ! La boucle est bouclée ! Retour à Hanga Roa, où nous jouons
avec les jouets apportés par le Père Noël, et on va essayer de rattraper un
rythme plus régulier en nous couchant pas trop tard.
Jeudi 26 décembre 2013
Matinée galère à la recherche
d’une connexion internet pour donner des nouvelles et prendre nos billets
d’avion pour rejoindre San Pedro de Atacama, notre prochaine destination en fin
de semaine.
Noé est très heureux de voir
l’énorme cratère à Orongo, à part ça, il semble peu s’intéresser à l’histoire
des Moai et de l’homme oiseau, beaucoup plus occupé à trouver des pierres
sacrées où sculpter des statues et des bouts de bois magiques ! L’exploration des grottes aura plus de
succès, on ne sait jamais, si on croisait des fantômes, des sépultures ou si
des escalades étaient possibles…
On est content de pouvoir
faire la cuisine à la pension, on a découvert ça hier soir, parce que manger au
restaurant tous les jours, c’est bon pour les Américains (du Nord !) !
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Le cratère d'Orongo |
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Le motu de l'homme oiseau |
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Las cuevas! |
Vendredi 27 décembre 2013
Encore une journée cool où on
profite de notre dernier jour de location de voiture pour aller visiter la
carrière de moais. Le site a bien changé
depuis notre dernière visite il y a 11 ans : le chemin est totalement
balisé, on ne peut plus approcher un seul moai, et on ne peut plus faire le
tour du cratère derrière la carrière… néanmoins, cela reste un endroit
énigmatique. On revient tranquillement à
Hanga Roa ; petite pause déjeuner-goûter, et puis on repart en quête d’une
fronde. Echec au lance-pierre, tant pis,
un peu d’exercice au parc du centre ville, et soirée tranquille. Mais, on n’abandonne pas : on va les
fabriquer ces frondes, un bon bois de goyavier et une gomme carrée. On s’est
fait les « ferreteria » (quincailleries de l’île), mais rien !!
nullos en fronde ces pascuans ! On passe devant une école, mais elle est
fermée : ce sont les vacances scolaires au Chili jusqu’en février. On promet à Noé de tenter un skype avec
maîtresse à son ex-école de Erima dès la rentrée de janvier. Demain dernier jour à Rapa nui : je
crois que nous allons mettre une croix sur la ballade à cheval (on s’est trop
régalé de celle à Ua huka, et faire une ballade pour faire une ballade…), par
contre on va tenter une excursion en quad… si on peut !
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Pour une éducation de qualité... |
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Mistigri et les 15 sa-moai! |
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N'est pas moai celui qu'on croit...! |
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Oh le petit boudinasse! |
Samedi 28 décembre 2013
Mission « quad » (+
VTT) réussie, qui nous permet de faire un tour sur la piste conduisant au site
de Vinapu où tous les moais se sont cassés le bout du nez, pirouette-cacahuète ! Il fait très chaud, et on décide d’aller à la
plage, en fait un petit bout de sable au port, où nous avons la chance de
croiser le chemin de la famille tortue, avec le papa tortue, et la maman tortue
et le bébé tortue, venus se ravitailler.
Noé hésite à plonger caresser leurs carapaces, mais n’est pas très
téméraire sur ce coup là. Une heure de
repos, une heure de gym, et préparation des sacs. Demain en début d’après-midi, on s’envole
pour le continent de l’Amérique du Sud, direction Santiago pour une nuit, puis
San Pedro de Atacama : changement de page pour les suites de l’aventure !
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Les pétroglyphes |
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Les péteurglyphes |
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Chapeau de moai: hauteur > 1m10, poids 630 kg! |
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Les zézettes! |
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La tortuga |
Magnifique!!! nous pensons fort à vous, profitez bien :-)) Nous suivrons avec émotions toutes vos aventures... gros bisous Anne, Yohann et Quentin
RépondreSupprimerVous nous faites rêver!!! Nous sommes heureux de suivre vos aventures! Bises
RépondreSupprimerElise et Louis, Cécile et Maxime
Supprimermouai, j'ai du mal à croire a toutes ces langoustes....y'a pas de photo, jean pierre a peur dans le noir et il brode pas mal des qu'il sagit de chasser quoi que ce soit...
RépondreSupprimersinon Air France a reçu je sais plus quel award pour la qualité de ses chaussettes! (pas seulement en business)
Et laissez donc reposer un peu le derriere de Noe avant de reprendre le cheval
Bon noel a paques quand meme.
biz
Connexion internet difficile à Rapa Nui! @LesLeroux: tu crois qu'on aura droit à un billet prime quand même pour l'Ouganda?! :)
RépondreSupprimeron dirait que JP et Noe ont chacun trouvé un (petit) ver luisant dans las cuevas...
RépondreSupprimerje m'demande bien qui a trouvé le plus grand?
Salut la famille....
RépondreSupprimerTout le monde vous embrasse!
bisous
jules et antoine
JP, vos photos st fantastiques. C'est un travail de pro, tout y est: la netteté, le cadre, les couleurs, l'originalité, vos sourires.
RépondreSupprimerVos illustrations sont une vraie richesse. Merci de ns en faire profiter.
Bisous
Martine
salut les djeunes,
RépondreSupprimersuperbe blog.
superbes photos,
bonne continuation et plein de bonheur.
A+
Alain Loria
C'est avec beaucoup d'émotions que je visionne vos magnifiques photos!!! Madame Christa a pu vous appercevoir à Ua huka pour le festival!!!
RépondreSupprimerBonne continuation!!!
Sarah