Samedi 1er novembre 2014 –
Arrivée à Siem Reap
Le
vol Vientiane - Siem Reap n’est pas direct : il nous faut faire
escale à Pakse - encore !
Décidément, c’est peut-être un signe ! Kampuchea, nous voilà ! Nous arrivons en
ville en milieu d’après-midi, juste le temps d’avoir un aperçu rapide des
environs avant de plonger la tête la première dans la piscine de l’hôtel :
oui, on n’a pas pu résister !
Dimanche 2 novembre 2014 – Angkor
Tout
de même, si nous sommes venus à Siem Reap, ce n’est pas pour faire bronzette
autour de la pistoche, mais pour visiter l’une des merveilles du monde (même si
le site n’a pas été retenu dans l’édition des 7 nouvelles merveilles du monde
moderne) : Angkor. Angkor signifie
« ville » : c’était la capitale khmère du 9ème au 15ème
siècle, désormais une cité perdue et des temples fondus dans la jungle. Le travail de rénovation est de conservation
du site a dû être, et est toujours, impressionnant.
Notre
visite se limitera aujourd’hui à Angkor Wat (le temple, le plus célèbre) et
Angkor Thom, l’ancienne ville fortifiée avec les restes du palais royal. La chaleur aura raison de nous et en début
d’après-midi, nous irons tous nous rafraîchir en piscine, dont la température
des eaux est digne de celle du lagon polynésien. Angkor Thom nous laissera une plus forte
impression, surtout grâce à ses statues, visages de pierres figés et pourtant
si expressifs… Noé n’a pas du tout
trouvé cela rébarbatif entre la promesse de trouver un trésor enfoui, les
escalades entre les murailles et les dédales des corridors, les petits singes
aux abords de la jungle… Un vrai aventurier de l’arche perdue ! Par contre, on est un peu déçus de nos
photos : trop de luminosité à notre goût…
On arrive à Angkor Wat
Hard l'escalier!
On est au frais là pour la sieste!
Il y a mille ans...
De nos jours...
Visite scolaire à Angkor Wat
Engoncé le Noé!
Je l'aurai bien volée mais le rétro est pété!
Encore Angkor Wat
C'est peut-être celui-là qu'il faut tourner...
Angkor thom
C'est peut-être un indice...
Combien de dents?
Jamais je le trouverai, ce trésor!
Tu crois que je n'ai pas vu que tu m'as vu?!
C'est un mâle!
Ca m'a bien épuisé cette journée aux temples!
Lundi 3 novembre 2014 – Siem Reap et Tom
Raider
Le
mot d’ordre est « tranquille »
pour notre dernier virage du voyage. Ce
matin, nous allons nous promener tranquillement
à Siem Reap. La ville n’est pas bien
grande. C’est surtout l’afflux
touristique pour les temples d’Angkor qui l’a rendue célèbre. Au bord de la rivière, les pirogues sont de
sortie : c’est dans 2 jours la fête de l’eau avec une course de
dragons. Entendez par là une course de
pirogue menée par les femmes, jusqu’à une cinquantaine à bord au moins. Nous déambulons autour du vieux marché,
toujours notre site préféré dans chacune des villes où l’on passe, et Noé et sa
maman s’offrent un « fish pedicure ».
Jolie crise de fous rires quand les petites bouches attaquent nos
pieds : ça chatouille ! Mais
Noé est vite dépité : forcément, maman a plus à donner à manger aux petits
poissons dans l’eau…
Après-midi
tranquille avec un bon plouf dans la
piscine, école de Noé et au coucher de soleil se rendre à Ta Prohm, un ancien
temple angkorien laissé presque comme au moment de sa découverte, recouvert par
la nature. C’est aussi là que Lara Croft
– Angelina Jolie a foulé le pied pour ses aventures : Noé est à fond
depuis que papa a commencé la veille au soir à lui conter avec la bouche le
premier épisode de l’histoire de cette Lara Croft accompagnée d’un petit garçon
(dont on ne sait pas encore le nom…)… En attendant, on n’a pas fini de
s’extasier devant les fromagers, qui donnent tant de majesté aux lieux, aussi
destructeurs soient-ils. Le coucher du
soleil est bien le bon moment pour aller visiter le temple : pas trop
chaud, jolie lumière, mais encore trop de lumière pour les photos…
Et
pour finir cette journée tranquille,
un massage qui aura fini d’achever Noé pour la soirée ! Il faut dire qu’il l’attendait ce massage
qu’on lui avait promis, et il n’a pas été déçu ! (nous, non plus !)
Les
2 aveux du jour de Noé : « J’aime bien les tours du monde, parce
qu’on voit plein de choses différentes… Au prochain, on ira en Amazonie encore
et en Afrique. » - okay, c’est noté- , et « Maman est plus belle que
Lara Croft » - je l’adore mon fils !
Ta Prohm
Je crois que j'y arriverai jamais... (toujours en quête de trésor...)
Qui de l'arbre ou du temple?...
Au marché de Siem Reap
Fish pedicure
Hi, hi, hi!
Tuk tuk cadillac
La course se prépare
Back to Tomb Raider
Mardi 4 novembre 2014 – Kbal Spean et
Banteay Srei
On
sort un peu des sentiers battus aujourd’hui.
Non pas qu’il y ait tant de touristes que ça, on s’attendait à voir plus
de foule, mais les temples Angkor et encore, d’accord, d’accord, ça va bien un
peu pour le petit loup. Alors, nous
prenons la direction un peu plus au nord de Siem Reap, et à environ 45 minutes
de voiture, nous arrivons à Kbal Spean.
Kbal Spean signifie « tête de pont ». On grimpe à travers un bout de forêt
(déminée), au-dessus des racines des arbres, au-dessous des lianes, slalomant
entre les gros rochers sur notre chemin.
C’est l’ancien lit de la rivière que nous remontons jusqu’à une petite
cascade où sont gravées sur les pierres des représentations de divinités
hindoues. L’endroit est connu sous le
nom de rivière aux mille lingams, des pierres dressées en forme de phallus
symbolisant Shiva et l’énergie masculine.
Mais avec l’eau, les phallus ont disparu : quel dommage !...
En tout cas, vraiment sympa la ballade, qui s’achèvera par un arrêt à Banteay
Srei sur le chemin du retour, appelé aussi la citadelle des femmes. Encore un petit bijou pas mal conservé,
surtout au niveau des gravures dans la roche : c’est incroyable comment
cela a résisté aux temps et aux hommes en plus de mille ans…
Banteay Srei
Pré Rup
Près de la rivière aux mille lingams
Attention, petit singe agressif!
Là aussi c'est frais pour la sieste!
Les lingams tapissant la rivière
Je vais l'ouvrir cette porte secrète, je vous dis!
Les étranges gardiens de la citadelle des femmes
Encore, et encore, et encore
Banteay Srei
Pré Rup
Lingam géant?...
Mercredi 5 novembre 2014 – Sur le bateau de
Siem Reap à Battambang
Fini
les temples, adieu Angkor ! Un
moment magique… C’est clair qu’on peut passer facilement une semaine à Siem
Reap pour les férus de vieilles pierres, mais il y a tant à découvrir au
Cambodge. Nous prenons le bateau ce
matin tôt : on a eu un sursis de 30 minutes en passant du pick-up de
l’hôtel de 6h à 6h30, ce qui nous a permis de prendre le petit-déjeuner avant
de partir ! Le mini-van qui vient
nous chercher est déjà plein : Jean-Pierre et Noé ont les fesses qui
chauffent sur le moteur !, et nous finirons avec un surplus de 5 personnes
et au moins autant de bagages jusqu’à Chong Kneas, à une vingtaine de
kilomètres de Siem Reap. Le bateau ne
démarrera qu’à un peu plus de 8 heures.
Dès la sortie du bus, une horde de femmes portant bananes, pain et eau
fraîche sur des plateaux nous assaille, assurant qu’il n’y aura pas de
ravitaillement sur le bateau, affirmation confirmée par le contrôleur de
billets… et totalement fausse !
Nous aurons une petite pause de 15 ou 20 minutes sur un resto-snack
flottant aux alentours de midi, où les boissons seront au frais aussi dans une
glacière ! Enfin, la maman
prévoyante prendra quand même au départ quelques bananes et beignets pour
couvrir le trajet annoncé de 6 à 10 heures, au gré des flots et de la hauteur
des eaux… Le bateau n’est pas
tout-à-fait complet : 2/3 de touristes et 1/3 de locaux environ. Par contre, côté bagages, le tout est entassé
à l’avant du bateau, jusque sous les pieds du conducteur et sur le
toit ! La traversée ne se fait pas
par le lac Tonlé Sap, mais par un cours d’eau marécageux au nord du lac, où le
nombre de nénuphars fait concurrence à celui des maisons flottantes. Certaines habitations sont perchées sur de
longs morceaux de bambous. On trouve de
tout dans ces villages : station essence, réparateur de bateau au stock
d’hélices impressionnant, snacks, temples… de vrais villages en somme. Les gens vivent sur l’eau dès leur plus jeune
âge : les filets sont posés depuis les barques ou suspendus à des palans,
les enfants se baignent en rigolant dans une eau à la clarté plus que douteuse,
les bateaux sont parfois menés par des enfants d’à peine une dizaine d’années…
En plus du spectacle de ces cambodgiens sur l’eau, les coucous des enfants,
leurs cris, leurs sourires à notre vue nous réjouissent d’autant plus. Nous sommes au Cambodge depuis quelques jours
seulement, mais ce peuple suscite indéniablement déjà en nous plus d’attirance,
mélange de curiosité et sympathie, pour ces gens à la culture à la fois si
ancienne, fine et majestueuse, et à l’histoire récente si terrible. Tant de contradictions qui ne peuvent nous
laisser indifférents. Enfin, cela
ressemble à la naissance d’un nouveau coup de coeur, on dirait…
Nous
sommes à la bonne période pour visiter le Cambodge : juste la fin de la
saison des pluies, et pas encore trop de touristes. Nous ne mettrons que 6 heures et demie pour
arriver à Battambang, la 2ème ville du pays après Phnom Penh. Les villages flottants aux abords de la ville
sont bien moins attirants que ceux plus isolés : habitations plus précaires, eaux plus glauques,
déchets sur le rivage en pagaille probablement à l’origine de l’odeur
pestilentielle qui nous emplit les narines.
Battambang par contre semble être une ville assez calme et pas si moche
qu’on a tenté de nous la décrire à Siem Reap, en nous préconisant de n’y passer
que 2 jours maximum. Nous y resterons 4
jours, et grand bien nous en prend : le secteur regorge d’activités
surtout dans la campagne pas très loin de la ville. Ce soir, ce sera surtout plouf !, et
ensuite un petit tour au marché et inscription au cours de cuisine khmère pour
demain !
PS :
Cette fois, la lumière était de notre côté et notre photographe officiel en a
mis plein les bobines !
Conseils aux voyageurs : Battambang peut être rejoint en 3h30-4h de
Siem Reap en bus. En bateau, le trajet
est juste magnifique, il faut compter quelques heures en plus, mais elles en
valent largement la peine. Le billet est
de 25 USD par personne.
Débarcadère de Chong Kneas
"On n'est pas des amoureux", dit Noé
C'est parti!
Entre Siem Reap et Battambang
Le réparateur de bateaux flottant
Le voyage a duré presque 7 heures: y en a encore des photos!
Ohé, ohé, je suis le capitaine!
Mate un peu derrière les canons qui me collent!
Battambang
est effectivement une petite ville dont le cœur se visite à pied assez rapidement. Il ne reste pas grand-chose de
colonial : un ou deux bâtiments au plus, et la maison du gouverneur. Même le vieux pont en pierres au-dessus de la
rivière Sangker n’est plus en pierres.
Le musée était fermé, les jardins désertés. Probablement pas la bonne heure la fin de
matinée… On se rabat dans notre petit
bungalow au bord de la piscine, alternant plongeons et école : Noé se prête assez agréablement à cette
dualité !
En
fin d’après-midi, nous allons à Nary Kitchen prendre notre cours de cuisine
cambodgienne. On en rêvait depuis
quelques temps de prendre un cours de cuisine asiatique, mais la bonne occasion
ne s’était pas présentée : ça, c’est fait ! Noé est tout excité : notre petit
masterchef attendait ce moment depuis un moment lui aussi. D’abord, on commence par une visite du
marché, où nous réalisons quelques achats : les œufs sont confiés à maman,
les petits oignons verts à Noé et le citron vert à papa, ainsi que le lait de
coco. Celui-ci n’est pas obtenu de façon
artisanale comme à Tahiti, mais à la machine électrique. Ensuite, direction les fourneaux ! Pendant 3 heures, nous allons couper,
émincer, pétrir, frire, cuire… et obtenir un succulent repas : poisson
amok (un délice !), bœuf lok lak (que Noé a adoré), nems, et en dessert
bananes au tapioca et lait de coco. On
s’en est mis plein la panse et plein la tête de nouvelles idées de
cuisine ! Ca nous avait manqué de
préparer nous-mêmes notre repas du soir !
Conseils aux voyageurs : Cours de cuisine à Battambang chez Nary Kitchen
hautement recommandé ! L’ambiance
est sympa, le propriétaire parle français, assez bien même pour l’essentiel, et
un livre de recettes est remis aux participants en fin de session (en anglais
ou français). Même les enfants
adorent !
Le moine sonne la charge!
Hou! la 1ère de classe!
Le marché avant le cours de cuisine
Le poisson-serpent pour le fish amok
Ca va commencer!
La pâte pour l'amok
Le poisson amok est prêt à être cuit: on a chopé le coup de main!
Reste plus qu'à enfourner
Pendant ce temps...
... les nems
Masterchef junior
Et voilà le résultat final!
Je ne sais pas vous, mais moi, j'adore!
Vendredi 7 novembre 2014 - Moto road trip avec Sam aux alentours de
Battambang
Sam
vient nous chercher ce matin à notre hôtel avec 2 motos, et la promesse d’une
journée d’aventures, où nous explorerons des grottes, des pistes cabossées, et
peut-être des serpents ou des araignées.
Ce à quoi Noé rétorque : « J’adore l’aventure ! Et si j’ai mangé un petit ver, ce n’est pas
une « amygale » qui va m’effrayer ! ». Oui, Noé, on va voir ça…
Noé
monte devant Sam (en fait, Sam c’est le nom de famille, le prénom c’est Sarom),
et Jean-Pierre se colle son boulet jusqu’au bout du monde ! Nous ne saurions dire exactement quel circuit
nous avons emprunté. En tout cas, il
était loin des endroits touristiques classiques de Battambang, pour notre plus
grand bonheur. On traverse des petits
villages, où les gens sont toujours souriants, un village cham, où les
habitants sont musulmans et en effervescence comme tous les habitants
proches de la rivière Sangker : c’est la période de l’année où les petits
poissons remontent par milliers le cours de l’eau. Aussi, cela explique pourquoi tous les
cambodgiens du coin sont dans l’eau avec les seaux et les filets pour
bénéficier de la pêche miraculeuse. Les
poissons sont ensuite séchés ou fumés.
L’électricité coûte très cher au Cambodge : donc, on oublie le
frigo, le congélo et le micro-ondes !
Pour la conservation de la nourriture, les techniques ancestrales
perdurent à travers les siècles. Les
chams sont très accueillants aussi, pas du tout farouches, souriants. Le sourire, la vraie caractéristique de ce
peuple cambodgien après des années de souffrance… La famille de Sam,
d’ailleurs, est l’exemple même de la destinée de ce peuple depuis les quarante
dernières années. Nous sommes
particulièrement touchés, une fois encore, par l’histoire du Cambodge si bien
racontée par notre guide ; peut-être parce que, occidentaux que nous
sommes, nous nous rendons compte que nous aurions dû prendre conscience du
génocide de ce peuple et nous en insurger, contemporains que nous sommes de
cette époque, et pourtant, personne n’en parlait, les médias se taisaient, les
instances internationales aussi…
Après
une pause déjeuner au bord de la rivière, sous un petit fare potee muni de
hamacs, nous reprenons la route en direction d’une grotte, connue des villageois
autour seulement, non visitée par les touristes. C’est un lieu de culte, où l’on retrouve
quelques bouddhas et offrandes, mais aussi le repère de quelques
escargots-schtroumpfs et araignées à pinces de crabe. Ce fut également le lieu de cache durant la
guerre civile de munitions et trésors de guerre : certains continuent à
creuser le sol de la grotte dans l’espoir qu’il y reste encore quelques bijoux
ou autres… Journée de découvertes de na
nature pour Noé : faire des pétards avec des graines de liserons, manger
des graines de lotus (un délice, ça ressemble à de l’amande ou noisette
fraîche), effrayer des roussettes et écraser un serpent-cobra sur une piste des
plus rock n’roll !
Nous
observons le coucher du soleil du haut d’un temple, qui nous offre une vue
interminable sur une mer de rizières, avant d’être ébahis par les millions de
chauve-souris qui sortent sans discontinuer au coucher du soleil d’une grotte à
quelques kilomètres de Battambang : impressionnant ! Nous gardons nos casques de peur de nous
recevoir une déjection plurimicrobienne de ces petits vampires qui nous
survolent. La grotte a apparemment été
achetée afin de récolter les fientes de chauve-souris qui sont un des meilleurs
engrais naturels : nous plaignons les pauvres gens qui doivent les
ramasser, et espérons surtout qu’ils sont bien protégés… Encore un fois,
l’adage « l’argent n’a pas d’odeur » trouve toute sa raison d’être…
A l'ancienne
La pétong!
12 dollars en jeu!
Petit quizz: à quoi ça sert?
A rendre le riz plus blanc que blanc
Les temps modernes...
Chez les chams
Juste avant
La paillote de 1920
Ca tang!
Les ramasseurs de fleurs de lotus
Ca sent bon!..
Et c'est bon! d'ailleurs, on se sert au passage!
Les roussettes: spéciale dédicace!
Batman était roux sous son masque!
L'heure de la sieste a sonné
Je suis tombé du hamac!
Cherchez l'erreur...
L'affaire se corse...
Alléluia!
Le schtroumpf s'est transformé en escargot
Il y a même Spiderman!
Touchés par la grass!
Bien fait pour ta gueule!
Et en plus, il la ramène!
Bon, partie un peu hot en moto!
J'y vais, j'y vais pas... j'y vais!
Indochine
On va voler dans la réserve à eau des moines!
Vol de chauve-souris: spéciale pour Alaric!
Conseils aux voyageurs : Un seul conseil, faites une excursion avec
Sam à Battambang ! Vous serez en-dehors des sentiers touristiques :
de l’histoire, de la culture, des coutumes, de la nature…Allez voir sur leur
site http://chezsambattambang.over-blog.net/
Samedi
8 novembre 2014 - Kumping Thuoy et le
bamboo train de Battambang
C’est notre dernière journée à Battambang. Après avoir fait notre excursion d’hier à
moto dans la campagne, nous nous sentons plus téméraires et louons un bon
scooter capable de nous transporter tous les 3 pour la journée. Nous allons dans la matinée à une bonne
trentaine de kilomètres de Battambang à Kumping Thuoy, où l’on nous a dit qu’il
y avait un lac où se baigner. La route
est asphaltée, et les indications ne manquent pas. Nous nous arrêtons tout de même 2 ou 3 fois
pour confirmation du chemin, et nous nous en sortons pas mal malgré la barrière
du langage. En tout cas, on arrive à
Kumping Thuoy, qui est un petit hameau au bord d’une étendue d’eau, qu’on a du
mal à appeler « lac ». Il y a
sur les berges des paillotes sur pilotis, où les cambodgiens viennent en
famille se restaurer et se balancer sur les hamacs. La baignade au bord ne nous inspire
guère : boueux et surtout décharge publique sous les pilotis… Un tour en bateau d’une heure nous est
proposé, après que nous ayons gentiment refusé de manger (à 11h, on n’avait pas
encore faim, et pas de repas, pas de hamac !) : « Pourquoi
pas ? » Une dame et son fils
de l’âge de Noé nous accompagnent donc pour un charmant petit tour au milieu du
lac et de ses fleurs de lotus, et nous dépose près d’un petit abri sur un îlot
de sable, où, là, la baignade est autorisée.
Noé n’attendait que ça, bien évidemment ! Si nous avions su, nous aurions peut-être
profité de l’occasion de nous faire livrer le repas sur le petit îlot : ça
avait l’air sympa !
Mais nous enfourchons notre scooter, et retour
pour une pause à l’hôtel en attendant le coucher du soleil, l’heure recommandée
pour aller faire un tour de train en bambou.
La ligne de chemin de fer avait été construite par les français au temps
de leur protectorat, et ces trains en bambou permettaient aux villageois isolés
(il n’y avait pas de route à l’époque) d’aller à Battambang pour vendre leur
riz notamment. Le bambou, c’est léger,
et comme on circule sur une seule ligne, quand 2 wagons se croisent, on descend
tout le monde, on démonte puis on remonte : trop cool ! Ce petit train va quand même jusqu’à 35 km/h,
ce qui fait une drôle d’impression de vitesse au ras du sol. On n’était pas mal, là sur nos nattes à nous
faire promener à travers les rizières : aurions-nous fait de même pour
Moscou-Pékin ?... Rien n’est moins sûr ! Au « terminus », environ une
dizaine de kilomètres au sud de la « gare », il y a un petit village
transformé en centre commercial : boissons, t-shirts, kharma (écharpes
cambodgiennes), bracelets… Vous l’aurez compris, l’attraction est uniquement
touristique désormais : c’est le jeu, loin de nous l’idée du blâme, et
c’est bien amusant !
Le lac
Dégustation avant observation
Des fleurs de Lotus!
Bungalow plage
Je me fonds dans la nature...
Que dis-je? Je me noie dans la nature!
Et hop! Le magicien!
Les wagons du Bamboo Train
Y a pas de locomotive!
Le cheval à vapeur
Au milieu des rizières
On démonte le petit train...
On remonte le petit train...
On vérifie que la voie est dégagée...
Et on repart!
Dimanche
9 novembre 2014 – Battambang – Kep
C’est long ! Levés à 6 heures du matin, premier bus qui
démarre à 7h30 pour arriver à Phnom Penh à 14h15 (petit break à Pursat),
deuxième bus qui part 14h45 (petit break on ne sait pas où…) et arrivés à Kep
vers 19h !
Ca, c’est fait !
Lundi
10 novembre 2014 – Kep
Kep lodge, Kep city, Kep beach : Kep else ?... !
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Putain la gueule du crabe... farci!!! |
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Avec un petit durian en dessert |
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Marché aux crabes |
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C'est le tip toe! |
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Dedans: un crabe?... |
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Crevettes séchées |
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Poivre de Kampot |
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La DDE au boulot |
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Sur le chemin du sunset point |
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Kep beach |
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Chaud comme le lagon |
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Qui c'est le boss? |
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Un petit air d'automne en été |
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Allez, 2 petits airs! |
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Notre modeste demeure pour 5 jours... |
Mardi
11 novembre 2014 – Kampot
C’est décidé : Kep sera notre campement de
base pour une petite semaine. Après
avoir longtemps tergiversé entre Kampot et Kep, nous avons tranché, et c’est un
choix non regretté après notre visite de Kampot. Kampot est une ville à une vingtaine de
kilomètres de Kep : un charmant air un peu suranné de l’époque coloniale,
le vieux pont des français, une atmosphère empreinte d’une certaine langueur au
bord de la rivière, mais pas de plage… Et surtout, les coins sympas à visiter
sont quasiment tous près de Kep, même les fameuses plantations de poivre de
Kampot, et accessibles facilement en louant un scooter. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait
aujourd’hui. A trois juchés sur notre 2
roues, nous avons d’abord testé l’engin (et le bon état de nos
vertèbres !) sur quelques pistes ayant souffert de la saison des pluies, à
la recherche du Secret Lake : oui ! le lac secret ! Une petite
étendue d’eau au milieu des rizières, dans une vallée flanquée de 2 montagnes,
les berges occupées par des paillotes à hamac : bien tentant tout
cela ! On s’assoit pour boire un
coup et profitez de l’instant présent.
Nous disons bonjour à un vieux monsieur, tenancier des lieux, et on
attend pour commander… on attend… on attend… et on repart, l’air perplexe… Faut
dire qu’il avait un truc sur le feu, le monsieur ! Enfourchant de nouveau la bête, nous prenons
la route à secousses pour visiter les grottes de Phnom Chhnork (à vos
souhaits !). Un gamin d’une dizaine
d’années se propose d’être notre guide : nous sommes étonnés de la qualité
de son anglais, nous le suivons. Un
petit pont de bois à traverser, un dollar l’entrée, et, devant nous, quelques
centaines de marches et l’entrée d’une cathédrale de stalagtites, à l’intérieur
de laquelle se trouve les restes d’un petit temple du 7ème
siècle. Au milieu de ce dernier se
dresse un stalagmite, devenu un lingam, représentation de Shiva. Notre guide nous montre ensuite 2 issues de
sortie, qui ne nous inspirent guère… Option alors prise pour la 3ème
sortie à travers quelques roches, un coucou aux chauve-souris qui dorment au
passage, encore un petit pont de bois, et l’air libre ! Bien sûr, Noé a trouvé que l’aventure avait
été trop courte : c’est nul, quoi !
Nous retrouvons notre petit Kep tranquille,
notre petit diner au marché aux crabes : l’amok au crabe y est
fameux !
On ne fête pas l’armistice de la première
guerre mondiale au Cambodge. On ne se rend
pas compte que ce conflit date d’il y a un siècle. Sauf en en parlant au petit Noé ce soir, en
guise de cours d’instruction civique, à table: les tranchées, tout ça… ça lui
paraît d’un autre temps. Néanmoins, ce
nouveau citoyen du monde a retenu une chose : « Faire la guerre
parce qu’on n’a pas le même dieu, au lieu d’être chacun là, à prier dans son
coin tranquillement, c’est vraiment idiot ! »…Mission presque
accomplie dans un des buts principaux de notre voyage (cf intro : Magnusson :
http://ecoledenoe.blogspot.com/ )
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La DDE, de plus en plus fort: conduite de la tractopelle avec les pieds! |
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La province de Kampot |
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Le lac secret |
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La traversée mouillée du lac: un air de Jésus motorisé! |
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Celle-là, elle est pour Nat Géo! |
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Le retour des khmers rouges?... |
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Les potes à Kampot |
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Tombera? tombera pas? au pied des grottes de Phnom Chhnork |
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Chemin des grottes |
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Le pied de King Kong |
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Cherchez l'éléphant |
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Un éléphant, ça trompe énormément! |
Mercredi
12 novembre 2014 – Le Parc National de Kep
Juste derrière notre bungalow, un sentier mène
au parc national de Kep, une réserve naturelle dans la forêt, où il y a de
nombreux sentiers de promenades. Noé
attendait ça depuis longtemps, nous avoue-t’il ! Il faut dire qu’on ne part pas pour une
promenade : on va dans… la jungle !
Les serpents à chasser, les grenouilles à repérer, les moustiques à
éviter : l’aventure quoi ! Notre
guerrier est armé de son bâton, nous voilà donc rassurés !
Le tour du sentier fait 8 kilomètres. Au début bien ombragé, puis exposé au
soleil : nous ne sommes peut-être pas partis à la bonne heure… Phase de
découragement de notre guide-protecteur toujours armé de son bâton (et
maintenant aussi d’un joli stylo rouge avec pendentif - qui fonctionne de
surcroît !- c’est Noétrouvetout !) : vite, une
diversion ! On tente de repérer les
vieilles maisons cachées derrière des murs recouverts de végétation. Kep est une station balnéaire qui avait la
faveur des français il y a un siècle, puis des cambodgiens aisés avant que la
révolution des khmers rouges ne les détruise.
On trouve à ces maisons un certain charme, un sentiment certainement
amplifié par ce que nous imaginons de leur passé, des jours heureux coulés ici
par des familles entières, puis l’acharnement à les faire disparaître, et elles
sont toujours là, témoins du passé… Ca
occupe bien la fin de la promenade qui se terminera sans gros râlage. Nous serons même complimentés :
« C’est une très bonne journée aujourd’hui, une des meilleures je crois
bien ».
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In the jungle |
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Rambinou |
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Je t'ai vu rire, toi! |
![]() |
Le dé...mineur (sautera? sautera pas?) |
![]() |
Un air des colonies |
![]() |
Quand la nature reprend ses droits |
Jeudi
13 novembre 2014 - Jour férié
Oui, aujourd’hui c’est le jour férié des
rapporteurs de l’école de Noé !
Vendredi
14 novembre 2014 – En mode « moto road trip » for 2 days
Nous partons ce matin pour un tour de 2 jours
en moto dans la province de Kampot avec Manu, notre guide. Direction l’ouest d’abord et revoir le lac
secret, où cette fois, nous nous posons sur une jolie natte au bord de
l’eau. L’endroit est paisible. Aucun touriste à part nous, aucun baigneur,
peu de cambodgiens, tous au travail dans les rizières à cette heure de la
matinée, les enfants sont à l’école. Il
n’y a que des pédalos pour nous tenir compagnie, et cela nous suffit !
Nous devions visiter les grottes de Phnom Chhnork, mais comme nous l’avons déjà
fait solo, nous allons à Phnom Sorsie.
Celle-ci est décrite comme moins jolie que Phnom Chhnork, mais ce n’est
pas notre impression : comme quoi, les goûts et les couleurs… Quelques marches, quelques bonzes, quelques
serpents (ornementaux en pierre uniquement !), et la grotte s’ouvre devant
nous. Le but du jeu est de repérer les
éléphants sculptés dans la roche, et Noé y réussit parfaitement sans aucun
souci ! Là encore, les adultes
constatent avec regret la perte de leur imaginaire d’enfant : c’est
tellement mignon ! Grand classique
des grottes, à part voir des éléphants et autres animaux sur les parois entre
stalactites et stalagmites, c’est la grotte aux chauves-souris. Comme souvent à cette heure de la journée, ce
sont surtout les cacas de chauves-souris qu’on observe… On sort en passant devant un stupa rose trop
kitch avec une vue sur la campagne dont on ne se lasse pas. Un jeune khmer nous a accompagné tout au long
de notre visite. Ce n’est pas un guide,
juste un jeune qui connaît Manu et avait envie de discuter un peu avec les
touristes : demain, il se fait raser la tête et portera la tunique orange
de bonze pendant 2 ans. Difficile de
dire s’il en était enchanté : comme au Laos, être bonze quand on est
garçon, ça fait partir du parcours initiatique, le plus souvent pour un ou deux
ans. C’est même un privilège que d’avoir
un de ces enfants qui entre au monastère.
Ensuite, l’apprenti bonze retourne à la « vie normale », peut
se marier, avoir des enfants… Nous
souhaitons « bonne chance » à notre jeune ami, qui nous encourage
vivement à revenir le voir dans 2 jours, quand il sera passé du côté orange de
la force.
On reprend la mobylette, et on pousse un peu
plus au nord puis à l’est, entre les phnoms (les collines ou petites montagnes
en khmer), pour aller visiter les plantations de poivre. Enfin le secret de la culture du poivre nous
est dévoilé ! Qu’il soit vert,
rouge, noir ou blanc le poivre vient du même arbre : question de
maturation, voire de digestion ! En
effet, le poivre vert au départ, va devenir ensuite rouge et noir. Le poivre blanc est obtenu en mettant dans
l’eau le poivre rouge, jusqu’à ce que la fine pellicule rouge se détache toute
seule. Autre solution, faire manger à
des oiseaux le poivre rouge, qui vous le rendra blanc à la fin de la
digestion ! Pour le goût, on n’a
pas testé ! Il paraît que le poivre
rouge est le meilleur, et celui de Kampot, certainement « le » meilleur ! L’exploitation que nous visitons est
bio. Le sol est retourné 3 fois par an,
enrichi en guano, et le poivrier va commencer à donner des graines au bout de 2
ans, qui n’iront pas jusqu’à maturité.
Les petites grappes tomberont, et il faudra attendre un à deux ans de
plus pour obtenir le poivre vert. C’est
à ce moment de l’histoire qu’on a cru que Jean-Pierre allait s’arracher les
cheveux (si, si, c’est possible !) : quand il pense qu’il a coupé à
ras son poivrier de 2 ans qui avait commencé à donner ses premières grappes,
pensant qu’il était malade… y a de quoi, quand même ! C’est un français qui a aidé les exploitants
de Kampot à redécouvrir la culture du poivre, à leur donner l’appellation
d’indice géographique contrôlé, et à le faire reconnaître
internationalement. Autant dire que ces
exploitants khmers gagnent désormais pas mal d’argent, quand on sait qu’un kilo
se vend de 150 à 250 euros selon sa couleur. Mais la nuit tombe, il est temps d’aller vers
Kompong Trach, où une famille khmère nous accueille pour la nuit. Il y là une jeune grand-mère, avec sa
dernière fille de 8 ans, une vraie chipie, avec laquelle Noé passe très
rapidement du stade timidité à l’étape intimité : gros fous rires,
galipettes, chatouilles, et un délicieux repas à base de curry doux. Encore une fois : what else ?...
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Bip, bip... |
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Lala, j'ai passé le permis, moi aussi! |
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Le comble... |
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Kitschounet, non? |
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Je suis à plat! |
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Coolos, non? |
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Une bonne petite glace offerte en plus! |
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Poivre de Kampot |
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Kampot de têtes, ou têtes en Kampot? |
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Je vais choper... |
Samedi
15 novembre 2014 - En
mode « moto road trip » for 2 days (la suite)
Au lever, la maison est bien calme. La petite fille, Tita, est déjà partie à
l’école (il y a école le samedi matin au Cambodge), à la grande déception de
Noé, et la jeune grand-mère a pris le premier bus en partance pour Phnom Penh
voir sa fille et son petits-fils, qui est hospitalisé : elle était trop
inquiète, on le sentait bien depuis la veille au soir… Nous prenons notre petit-déjeuner au
marché : thé, café plus que corsé, et beignets de bananes. Nous sommes
arrivés hier soir plus rouges que noirs, couverts de la latérite des pistes
cambodgiennes : imaginez l’état du
t-shirt blanc et du short beige clair de Jean-Pierre ! Du coup, il en a profité pour se racheter un
T-shirt… blanc, évidemment ! A se
demander s’il n’a pas passé un contrat avec une marque de lessive… ! Parce que, bien sûr, nous ne prenons pas
l’autoroute aujourd’hui non plus, mais les mêmes pistes poussiéreuses. Allez, on repart se baigner dans un petit
lac naturel au fond d’une grotte à demi-ouverte. L’eau est un peu fraîche, mais d’une
limpidité digne d’un lagon polynésien.
Deux petits garçons khmers nous rejoignent à la sortie de l’école, et
sautent des rochers avec Noé, qui s’amuse comme un fou. Là, il a adoré cette grotte !
Encore quelques kilomètres, et on passe juste à
côté du poste-frontière, où trône un énorme casino, bloc de béton blanc, très
facilement reconnaissable. La frontière
vietnamienne est très, très proche de Kep.
Ce sont les frères ennemis, et les cambodgiens ont toujours en travers
de la gorge la dépossession de l’île de Phu Quoc, juste en face de Kep. Mais entre bons ennemis, les petits
arrangements se font aussi, comme le trafic des cigarettes cambodgiennes ou du
charbon vietnamien, sous le regard passif des policiers… Après avoir passé la plaine des buffles, pendant
plusieurs kilomètres, on longe les marais salants, qui sont en cours de
réfection avant qu’on ne les inonde pour la prochaine récolte. On attend les dernières pluies, ce qui ne
devrait pas tarder, d’ici un mois environ, peut-être moins. C’est un travail ingrat, difficile et mal
payé : le secteur, qui suffisait à la consommation de sel du Cambodge, est
donc en voie de désertification… C’est
dommage, mais ça se comprend.
Et puis les lumières de Kep city
apparaissent. La journée se
termine. Nous rentrons, épuisés, mal au
c… aussi, mais heureux : on n’a pas vu le temps passé une fois de plus, et
la paix apportée par le spectacle des rizières est éternelle.
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Moralité, on peut remplacer une femme par une bassine! |
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Ouf!, Crevé de ne rien faire! |
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Les marais salants |
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Sans sel |
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Espèce de têtes de ... Noé! |
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Cora-Cora? |
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On the road again |
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Grotte magique |
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Noé, la révélation! |
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L'allée des seigneurs |
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Ou comment on ouvre une noix de coco! |
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Et sans machette! |
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Ca y est, tout le village le sait que tu as ouvert la noix de coco-quillage! |
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Rien ne se perd |
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On ne pouvait pas s'empêcher |
Dimanche
16 novembre 2014 - Le tour des îles de
Kep
Si Phu Quoc est vietnamienne, il reste nombre
d’îles dans le golfe de Siam, du côté de Kep, qui appartiennent au
Cambodge. On se prépare ce matin à une
journée bateau, à faire le tour de ces petites îles, qui ont toutes un nom
imagé : l’île aux lapins (devinez pourquoi ?... !), l’île au
serpent, l’île aux mangues, l’île de la tortue… Notre embarcation est
superbement aménagée : des bancs avec petits coussins, grande table,
espace bain de soleil à l’avant, ombrière, glacière pleine. On se dit avec Jean-Pierre qu’on commence à
se replonger dans notre quotidien tahitien tout doucement : ça, c’est pour
nous rassurer, parce qu’on commence à avoir les boulons, comme qui dirait ! On alterne les arrêts entre pêche (y a que le
capitaine qui a de la veine ou la technique !), snorkeling, baignade,
pique-nique en mer, et pause café dans un village de pêcheurs. Ceux-ci, partis vers 11h, reviennent de la
pêche vers 15h et ramènent des grands sacs pleins de petits alevins, certains
prêts à être grillés de suite, d’autres qui serviront d’appâts pour la pêche
aux crabes. Les femmes se mettent au tri
de suite, aidés des enfants. Les
pêcheurs repartiront à la nuit tombée pour une autre session pêche. Un quotidien simple, qui se suffit à lui-
même : comme toujours, ça donne à réfléchir… En tout cas, notre petit tahitien retrouve
son élément : les îles, l’eau chaude du golfe de Siam, les coquillages, la
plage, la pêche…
Sur le chemin du retour à Kep, les yeux rivés
sur le coucher du soleil, encore un instant magnifique gravé dans nos mémoires…
Conseils
aux voyageurs : Nous quittons Kep demain, et comme vous
pouvez le constater, quand on a le temps, on peut passer facilement une semaine
sur la région.
Nos excursions ont été concoctées par http://kepautrement.hautetfort.com/ : un
mélange de décontraction, bonne humeur et sérieux !
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On the boat again |
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On va pêcher |
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Oh merde! ET, maison! |
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Il n'a pas perdu la main |
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Hummm! |
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Père et fils |
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Fils |
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Sur une toute petite île, un petit village |
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Le téléphone local! |
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Algues séchées |
Lundi
17 novembre 2014 – To Sihanoukville to Koh Rong Samloem
Sihanoukville est sur la côte sud ouest du
Cambodge. Nous n’avons pas prévu d’y
rester, mais de rejoindre une des îles au large pour un peu de tranquillité,
Koh Rong Samloem. Malgré les distances
faibles, cela nous prendra la journée avant de poser le pied sur cette petite
île, à Saracen Bay. Le soleil se couche,
le vent souffle fort. La plage est d’un
sable blanc et fin, comme nous avons rarement vu, et jonché de cadavres de
petites méduses. Les employés de la
pension s’affairent encore à remettre en place le toit de paille de notre
bungalow, qui s’est envolé la veille. Le temps de dîner, tout est réparé :
pourvu que ça tienne pendant 3 jours !
Conseils
aux voyageurs : Sihanoukville-Kep, c’est 2 à 4 heures de
route selon qu’on prenne le taxi, le mini-bus ou le bus. Ensuite, pour rejoindre Koh Rong ou Koh Rong
Samloem, il y a plein de compagnies de bateaux à Serendipity Beach à
Sihanoukville : grosso modo, les horaires de départ sont vers 9h, 11h et
15h, avec des bateaux lents et des rapides.
On peut aussi rejoindre Koh Rong de Koh Rong Samloem, avec un départ
tous les jours à 9h du matin. Sinon,
quelques hébergements sur les îles ont leur propre bateau : à voir lors de
la réservation.
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Sihanoukville |
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Serendipity beach |
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Koh Rong |
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Koh Rong, le port |
Mardi
18 novembre 2014 - Koh Rong Samloem
Mercredi
19 novembre 2014
Jeudi
20 novembre 2014
Vendredi
21 novembre 2014
Samedi
22 novembre 2014
Le lendemain matin, le vent souffle toujours
autant, et les vagues affluent sur le rivage, rendant la baignade
difficile. Nous partons donc à travers
la forêt rejoindre une plage de l’autre côté de l’île au nom prometteur de Lazy
Beach, en espérant que Eole se fera plus docile. La ballade est courte, environ une quinzaine
de minutes à tenter de repérer les petits singes sans succès, et puis on
débouche sur une large plage quasi-déserte de sable doré, à l’eau claire et
limpide, sans vent. Vite, on plonge, et
on fait trempette à se laisser juste bercer par le doux relent des vagues, à
sauter du ponton et à observer quelques petits poissons. Comme dit Noé : « Plus on se
rapproche de la fin du tour du monde, plus ça ressemble à Tahiti ». C’est vrai, encore une fois, notre petit
tahitien ne s’y trompe pas !
Nous avions prévu 3 jours sur Koh Rong Samloem,
sans plan précis ultérieur si ce n’est de rejoindre Phnom Penh vers le 23 ou 24
novembre. Le vent souffle toujours aussi
fort du côté de Saracen Bay, malgré notre impression, ou notre envie de croire,
que ça baisse un peu de jour en jour.
Aussi, la veille du départ, en train de déjeuner près de Lazy Beach, Jean-Pierre
et moi, nous nous lançons un regard … : « Okay, on leur demande,
si une chambre est libre pour les 3 prochains jours ? » Et voilà, le tuk-tuk-tracteur-charrette
viendra chercher nos bagages et nous nous installerons de l’autre côté de la
baie pour les 3 prochains jours. En
cette fin de voyage, nous avons besoin de laisser le temps s’étirer encore un
peu plus, au lieu de chercher à courir après.
Noé, lui, est bien : rythme tranquille avec école le matin, et la
journée à plonger, masque et tuba, jeux de sable… Et nous aussi, on est bien :
baignade, lecture, plonger avec Noé… La
belle vie en somme ! Une
demi-révélation pour Jean-Pierre et moi : quoi qu’en fasse, on y revient
toujours au pays chaud, sable, mer…
Même dans ces lieux isolés, il y a toujours des
rencontres. Là, c’est Romain et Fanny,
en voyage autour du monde avec leurs parents, partis de Lyon il y a 3 mois à
peine. Il faut bien avouer qu’on les
envie un peu… On accroche bien, et on passera 2 jours ensemble. Noé est content d’avoir des copains qui
parlent français, et Fanny a le même âge : ils se marreront bien tous les
2 ! Prochain rendez-vous est donné
à Tahiti, une étape de leur voyage !
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Saracen bay! |
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Je prends racine |
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Pas mal le camouflage GI! |
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Le radeau de la méduse |
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"Je vous ai à l'oeil", dit le cabanon |
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Incantation pour Eole |
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Raté, coulé |
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Départ de plongée |
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Lazy beach |
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2ème cabanon |
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La ballade des pendus |
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A en perdre la boule |
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Ecole dans un camp de nudiste |
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Les feux de l'amour |
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Bungalow vue coucher de soleil |
Dimanche
23 novembre 2014 – En direction de Phnom Penh
Comme toujours, dès que nous entreprenons de
changer de lieu, cela prend la journée, quelle que soit la distance. Le bateau qui nous ramène de Koh Rong Samloem
à Sihanoukville devait mettre 40 minutes : 2 heures plus tard, nous serons
à Sihanoukville, de quoi nous coller la nausée pour toute la journée (en même temps,
en embarquant, on se doutait bien que le bateau de pêcheurs n’allait pas
soudain de transformer en bat-boat). Une
fois la terre ferme ralliée, une formule 1 nous conduit jusqu’à Phnom
Penh : un chauffeur complètement barré, autant dire que les strings
étaient tendus ! Avec tout ça, nous
posons les sacs à Phnom Penh au coucher du soleil, alors que nous sommes partis
à 8h30 ce matin : normal !
Lundi
24 novembre 2014 – Phnom Penh
Aucune obligation ce matin et le sentiment de
voler une grasse matinée en se levant à 8h et demie du matin ! Phnom Penh nous rappelle un peu Hanoï, avec
de larges avenues, des maisons coloniales disséminées dans la jungle urbaine,
et une circulation du feu de Dieu !
Tout comme à Hanoï, l’ambiance nous charme d’emblée. L’atmosphère s’alourdit rapidement à la
visite de Tuol Sleng, ou S-21, un ancien lycée transformé en prison et centre
de torture par les khmers rouges il y a plus de 40 ans. Des salles de classes reconvertis en pseudo-geôles,
des barres de fer, des photos de victimes et de bourreaux, des tableaux des
bourreaux, des rescapés à la sortie qui dédicacent leurs livres de
témoignages… Passé le premier bâtiment
(il y en a 4 au total), Noé ne se sent pas trop de continuer la visite :
il a bien compris à quelles horreurs l’homme peut succomber, et ça l’a retourné. Nous aussi, on a la nausée. Ce sont les photos des enfants qui nous sont
apparues comme le comble de l’horreur, et puis, voir des survivants de cet
enfer en fin de visite aussi, avec cette question qui les hante, et nous hante
depuis que nous sommes dans ce pays : pourquoi ?...
Bref, on a plombé l’ambiance, comme ça,
d’emblée. On va se ressaisir au premier
troquet du coin, et profitez de la cuisine dite fameuse à Phnom Penh, surtout
pour les pâtisseries !
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Craquitos! |
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Moins marrant, à méditer... c'était hier... |
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S-21 |
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Le portique du lycée qui servait de potence |
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No comment |
Mardi
25 novembre 2014 – Phnom Penh
Mercredi
26 novembre 2014
Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion
qu’il valait mieux se promener en tuk-tuk qu’à pied dans Phnom Penh, tant la
circulation est dense, et les trottoirs inexistants ou largement occupés par
des échoppes qui débordent sur rue.
D’ailleurs, nous remarquons qu’il y a très peu de piétons d’une manière
générale. Notre chauffeur préféré nous
emmène donc pour un horizon de la ville au gré des marchés : le marché
russe (nommé ainsi à cause de sa large fréquentation par les russes dans les
années 80), puis le marché central à l’architecture reconnaissable de loin. On se lâche un peu en ces derniers jours de
voyage : Jean-Pierre renouvelle un peu sa garde-robe, et les kramas tant
convoités sont enfin dans les valises !
Le tour du centre de Phnom Penh et de ses sites
d’intérêt est vite fait. La ville est
agréable à vivre, ouverte, des parcs devenus de véritables lieux de vie où les
petits enfants se promènent nus…
Nous quittons demain le Cambodge, petit pays
d’Asie du Sud-Est qui nous a conquis de part la culture khmère, de part la
violence de son histoire, de part la capacité de reconstruction de ses
habitants, et de part le sourire de ses enfants… Peut-être que Jean-Pierre a un
coup de gueule pour conclure…
Coup
de gueule de Jean-Pierre :
Non, plutôt coup de cœur pour ce petit pays
maltraité par l’histoire, et qui lève son regard sur l’avenir, avec beaucoup de
courage.
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Le marché... couvert et central de Phnom Penh |
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Pratique, non? |
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Fleurs de Lotus |
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Et oui, le temps passe... déjà un an... |
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Ce tableau nous a plu |
Sam....Battambang...les roussettes....que de souvenirs!!!!
RépondreSupprimerVos photos sont magnifiques et vos p'tites gueules aussi.
Des bisous
J'espere que vous avez acheté du poivre.....un panier pour moi!!!
RépondreSupprimerBisous
La roussette