Mercredi 11 juin 2014
Déjà les « grandes vacances » ! Noé va profiter de ses
grands-parents et cousins pendant que papa et maman vont profiter de leurs
copains en Ouganda.
« Pourquoi l’Ouganda ? » est une question qui hante
nombre de connaissances. C’est vrai que
ce petit pays peut faire un peu pâle figure à côté de ses célèbres voisins que
sont le Kenya et la Tanzanie question safari, le Rwanda et la République
Démocratique du Congo pour d’autres raisons… La réponse nous paraît pourtant
évidente : « les gorilles, bien sûr !!!! » ; mais
aussi la diversité du pays qui allie les zones montagneuses et la savane
africaine sur une étendue moindre que ses voisins, permettant ainsi de voir
pratiquement tous les animaux d’Afrique.
Depuis Paris, le trajet en avion nous prend toute la journée pour
arriver à l’aéroport d’Entebbe, après un stop à Amsterdam (où nous attrapons
notre correspondance de justesse !) et à Kigali au Rwanda.
Un peu sous le coup de la fatigue, nous allons droit à la « guest
house » proche de l’aéroport avant de profiter des merveilles de
l’Ouganda.
Conseils aux
voyageurs : Il faut un visa pour entrer en Ouganda, que
l’on peut se procurer à l’ambassade ou au consulat dans son pays de
résidence. Le cas échéant, le visa est
très facile à obtenir à l’aéroport même, moyennant 50 dollars (pas de
formulaire particulier, pas de photo, pas de questionnaire sur son pays de
résidence), et c’est finalement ce que font la plupart des voyageurs.
Jeudi 12 juin 2014 – Direction
le lac M’Buro
Nous quittons Entebbe assez tôt le matin, apercevant de loin le lac
Victoria, car un trajet de 5-6 heures nous attend pour nous rendre au parc
national du lac M’Buro, au sud-ouest de Kampala, la capitale. Nous prenons place dans un mini-bus, nous remémorant
quelques souvenirs cubains, et Robert sera notre guide et chauffeur durant les
2 prochaines semaines.
Une fois de plus durant ce voyage, nous nous arrêtons sur la ligne de
l’Equateur. Nous ne referons pas
l’expérience de l’eau qui coule dans un sens ou dans l’autre, même si tout sur
place nous invite à la tenter de nouveau.
C’est dans un lodge magnifiquement tenu que nous prenons place pour les
2 prochaines nuits, le Mihingo lodge, avec vue sur le lac Kacheera d’un côté et
sur une petite mare où de nombreux animaux viennent s’abreuver tout au long de
la journée de l’autre coté.
On plonge dans l’ambiance immédiatement quand Robert nous conduit pour
un tour du parc en bus-4x4. Celui-ci
regorge d’antilopes et cobs, de zèbres (apparemment, c’est le seul parc en
Ouganda où l’on peut les voir), de phacochères, de babouins… Pas de grands
félins vus, l’heure ne s’y prêtait pas, ceux-ci préférant chasser de nuit, mais
il paraît qu’il y a un lion dans le parc et surtout des léopards : affaire
à suivre…
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Pleine lune sur le lac Kacheera |
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Notre LandRoover |
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Alors, dans quel sens l'eau tourne? |
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No comment |
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6 mois qu'on ne s'était pas vues; blablablabla! |
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Point d'eau proche du lac MBuro |
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Local baboon bar |
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Allez les gars, on enlève le pyjama! |
Vendredi 13 juin 2014 – Lac
M’Buro
Finies les grasses matinées métropolitaines, on est là pour en
profiter ! Alors lever aux aurores pour une ballade à cheval au milieu de
la savane, où nous côtoierons les espèces vues la veille, plus ou moins
farouches d’ailleurs. Les chevaux sont un
peu moins dociles que ceux de Ua Huka, aux Marquises, mais se laissent bien
guider tout de même. Un massage bien
tonique nous remettra d’aplomb, et à peine un plouf dans la piscine, que nous
repartons au lac M’Buro pour une ballade en bateau.
La légende raconte qu’il y avait 2 frères, Kigarama et M’Buro, vivant
en ce lieu. Kigarama fit une nuit un
songe où l’étendue sur laquelle ils vivaient avec son frère allait être
recouverte d’eau. Kigarama prévint
M’Buro qui refusa de porter croyance à cette étrange prémonition. Aussi Kigarama, parti seul sur les collines,
fut le triste témoin de la disparition de M’Buro sous les eaux. Depuis le lac fondé porte le nom du frère
disparu et les collines alentours furent baptisées Kigarama.
Les principaux habitants du lac M’Buro, en-dehors des oiseaux, sont les
hippopotames. Ils seraient environ
500. Ils vivent en groupe, la journée
dans l’eau pour protéger du soleil leur peau si fragile, et la nuit, ces
impressionnants herbivores vont se nourrir sur terre. Les crocodiles sont leurs ennemis naturels,
s’attaquant notamment aux petits bébés hippopotames. Mais ces prédateurs sont peu nombreux sur le
site, eux-mêmes mis en danger par la faible reproduction de l’espèce :
soit les œufs sont dévorés avant éclosion, soit les petits crocodiles peinent à
se nourrir dans ces eaux. La ballade fut
très agréable et m’a réconciliée avec ces énormes bêtes : il faut dire que
les conditions de voyage étaient meilleures que la dernière fois que nous
avions eu l’occasion de les observer. Le
bateau moteur, peut-être à tort, me rassure plus que la barque en bois poussée
par un bâton, genre gondole à Venise, et encore, je ne savais pas à l’époque
que lorsque ces grosses bestioles ouvraient grande la bouche, ce n’était pas
pour bailler, mais pour nous menacer !
La personne dirigeant le lodge nous avait dit d’ouvrir l’œil sur le
chemin du retour, que nous pourrions apercevoir des léopards. Nous n’aurons pas eu cette chance ; par
contre, un babouin est venu orner le milieu de notre terrasse d’un joli
excrément, et, non content de lui, se torcher les fesses avec le drap ! On
a cru un moment à une farce de Stéphane, mais il nous a avoué une constante
constipation en début de voyage… nous n’avons pas vérifié et resterons dans le
doute tout le voyage.
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Pumbas |
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Gloria |
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Aigle pêcheur |
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Marty, tu me mords les meules! |
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Devinette: qu'est ce qui est bleu et rouge et saute partout?... |
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C'est l'heure de la traite: un volontaire? |
Samedi 14 juin 2014 – On se
rapproche des gorilles…
Nous quittons notre lodge cette fois-ci en direction de la forêt
impénétrable de Bwindi. La route est longue et pénible surtout dans sa première
moitié. Nous nous arrêtons brièvement déjeuner
à Kabale, un buffet a priori fort fameux si l’on en croit l’abondance de la
population locale. Fatigués, nous
prenons place dans notre bungalow sur pilotis au Gorilla Mist Camp, à traduire
par « le camp du gorille dans la brume », nom fort prometteur pour la
suite des évènements…
Le village et la petite communauté de Ruhija sont charmants, ainsi que
ses habitants. Juste à côté de notre
camp, se trouve une école, la Ruhija nursery and primary school. Nous sommes accueillis par Andrew, le
directeur, et quelques institutrices.
Nous sommes surpris par la présence de nombreux enfants, âgés de 4 à 13
ans environ. En réalité, il s’agit non
seulement d’une école, mais également d’un orphelinat, une quarantaine
d’enfants dont les parents sont décédés du sida. L’accueil qui nous fut réservé était digne de
représentants diplomatiques avec des chants et danses au son du tambour.
Les enfants étaient ravis ensuite de jouer : je parle de Stéphane et
Jean-Pierre bien sûr ! Pendant ce
temps, Inès et moi profitions de la visite de l’école aux murs de terre et
fenêtres en bois, les dortoirs témoignant d’une promiscuité certaine, les
cuisines et les plantations de pommes de terre et de choux pour les petits
orphelins (qui mangent de la viande seulement 3 fois par an…). Le numéro est peut-être un peu rôdé, sachant
que nombre de touristes se promènent dans le village avant leur excursion dans
la forêt, mais néanmoins nous avons ressenti beaucoup de ferveur et de joie, et
forcément d’émotions.
Nous sommes un peu en hauteur, environ 2000m d’altitude, et la
température chute en fin de journée.
Demain, nous essaierons de dîner près du feu de cheminée. En attendant, la douche avec l’eau chauffée
au feu de bois fut la bienvenue, mais pas autant que les bouillottes gentiment
déposées au fond du lit !
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Le "crane", emblème de l'Ouganda |
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Course avec les enfants |
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Mon nouveau pote |
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Dans la brume, peut être les gorilles... |
Dimanche 15 juin 2014 – G-Day
(ou Gorilla’s day)
Personne n’a très bien dormi, probablement l’excitation de voir les
gorilles aujourd’hui, la préparation mentale à se faire 5-6 heures de marche
aller et idem au retour pour les observer, la lutte contre le froid… Nous
partons vers 7h30 du camp après un bon petit-déjeuner et les sacs-à-dos pleins:
ponchos, pulls, eau, biscuits, lunch-boxes préparées gentiment par le personnel
du camp, sans compter tout le matériel photo et vidéo, anti-moustiques, crèmes
solaires… Bref, nous sommes prêts pour l’expédition. Robert nous conduit au point de rassemblement
des guides et porteurs devant nous conduire aux grands primates. Steven sera notre guide et, avant le départ,
nous donne quelques explications sur la conduite à tenir en présence des
gorilles, notamment en cas de charge (il ne nous avouera qu’à la fin, qu’en
réalité cela n’arrive jamais !) : baisser les yeux, ne pas bouger et
attendre le coup de boule !
Seulement 8 personnes ont droit à un permis par jour pour les visites,
mais nous nous rendrons compte que c’est presque trop. De jeunes garçons gentils comme tout nous
porteront les sacs-à-dos, et 2 policiers, mitraillettes à la main, encadreront
le groupe lors de la randonnée. Bien
sûr, nous avons tout imaginé pour les mitraillettes (braconnage, gorilles en
furie…), mais en réalité c’est pour faire peur aux éléphants, très sauvages
dans ces montagnes. Nous sommes étonnés
d’apprendre que le plus gros mammifère terrestre au monde puisse se balader
dans des pentes aussi abruptes, mais nous croiserons quelques excréments
témoins de leur passage en ces lieux.
Allez, nous voilà parés, avec chacun son style : Stéphane plutôt
genre Indiana Jones en mission spéciale photo-reportage, Inès avec son petit
foulard vichy comme si elle attaquait une promenade dominicale dans le bois de
Boulogne, Jean-Pierre sautant partout dès qu’on lui proposa un
« stick » (un bâton de marche, qu’il eut d’ailleurs été idiot de
refuser !), et moi, toujours la lime à ongles et le fil dentaire dans le
sac, prête pour un défilé de haute-couture version Jane en visite chez
King-Kong !
Très rapidement, nous comprenons mieux pourquoi la forêt de Bwindi est
dite impénétrable : la densité de la végétation sur des flancs de montagne
à plus de 2500m d’altitude, en plus du sol glissant par les pluies récentes,
rend la marche parfois difficile.
Coupe-coupe à la main, nos guides et policiers nous ouvrent le
chemin. Bwindi serait, selon la légende,
le nom de la plus jolie fille d’une famille, qui, voulant traverser cette
forêt, dut être sacrifiée pour leur ouvrir la voie. Heureusement que Marie, Juliette et Lucie
n’étaient pas là, le choix eut été douloureux !
Très honnêtement, nous avons eu beaucoup de chance, d’abord avec le
temps plus que clément, le soleil nous accordant ses rayons et sa chaleur tout
au long de nos pas, mais surtout au bout de à peine une heure et demie de
marche, nous nous retrouvons nez-à-nez avec le premier gorille en train de
tranquillement manger des feuilles et des branchages. Puis nous avons tous craqué pour un tout
petit bébé gorille de un an environ, trop mignon, tellement proche dans le
comportement des petits d’homme. Mais
celui qui dégagera le plus de respect et de puissance sera le « silverback »,
le mâle dominant, nommé ainsi à cause de son dos argenté. Nous resterons environ une heure à côté des
primates, environ une dizaine évoluant entre les branches des arbres et les
fougères, ne prêtant guère attention à nos mouvements. Parmi les consignes, il est recommandé de
rester à 7 mètres ou plus de tout gorille, pour des raisons de sécurité, mais
aussi pour éviter la contamination de la population par des germes humains. Or cette règle sera transgressée plus d’une
fois, à notre insu la plupart du temps.
Les gorilles des montagnes sont une espèce en voie de
disparition : il en resterait environ 880 dans le monde, dont 460 dans la
forêt de Bwindi. Les autres gorilles
recensés sont à la frontière entre la République Démocratique du Congo et le
Rwanda. A Ruhija, vivent 3 groupes de
gorilles, tous portant un joli nom lié le plus souvent à leurs caractéristiques
physiques ou comportementales : Rakumu a un seul doigt (le majeur
évidemment !), Betina signifie « peur », il y a aussi un nain
( ?!), etc… Un groupe de gorilles
est composé d’une dizaine de membres (cela varie de 2 à 30), et il n’y a qu’un
seul mâle dominant, le « silverback », dont le dos devient argenté à
maturité vers l’âge de 14 ans. Le reste
du groupe est composé de femelles, d’autres mâles, et des enfants. La femelle gorille va automatiquement migrer
vers un autre groupe, à l’occasion de rencontres mensuelles, vers l’âge de 6-10
ans. Elle commence à porter des petits
vers l’âge de 10 ans après une gestation de 8 mois et demi, et aura 4 à 5
petits dans une vie qui survivront (un bébé gorille sur 3 mourra en bas âge, du
froid ou de traumatisme, en général) et resteront aux côtés de leur mère durant
leurs 4 premières années de vie.
Il existe au cœur de la forêt de Bwindi des groupes de gorilles jamais
approchés par l’homme. Là, on a bien
senti que ceux-ci n’avaient pas peur de nous, et n’avons ressenti absolument
aucun danger à aucun moment. Mais ça
demande un travail d’au moins 2 ans de techniques d’approche de l’espèce afin
de la familiariser à notre propre espèce.
Ce tourisme est onéreux, mais permet la protection de ces primates. Le gorille n’a qu’un seul ennemi naturel dans
ces forêts : l’homme, le chassant pour protéger ses chiens, ou braconnant
en leur coupant la tête et les mains qui serviront de cendriers…no comment.
Enfin voilà : une heure, le temps règlementaire, ça passe très
vite, trop vite ! On repart en sens inverse, une pause déjeuner sur un lit
de fougères, et le trajet nous semble presque moins long, tellement nous sommes
encore emplis des émotions des dernières heures.
Nous aurons eu vraiment beaucoup de chance, car le tonnerre se met à
gronder dès notre arrivée au camp (finalement, peut-être que le caca de babouin
sur notre terrasse était un heureux présage… !). L’après-midi passe vite à regarder photos et
vidéos (un petit massage des pieds aussi en passant ne sera pas de
trop !). Demain, d’autres voyageurs
auront surement la chance de voir les gorilles : les rabatteurs
reviendront sur nos pas, puis suivront les traces que les animaux laissent sur
leur passage comme les branches cassées, les excréments… En général, le gorille,
végétarien et passant 6 heures de la journée à se nourrir, ne fait qu’ un
kilomètre de déplacement par jour.
En tout cas, c’est décidé, Noé sera du prochain voyage en Afrique, même
si pour les gorilles, pas de regret car les moins de 15 ans ne sont pas
autorisés !
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J'ai cru que c'était Diane Fossey, mais elle n'est pas blonde! |
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La gorillette kikinou! |
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Certains les tuent pour en faire des cendriers |
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Elle vient de voir Jean-Pierre! |
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Le mâle alpha silverback |
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Les mâles bêtas! |
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Un petit bisou à sa maman! allez les mouches! |
Lundi 16 juin 2014 – Ishasha,
Queen Elizabeth Park
Nous quittons ce matin la communauté de Ruhija et ses gorilles, non
sans un détour par l’école visitée samedi dernier. C’est lundi matin, et les 140 élèves, tous
impeccablement vêtus de leur costume de classe aux tons bleus, sont rassemblés
dans la cour d’école pour le lever du drapeau ougandais, main sur la poitrine
et sous le chant de l’hymne du pays en luganda et en swahili. Cérémonie « very émouvante », comme
qui dirait… !, et c’est vrai que nous partons avec envie d’aider cette
petite école et son orphelinat, tant leur accueil et leurs conditions de survie
plus que de vie nous ont touchés.
La route longe la forêt impénétrable qui nous laissera un fort souvenir,
tant elle semble regorgée de mystères, sensation probablement amplifiée par le
brouillard dominant quasi sans cesse les hauts des collines. Nous étions tout de même à 2500 mètres
d’altitude, et peu à peu, nous retrouvons la chaleur, traversant d’abord des
plantations de thé innombrables, toutes en pente à se demander comment les
ougandais font pour cueillir les feuilles, puis nous rejoignons des petites
villes et enfin l’entrée du parc national Queen Elizabeth, à l’est de
l’Ouganda, à seulement 4 km de la frontière de la République Démocratique du
Congo. C’est désormais la savane, et au
bout de quelques minutes nous apercevons des lions grimpant dans les arbres
pour dormir : 2 lionnes et 2 petits sont confortablement installées sur
les branches, quasi inattentives à ce qui se passe autour, et notamment aux 2
ougandais se promenant à côté de leur vélo sur le chemin ! Cela n’aura de cesse d’étonner Stéphane, qui
en reste pantois un bon moment !
Arrivés au Ishasha wilderness camp, et là, sans discussion, un vrai air
de « out of Africa » qui nous saisit (je voyais déjà Jean-Pierre me
laver les cheveux au soleil couchant mais après une discussion sur la
réciprocité, on a laissé tomber !), avec des tentes, superbement
aménagées, installées au bord de la rivière, où un éléphant est en train de
déguster quelques feuillages à quelques mètres de nous en guise de
bienvenue. Les consignes de sécurité nous
sont annoncées par le maître-gérant de ces lieux. Il y a une alarme dans chaque tente : si
un lion rôde autour de la tente, pas de danger ; si un hippopotame sort la
nuit de l’eau et piétine les lieux autour de notre tente, pas de danger ;
si un éléphant traverse le camp, pas de danger.
Non, les seules raisons d’alarmer le camp sont le feu et une personne
malade. Interdiction le soir tout de
même de sortir seul, le lion rôde parfois aux alentours…
On repart après une courte pause déjeuner pour un tour, boucle sud, du
parc Queen Elizabeth, et après la traversée de champs d’antilopes et cobs, de
babouins épars, nous commençons à nous dire qu’à part les mouches tsé-tsé, nous
ne rencontrons pas de nouveaux compagnons, quand soudain, nous tombons nez-à truffes
sur 2 beaux lions mâles confortablement installés pour une sieste que l’on
suppose bien méritée à la vue de leurs estomacs encore bedonnants. Les lions dans les arbres n’existent qu’ici
et en Tanzanie. Cette particularité
serait génétiquement inscrite chez ces gros matous, peut-être pour échapper
initialement aux piqûres de mouches.
Néanmoins, les 2 belles bêtes n’ont que faire de notre présence, malgré
le chahut des enfants à l’arrière de la voiture, et nous snobent allègrement. C’est seulement une fois la nuit tombée que
les prédateurs iront chercher leur repas.
Vu le nombre d’antilopes et de gazelles alentour, on se dit, pour se
rassurer aussi un peu, qu’il y a peu de chance que l’homme se fasse attaquer…
Un bref arrêt à la frontière congolaise, juste de l’autre côté de la
rivière Ishasha, où les hippopotames feront beaucoup de bruit pour rien, et
nous repartons direction notre camp. Là,
un feu de bois nous attend, ainsi qu’une bonne bouteille de vin blanc d’Afrique
du Sud et quelques agapes pour nous mettre en appétit. La douche est également un régal, avec l’eau
chaude tractée dans des jerricanes : dire qu’on pense presque faire du
camping sauvage, on aurait presque un peu honte ! Un diner aux chandelles de grande classe, où
le chef Mickaël a fait des prouesses tant sur la qualité que sur la
présentation des plats, et nous le féliciterons personnellement. Ce dernier en sera très touché, surtout par
des français excellant en matière de cuisine.
Un garde nous raccompagne à notre chambre, et l’on s’endort avec
vraiment le sentiment d’être les rois du monde…
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Mon poto ! |
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Que dis-je, mes potos! |
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Be careful!wild girls! |
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Thé là? papa ou thé? |
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Kicéki lui donne du sheeba? |
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C'est un éléphant?... Non, c'est une souris :) |
Mardi 17 juin 2014 – Queen
Elizabeth Park, Mweya
Le lion a rugi cette nuit, nous l’avons tous entendu. Nous partons au
moment où le soleil vient à peine de percer le jour, et traversons le parc
Queen Elizabeth pour rejoindre le nord du parc, Mweya. Nous nous dirigeons d’abord vers Kasenyi, et
la chance est définitivement avec nous, car nous rencontrons une superbe
lionne, à la démarche lente et majestueuse, visiblement à la recherche d’un
coin ombragé pour se reposer de sa chasse nocturne. Les gazelles et antilopes autour continuent à
brouter tranquillement, comme si de rien n’était…
Sur le chemin conduisant au Myewa lodge, Robert, notre chauffeur, nous
dit de prêter attention aux éléphants qui grouillent dans ce coin. Effectivement, nous tombons d’abord
nez-à-trompe avec un éléphant en train de se soulager la vessie, et foi
d’homme, il ne vaut mieux pas se trouver en-dessous à ce moment-là, sans
compter la longueur impressionnante de son 5ème membre, qui
laisseront Inès et moi songeuses… !
Ceci dit, le pauvre aurait bien eu besoin d’un Prince Albert :
marcher avec 5 pattes, ce n’est pas facile, c’est un coup à trébucher tout
ça !
La fin de journée se conclue magnifiquement par une promenade en bateau
le long du chenal Kazinga, bras d’eau entre le lac Georges et le lac Edward,
dont 20% appartiennent à l’Ouganda et 80% au Congo, dont nous apercevons
clairement les berges. On pensait que ce
serait une promenade un peu rôdée touristique, mais ce fut un vrai feu
d’artifice : buffles en pagaille
passant leur journée dans l’eau, crocodiles se prélassant au soleil (ceux-ci se
nourrissent de cadavres de mammifères ou de poissons), hippopotames tous les 10
mètres (il y en a environ 2000 recensés dans le chenal), et le spectacle d’un
éléphant venant s’abreuver au bord de l’eau nous a fasciné pendant un bon
moment. Nous passons devant un village
de pêcheurs, et c’est l’heure où les habitants sortent les barques en bois pour
aller lancer les filets, les enfants jouant au bord du rivage où git un énorme
hippopotame mort, des buffles à 100 mètres des habitations : une autre vie
en somme… Au retour, nous traînerons un
peu devant un troupeau d’une bonne vingtaine d’éléphants de toutes tailles et
tout âge venant une dernière fois au bord de la rivière. Bref, on a plus que la banane, l’horaire du
bateau était parfaite et le cadrage des photos excellent !
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Pêche au tilapia |
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Combien de pattes? |
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Elle mettait du vieux pain sur son balcon |
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Mort d'un hippo |
Mercredi 18 juin 2014 -
Kyaninga
C’est une journée plus cool qui nous attend aujourd’hui. Quelques heures de route tout-de-même dans la
matinée pour nous rendre d’abord aux Crater Lakes (cratères emplis d’eau), qui
sont la figure imprimée sur les billets ougandais de 20 000 schillings, puis à
notre lodge. Nous y passerons les 2
prochaines nuits avec une vue splendide sur un lac bordé de falaises abruptes
et de végétations denses, et, à part, Stéphane qui arpentera le tour du lac,
nous opterons tous pour une petite sieste.
Le feu de cheminée nous attend juste pour l’apéro : timing
parfait !
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Crater lake |
Jeudi 19 juin 2014 – Le
marais de Bigodi et à la rencontre des chimpanzés
Comme avant un jour d’examen, nous avons peu dormi, de crainte de ne
pas nous réveiller aux aurores comme prévu, et de rater l’interro écrite de
Stéphane sur les oiseaux. Car c’est bien
le programme qui nous attend au pied du lit à 6 heures du matin : aller
observer les oiseaux au marais de Bigodi.
Cette petite communauté entretient seule les lieux, sans aide de l’Etat,
et ses habitants principaux, un peu plus de 240 espèces d’oiseaux et 8 espèces
de primates. Les fonds recueillis
servent au village, son école, les routes, etc…
Nous aurons beaucoup de chance car on observe immédiatement le grand
turaco bleu (il paraît qu’on avait 70% de chances de le rencontrer, et on en a
observé une bonne demi-douzaine). Ce
sont surtout les singes qui ont notre intérêt, en-dehors du « birding
specialist », avec les colobus marron, noir et blanc, à poils longs, à
queue rouge,… bref, un spectacle haut en couleurs !
Robert nous conduit à la forêt de Kibale, où après le pique-nique
délicieusement préparé par le personnel du lodge, nous partons à la rencontre
des chimpanzés. Ces primates sont les
plus proches de l’Homme, notamment sur le plan de leur comportement. Il y en a 1300 ou 1400 dans cette forêt,
environ 13 groupes allant jusqu’à 120 chimpanzés chacun. 3 groupes ont eu une tentative d’approche par
les hommes : 2 groupes pour les scientifiques, un groupe pour les
touristes. Les 2 hommes sont les bons
élèves de la classe d’emblée,
probablement motivée par notre guide en jupons, mitraillette à la main
(toujours à cause des éléphants de forêt).
Seulement voilà, pas très rigolote la guide en question ! Enfin, nous tombons en peu de temps sur un
groupe de 4 chimpanzés, mais c’est l’heure de la sieste. Petite animation au milieu de l’observation
quand Jean-Pierre me tend la Gopole, les chimpanzés se mettent à pousser des
cris qui nous font tous reculer de 2 mètres ! Ils ont cru qu’on voulait les attaquer à
cause du bâton, mais tout rentre très vite dans l’ordre. Nous commencions presque à nous endormir à
observer ces primates somnolant assis, se tournant en chien de fusil, les pieds
écartés ou les couilles à l’air (nous n’aurons vu que des mâles a priori), ou
se cherchant des poux ; quand enfin, notre guide se décida à se lever de
son tronc d’arbre (peut-être avait-elle aussi fini sa sieste ?...), et
nous nous mîmes à suivre un petit groupe de 8 ou 10 chimpanzés. Les voir sauter dans les arbres (et se casser
la figure aussi entre les branchages), manger des fruits, se déplacer
nonchalamment, nous a remis un peu d’adrénaline dans les veines. Parfois, nous nous demandions qui observait
qui, ou qui traquait qui finalement. Nous
aurons tout de même passer quasi 3 heures dans la forêt, et si le spectacle
nous a moins impressionné que les gorilles de la forêt Bwindi, on s’est quand
même bien régalé. Peut-être ne sommes
nous pas venus non plus à la bonne heure, celle de la sieste : il existe
une excursion le matin, où les chimpanzés sont peut-être plus actifs. Un petit regret aussi de ne pas avoir vu de
petits avec leurs mamans. Avec un peu de
recul, on se demande si on ne devient pas un peu exigeant, parce qu’on a passé
une super journée !
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Babouins sur la route |
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Marais de Bigodi |
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Turaco bleu |
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Classe les socks! |
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D'ailleurs, les chimpanzés n'en reviennent pas! Hahahaha ! |
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Qui c'est le patron ? |
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Un petit coup de mou |
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Silence! je mate Brésil-Mexique... |
Vendredi 20 juin 2014 – La
journée à l’africaine
Notre prochaine étape après la forêt de Kibale est les chutes de
Murchison au nord-ouest de l’Ouganda. La
route étant un peu longue (10 heures annoncées), nous avions décidé de couper
un peu le trajet avec une halte à Hoima.
Mais voilà, c’était sans compter sur les aléas comme sait si bien
l’apporter l’Afrique. Après un passage
boueux un peu avant Hoima, où les voitures glissaient à qui mieux mieux, les
militaires en train d’essayer de faire passer leurs 4x4 en creusant avec la baïonnette
de leurs mitraillettes dans la boue, les garçons se marrant toutes caméras
dehors, les filles muscles tendus et sphincters serrés, nous avons pu mettre à
l’épreuve non seulement notre bus 4X4, mais surtout notre chauffeur qui s’en
est tiré sans aucun souci. La bonne
nouvelle, c’est que l’on pensait que notre lodge était proche d’Hoima, mais en
fait il nous restait encore presque 2 heures après Hoima pour le rejoindre,
soit autant de temps que pour aller directement à Murchinson Falls ! Les 2 heures se sont transformées en 4
heures, après avoir erré un peu avant de trouver la bonne piste, et de nous
trouver sur une route en plein goudronnage, où l’on avait décidé de goudronner
les 2 côtés de la route en même temps ! Résultat : plus d’une heure
pour couvrir les quelques kilomètres qui nous restaient, nous sommes arrivés pour
le goûter, l’estomac dans les talons, après avoir commencé à nous rationner
dans la voiture !
Le lac Albert est si grand qu’on n’aperçoit même pas le Congo qui est
pourtant sur la rive opposée. C’est
surtout la nuit que le spectacle du lac est le plus saisissant. En effet, les nuits sans lune, et ce fut le
cas, des milliers de barques de pêcheurs, avec leurs petites loupiotes, s’égrènent
sur des kilomètres telles une gigantesque guirlande. Ils pêchent le « silverfish »,
petit poisson que nous n’aurons pas le loisir de goûter.
Journée riche en émotions, mais pas autant que celle des gars quand ils
ont découvert une télé écran plat pour voir le match France-Suisse ce
soir ! Tout est bien qui finit bien !
Conseils aux
voyageurs :
Si vous voulez faire le trajet du parc Queen Elizabeth à celui de
Murchison Falls, vous pouvez vous arrêtez à Hoima. Le Lake Albert Safari Lodge semble sur la
carte tout proche de Hoima, mais il faut à ce jour presque 2 heures pour le
rejoindre de Hoima. Cela peut changer
avec la nouvelle route goudronnée qui est donc en cours de construction, d’ici
quelques mois. Néanmoins, malgré ses
airs défraîchis, le Lake Albert Safari Lodge peut être une halte agréable de 24
heures ou plus, au pied du lac Albert, où il est possible d’aller pêcher, faire
du cheval, ou observer les oiseaux.
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Attention, chaussée glissante! |
Samedi 21 juin 2014 – Murchison
Falls
Nous repartons ce matin, avec beaucoup moins de difficulté à trouver
notre chemin qu’à l’arrivée, du Lake Albert Safari Lodge, et nous nous rendons
aux Murchison Falls. C’est l’un des plus
grands parcs d’Ouganda (l’un des plus chauds aussi), avec une faune très riche,
animale et humaine ! Nous sommes le
week-end, et il y a pas mal de monde qui vient pour seulement quelques jours en
Ouganda, et du coup privilégie ce parc, ou bien des résidents de Kampala qui
s’y rendent pour le week-end. Cela nous
fait un peu bizarre de rencontrer une telle foule, nous étions habitués à être
seuls au monde, et même plus, les rois du monde !
Arrivés dans l’après-midi, nous allons visiter les fameuses chutes
d’eau de Murchison, vues d’en haut, côté sud donc du Nil.
L’origine du Nil fut de tout temps un mystère, et bien des
géographes se sont cassés les dents afin de l’élucider. Ptolémée fut le premier
à imaginer sa source en haute Mauritanie, mais c’est seulement au 15ème siècle que l’on commence à décrire 2 Nil, le
blanc et le bleu, dont l’origine se trouve dans le lac Tana en Ethiopie. L’expédition
de Sir Francis Burton en 1858 remonte pour la première fois le Nil blanc
jusqu’au lac Tanganyka. Tout cela reste
assez confus, et encore en 2006, on discutait sur l’origine du Nil. Alors, après
avoir lu et relu, je vais tenter de faire une description un peu plus claire pour
les candides que nous sommes.
Le Nil bleu provient du lac Tana dans les montagnes d’Ethiopie, et il est
responsable de 70% du débit du Nil. Le
Nil blanc rejoint le Nil bleu à Kharthoum au Soudan, et son origine est plus
complexe. En effet, son origine semble être
situé au Rwanda par plusieurs rivières qui se jettent dans le lac Victoria. De là, à Jinja, en Ouganda, le fleuve prend
le nom de fleuve Victoria jusqu’au lac Kyoga, puis s’écoule jusqu’au lac Albert,
où il change de nom et devient le Nil Albert (les Murchison falls se situant
entre les lacs Kyoga et Albert.). De là,
le Nil Albert s’écoule au Soudan et passe dans des terres argileuses blanches,
qui lui confère alors le nom de Nil blanc jusqu'à Khartoum, où il rejoint le Nil
bleu, pour former le Nil que nous connaissons.
C’est sous un magnifique ciel d’orage que nous regagnerons nos petits bungalows
à la nuit tombée. C’est le premier jour
de l’été, c’est la fête de la musique, mais surtout, c’est l’anniversaire de
mon amoureux ! Une journée que nous
sommes plus qu’heureux de partager avec nos amis : il paraît qu’Inès avait
même sorti son rouge-lèvres (trop forte !), mais on n’a pas trop vu dans
le noir, et on a célébré ça avec du rouge vu que le blanc, il pique !
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Les pieds nickelés |
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Murchison Falls |
Dimanche 22 juin 2014 –
Murchison Falls
Il faut se lever très tôt pour aller faire ce matin un safari de 3
heures dans le parc de Murchison Falls.
En fait, notre lodge est situé sur la rive sud du Nil, et il nous faut
prendre le bac à Paara à 7 heures du matin pour traverser le fleuve, car tous
les animaux se trouvent sur la rive nord.
Il y a beaucoup de mini-bus au rendez-vous, plus ou moins chargés, et
arrivés les premiers, notre bonté nous perdra à aider un petit copain en panne,
on se retrouve les derniers à partir !
Encore une fois, ça nous fait drôle de voir tout ce monde, et du coup,
un côté un peu trop commercial ou touristique (on n’a pas bien compris pourquoi
là il fallait prendre un ranger dans la voiture – « ce n’est pas
obligatoire, mais bon quand même… »).
Ceci étant, nous n’avons pas été déçus par la faune locale, et surtout
la présence de girafes Rothschild’s (on a compris qu’elles avaient les pattes
blanches, et peut-être pas les mêmes tâches que les autres espèces de girafes –
ça aurait fait plaisir à Melman !), animaux qu’on ne trouve que dans ce
parc en Ouganda. On n’aura pas la chance
de voir de lions, même s’ils sont plus d’une centaine, et le léopard restera
l’éternel absent de ce festival.
Après quelques heures de repos, où nous avons pu attraper une connexion
internet et parler à nos bébés (elles nous manquent nos petites bêtes à
nous !), nous avons rendez-vous à 14h30 pour une croisière sur le Nil
(sans meurtre fort heureusement !), où nous montons à bord de l’African
Queen avec quelques très discrets chinois (travaillant sur Kampala pour
l’exploitation des réserves en diesel, paraffine et autres du lac Albert) et
surtout une horde de touristes américains, absolument fascinés par les
éléphants, poussant des cris plus hauts les uns que les autres (« Oh my
God ! »). En bons français,
c’est l’arbre à saucissons qui a plutôt eu nos faveurs ! Le bateau longe les rives du Nil, où
franchement nous n’aurons pas été déçus par la présence des hippopotames,
crocodiles, buffles et éléphants bien sûr, puis s’arrête quelques minutes en
bas des chutes de Murchison, bloqué derrière de gros rochers tant le courant
est puissant. Retour au coucher du
soleil, les couleurs sont magnifiques, et un bon dodo nous attend après cette
journée bien chargée.
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Mon amoureux, bien calé pour son petit morning game drive |
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Maman, je veux mon lo-lait! |
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The crane |
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Petit échange de cous! |
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"Je crois que je me suis fait un torticolis ce matin..." |
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Il fait envie cet arbre à saucissons, non? |
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Vas-y Dumbo, tu peux voler! |
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En bas des Murchison Falls |
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Un crocodile s'en allant à la guerre... |
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Ils sont kikinous! |
Lundi 23 juin 2014 –
Direction Jinja
De la piste, où les œufs au plat du petit-déj’ deviennent des œufs
brouillés, de la route, de la piste (un raccourci), de la route, et à 5 km de
l’arrivée, la crevaison !
Cet endroit où nous allons passer la nuit est tout simplement magique,
au bord du Nil et de ses premières chutes, un paradis pour les hommes et les
oiseaux (et les chauve-souris !).
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Ouf! on avait bien la roue de secours! |
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Le Nil à Jinja |
Mardi 24 juin 2014 – Rafting
à Jinja ou mort(e de trouille) sur le Nil
Nous allons donc rafter sur le Nil Victoria, à quelques kilomètres de Jinja,
où le Nil sort du lac. Session intéressante
sur le plan sportif., car en rafting, il existe six niveaux : niveaux 1 et
2 faciles, niveau 3 difficile, niveau 4 très difficile, niveau 5 extrêmement
difficile et niveau 6 impraticable. La
tension monte !, car les quelques dix kilomètres que nous avons pratiqués
comportent des niveaux 4 et 5 : « yessss enfin de l’adrénaline !!!! »
dit Jean-Pierre, « moi, je n’en ai jamais fait » dit Fifine, qui boit
la tasse avant même de démarrer, histoire de se faire une petite purge aux eaux
du Nil.
C’est équipés des Gopros, fixées sur nos casques que nous débutons
d’emblée par un niveau 5…ouf, on passe sans casse. La suite fut excitante pour certains, moins
pour d’autres mais bon an, mal an, nous sommes partis 3 ou 4 fois à l’eau, et
si nous connaissions la lessiveuse tahitienne en surf, la lessiveuse du Nil est
sacrément violente.
Bref ce fut un régal, et les petites brochettes à l’arrivée furent bien
à propos !
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A gauche, la french team! |
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Go down, go down! |
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Go up, go up! |
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Quand les Delbreil ont essayé de noyer les Leroux! |
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All forward! |
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2ème tentative de meurtre! |
Qu'avez vous fait de Noé?mp
RépondreSupprimerVotre photos de l'Ouganda sont impressionnants...l'aventure, la nature, votre courage. Gros bisous, Monica
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